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《 T'es vraiment casse-couilles, Byul. 》

C'est la première chose qui vient, au bout de dix longues minutes, casser le silence, dans cette petite chambre d'étudiant ou une tornade semble être passée.

Au sol, en effet, gisent piteusement les résidus de ce qui s'apparente vraisemblablement à une sorte de soirée. Des bouteilles - quatre de bière, une de rhum - des vêtements, même un serre-tête de rêne, et un chapeau de Père Noël. Et dans l'air, une drôle d'odeur, mélange de renfermé (un peu) ; d'alcool (beaucoup) ; et d'un autre parfum, de fort, d'étrange, inidentifiable.

Cette chose, celle qui a dérangé la torpeur, c'est de la bouche d'une Yongsun avachie, les yeux dans le vague et le cerveau dans les vapes, qu'elle est sortie.

À ses côtés, Byul-Yi ricane.

Elle est allongée, elle aussi, étendue dans une position plutôt similaire à celle de la brune, et la mine à peine moins brouillée.

Et elle continue de pouffer.

《 Ah ouais ? elle s'amuse.

- Ouais ! 》

Encore. Elle rigole.

C'est que Yongsun est vraiment drôle, avec cette mine agacée, ce regard qui se veut ferme, froid. Ce regard qui y arrive plutôt mal.

D'autant plus qu'elle ne s'en rend absolument pas compte.

Et ça, c'est juste magique.

《 Et qu'est-ce que j'ai fait ? 》se décide à lâcher Byul-Yi, goguenarde.

Les sourcils froncés, Yongsun se redresse en sa direction, et le lit - parce que oui, elles sont sûr le lit, bien sûr - grince.

Byul-Yi ne rit plus.

Comme elle a bougé, le drap qui recouvrait l'autre jeune femme a glissé, et son torse s'en retrouve exposé.

Son torse nu, entièrement.

Byul-Yi déglutit, détourne la tête.

Merde.

Elle est tellement, tellement belle.

Byul-Yi rougit.

Ne pas regarder.

Et Yongsun, elle, de son côté, n'a rien remarqué.

Rien du tout.

Elle, elle est toujours dans son rôle, concentrée. Agacée.

Elle serre le poing droit, pointe le gauche vers Byul-Yi, l'index tendu, accusateur. Elle ne pipe pas un mot.

Aucune des deux ne parle, d'ailleurs, et il s'écoule quelques secondes, qu'elles passent ainsi, figées.

Et puis Yongsun relâche son bras, parce que ça commence à la tirer.

Lèvres à Rouge {Moonsun}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant