Chapitre numéro 8: Souvenirs emballés

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Tous les trois, nous nous installâmes en rond sur le monticule de couette et de coussin que j'avais préalablement déposé au sol. Tous les trois oui, Izzie ma chère meilleure amie avait prit soin d'invité Thomas, son petit copain chez moi pour notre soirée pyjama. Je n'allais pas m'en plaindre, j'aimais bien ce type. Il était sympa et ne m'avait jamais embêté avec ma maladie, c'est donc avec grande joie que je l'acceptais dans notre ''cercle privé'' comme on le disait si bien. Nous avions mis D17* en fond afin de profiter de la musique qu'elle passait. Nous chantions et rions en nous racontant des blagues et les nouveautés du lycée. Même si j'étais une fille typée dépressive par le monde entier, j'aimais bien me tenir au courant des derniers ragots.

Je m'étais levée pour aller chercher les chips qui étaient dans la cuisine quand la porte sonnait, enfin quand quelqu'un sonnait à la porte. J'envoyais Izzie pour aller ouvrir, j'avais les mains dans le salé. Je me battais avec les paquets plutôt. Izzie reculait de quelques pas, je ne savais pas ce qu'elle faisait.

"Katlyn, il serait préférable de ce soit toi qui ouvres cette fois."

Un profond râle se fit entendre alors que je me dirigeais moi-même vers la grande masse brune qui servait de porte. Je regardais dans ''Fred'' le petit trou qui grossissait la tête des personnes qui avaient le malheur de ce poster derrière lui. Je faisais une grimace horrible avant de sortir sans laisser voir la personne qui osait revenir chez moi.

La masse qui se tenait devant moi était plutôt petite et boulimique, avec un crâne chauve en guise de chapeau et des expressions timides qui le mettaient corporellement en danger. L'homme se présentait à mes pieds, des cartons humides pleins, les bras. Je n'allais certainement pas l'inviter à entrer. Je lui prenais ses cartons, sans rien dire, les posais au sol et le conviais à déguerpir le plus vite possible. Bien que sa présence m'eût émue, je me retournais sans aucun sentiment afin de rentrer dans ma maison.

''N'oublie pas qui paie ton loyer, n'oublies pas que nous t'aimons encore et que chaque secondes, chaque pensées vont dans ta direction. Ce n'est pas parce que tu nous renies que nous le faisons en retour. Nous t'aimons Kate. Cela ne s'effacera jamais !"

Je rentrais, les yeux remplis de larme. Je balbutiais quelques mots demandant à Thomas de m'aider à porter les vieux cartons. Izzie m'avait prise dans ces bras le temps d'un câlin avant que je retourne prendre ses maudits souvenirs. En sortant, je voyais Ethan qui fronçait les sourcils tout en fermant la porte de chez lui. Je baissais les yeux vers un carton déchiqueté par les ras et le temps. J'essayais en vain de le soulever, mais celui-ci était trop lourd pour moi. Thomas arrivait à mon secours, me prit le carton des mains et me souriait. Le bruit lourd de botte se rapprochait jusqu'à ce que je puisse en voir l'extrémité.

"Besoin d'aide ? Me demandait la jolie face aux cheveux rouges d'une voie monotone.

- Pas le moins du monde, répliquait Thomas avec une tonicité légèrement agacée.

Dans ma peau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant