Izuku's dystopia

Chap.13: Fear Time

PDV Katsuki:
Bien que la journée d'école soit finie, on nous accable encore d'une montagne de devoirs à faire pour le lendemain et les autres jours sans compter les interros à venir.

Je déposai mon sac sans essayer d'amortir sa chute près de mon bureau pour ensuite en sortir son contenu pour me mettre au travail tout de suite pour ne pas perdre de temps. Je voulais en finir au plus vite.

J'ouvris un de mes cahiers, pris un crayon et commençai les exercices, mais j'avais beau essayer de mettre toute ma concentration dans ce foutu exercice, je n'y arrivais tout simplement pas. Mon esprit était resté bloquer sur les derniers évènements, empêchant donc une quelconque autre pensée de faire son apparition.

Je n'ai vraiment pas envie d'y penser car je sais pertinemment que si je repense à ce que j'ai fait, je risque de regretter. Alors que je n'ai jamais regretté une seule fois ce que j'ai fais dans ma vie, que ce soit bon ou pas.

Je m'évitais la culpabilisation en me disant que ce nerd avait juste gagné trop de confiance en lui et qu'il méritait que quelqu'un le remette à sa place, alors je l'ai fait.

En l'espace de quelques mois, deku avait réussi à regagner son assurance. Plutôt, a réussi à en gagner une puisqu'il n'en avait jamais eu. Je crois que l'alter qu'il a mystérieusement reçut doit faire partie des ces raisons. Ça m'énerve de le voir ici alors qu'il n'aurait jamais dû pouvoir réussir.

D'ailleurs, je pensais qu'il avait fait quelque chose de stupide avec son uniforme pour le rétrécir, mais après l'avoir vu dans les vestiaires, j'ai vite compris pourquoi. Je n'avais même pas remarqué qu'il avait changé mentalement comme physiquement. Pour moi, deku était resté le petit maigrichon du collège alors c'est sûr que quand j'ai vu qu'il avait presque autant de muscles que moi et toutes ces cicatrices, ça m'a fait une sorte de choc. J'ai vite compris que si je ne me bougeais pas le cul rapidement, il allait me rattraper en un rien de temps et pas qu'au niveau des muscles.

Pourtant, bien qu'il ait l'air de se porter mieux, on peut encore observer des séquelles des années précédentes. À chaque fois que quelqu'un pose une main sur lui, il sursaute automatiquement, quand quelqu'un fait un geste trop brusque dans sa direction, il a un mouvement de recul comme s'il avait peur qu'on le frappe, à nouveau. Il a toujours du mal à s'exprimer devant les autres par peur des moqueries et je suis sûr que la liste est loin d'être finie.

Dire que tout ça, c'est de ta faute...

Crack!

Le craquement inattendu m'interrompit dans mes pensées. Je venais de briser mon crayon que je tenais dans la main en deux. Je me levai dans un excès de rage et balança mes deux bouts de crayon à travers la pièce, allant se perdre quelque part dans ma chambre.

-Putain de crayon de merde!!! Hurlais-je dans ma rage.

-Oh! Katsuki, tu la fermes! M'engueula ma mère d'en bas.

Une fois ma colère passagère calmée, je me rassis calmement dans ma chaise de bureau.

Pour essayer de me faire oublier la dernière pensée qui m'avait traversée l'esprit, je repensai à toute les fois où j'ai frappé deku et que ce sentiment de supériorité s'était diffusé, ou les fois où l'expression de son visage se décomposait en une de peur démesurée. Mais ça me refait penser à la dernière fois que je l'ai frappé dans les vestiaires et que j'ai failli m'excuser.

Je ne veux pas m'excuser auprès de lui, à quoi bon? Je ne veux pas regretter, je ne "peut" pas regretter parce que je suis Katsuki Bakugou et Katsuki Bakugou ne peut pas s'excuser ou regretter sinon je ne me considérerais plus comme moi-même. Et puis tout ça ne servira à rien de toute façon.

PDV Izuku:
Je tournai les pages légèrement froissées par le nombre de fois où elles ont été tournées pour m'assurer de n'avoir rien oublié des exercices qu'on était sensé faire en math. Une fois vérifié, je refermai finalement le cahier pour le remettre dans mon sac jaune qui commençait à se fatiguer après tant d'années d'utilisation assidues.

En me penchant, je sentis le sang me monter à la tête et par la même occasion, dans le bleu que j'avais sur le nez, la seule preuve de mon altercation avec katchan. Quand ma mère m'avait vu avec ce bleu pas très beau à voir, elle a bien évidemment paniqué. Ça me fait sourire car c'est tellement typique d'elle. Et évidemment, je lui sortis les mêmes excuses bidon que quand j'étais au collège et que je revenais couvert de bleu inexplicable.

T'avais enfin la possibilité de t'affirmer face à lui.

Et pour finir j'ai pris peur quand il m'a frappé... J'avais l'impression d'avoir fait un saut dans le temps et d'être retourné au collège où je n'essayais même pas de répondre à de simples insultes par peur des représailles... L'espace d'un instant, j'avais l'impression que mes fantômes et cauchemars du collège étaient revenus ou que je venais de me réveiller d'un rêve bien trop beau pour être vrai et que j'étais redevenu le deku sans alter qui ne savait pas se défendre.

Tu l'avais ta chance de lui dire qu'il pouvait aller se faire foutre et tu l'as gâchée.

Je n'ai pas eu le temps de réagir, s'il n'était pas parti si vite, j'aurais peut-être pu lui tenir tête

On sait très bien que t'aurais jamais pu lui tenir tête "deku".

J'aurais quand même pu essa-

Non, t'aurais pas pu.

Si, j'aurai p-

Non, car tu n'es qu'un lâche et qu'un incapable...

Je sentais mes pensées positives se tourner doucement mais sûrement en pensées négatives et noires. J'avais beau essayer de me sauver d'une noyade dans cet océan de négativité, je n'y arrivais pas, je me sentais lentement couler et étouffer par cette noirceur épaisse, visqueuse et collante qui tâchait au fur et à mesure mon esprit embourbé dedans.

T'es qu'un incapable, t'es qu'un incapable, t'es qu'un incapable, t'es qu'un incapable, t'es qu'un incapable, t'es qu'un incapable, t'es qu'un incapable, t'es qu'un incapable, t'es qu'un incapable, t'es qu'un incapable, t'es qu'un incapable-

Je portai mes mains à mon visage et le frotta doucement comme pour chasser ces idées dérangeantes, même si ça ne fonctionnait pas trop. Je poussais un soupir, exaspéré par moi-même...

T'es inutile, t'es qu'un lâche, t'es qu'un incapable, t'es-

La ferme...

Tu n'es qu'un sale nerd, t'es qu'un deku, t'es qu'un moins que rien.

...

Tu ne deviendras jamais un héros...

Tu ne mérite pas le One for All...

Tu ne vaux pas la peine qu'on te sauve...

...

Ma gorge se contractait sous l'émotion et une larme retenue prisonnière de mes paupières s'échappa et se perdit dans les plis de mes doigts.

Tu ne sers à rien, tu le savais ça?

...Oui, je le sais très bien...

A/n
Bonjour à tous!
Ce chapitre est assez triste je dois l'avouer, mais c'était le but. J'espère que j'ai pu correctement faire passer l'émotion escompté. Dites-moi ce que vous en pensez! Je suis curieuse de savoir votre avis sur mon écriture.☆^☆

Je vous retrouve pour la suite des aventures le dimanche 26/01

Love à tous! <3

Prochain chapitre: Lack of passion

"Ce qui m'inquiéta véritablement du bon état de ma mémoire, c'était..."