Chap.20: Revelations

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PDV Izuku :

Aujourd’hui, on était enfin le dernier jour de la semaine ; vendredi. J’avais juste envie de rentrer chez ma mère et me morfondre dans mon lit bien douillet.

La journée se déroulai sans accro, elle passa étonnamment vite, plus vite que je ne le pensais car la sonnerie retentissante interrompit Present Mic dans son explication pour nous annoncer la fin des cours. Avant que tout le monde ne puisse partir en marche rapide du local, il nous rappela de rentrer avec quelqu’un qui n’habitait pas très loin de chez nous pour éviter de se retrouver tout seul. Les vendredis étaient les seuls jours où nous étions autorisés à rentrer chez nous.

Alors comme depuis ces dernières semaines je rentrai avec katchan puisque nous n’étions pas si loin l’un de l’autre. Bien qu’il rechignait à chaque fois, on finissait toujours par rentrer ensemble. Je pouvais bien le voir que ça ne lui faisait pas plus plaisir que moi. Je ne pouvais m’empêcher de me sentir anxieux quand il était autour de moi. Depuis ce qu’il s’est passé dans les vestiaires, je ne sais jamais comment il pourrait réagir à ce que je pourrais dire.

-Allez, bouge-toi le nerd ! Me ramenait-il à l’ordre lorsqu’il vit que je ne l’avais pas suivi quand il s’était dirigé vers la porte de la classe.

-O-oui, j’arrive ! Me repris-je.
On se mis en marche vers la sortie de l’école lorsqu’on fut interrompus par Kirishima et Denki.

-Eh, Katsuki ! ça te dit qu’on se rejoigne chez Denki pour jouer au nouveau jeu qui vient de sortir ? Lui proposait-il, souriant à pleine dents.

-Haah ? Pourquoi est-ce que j’irai avec des merdeux comme vous ? Répliquait-il instantanément.

-Allez mec ! On sait très bien que t’aime bien ce genre de jeu vidéo ! Le suppliait-il tout en essayant de rallier Denki à sa cause, qui bien évidemment, acquiesça et rajouta ;

-Oui et Izuku peut même venir si c’est ça le problème, comme ça tu dois pas faire d’aller-retour.

À l’entente de mon nom, katchan se retourna vers moi pour me dévisager, j’attendis qu’il dise ce qu’il avait en tête et me tus comme je le faisait depuis le début de cette discussion. Quand son regard se durcit, je compris immédiatement qu’il ne voulait pas que je sois dans ses pattes.

-C’est mort, j’traine pas avec deku. De toute, t’es bien capable de rentrer tout seul juste pour un jour non ? Me demanda-t-il.

Je compris tout de suite ce qu’il voulut faire ; il voulait se débarrasser de moi.

-Mais katchan, les profs nous ont bien dit d’éviter de rentrer seul… Ma voix se fit de plus en plus petite tandis que la tension présente se faisait de plus en plus grande.

Il réduisit le peu de distance qu’il y avait entre nous et me fixa droit dans les yeux, me permettant par la même occasion d’observer les différentes nuances de rouge rubis qui se mélangeaient dans ses yeux, et me dit d’une voix grave et menaçante ;

-Quoi ? T’es trop peureux pour rentrer chez toi tout seul comme quand t’étais en maternelle deku ? Si t’es pas capable de te protéger contre de simple pickpocket sur ton passage ça sert à rien de revenir ici, tu sais ?

-Je sais très bien me protéger tout seul, j’ai pas besoin de ton aide… Lui dis-je avec plein de venin, la mâchoire serrée par la colère.

Pour qui il se prend ?

Denki et Kirishima n’étant pas si près de nous ne purent entendre notre discussion mouvementée et se regardait mutuellement en haussant un sourcil pour montrer leur incompréhension. Katchan lui, m’offrit un demi-sourire carnassier qui me donnait des frissons avant de répondre aux deux en face de nous.

-Ok, c’est d’accords, je viens avec vous, deku a dit que ça ne le dérangeait pas de rentrer tout seul.

Je ne m’étais pas aperçu que j’étais tombé en plein dans son petit jeu, il m’avait dit ça expressément pour me provoquer et que je réponde que je n’avais pas besoin de son aide.

-T’es sûr que tu veux pas venir avec nous Midoriya ? Me demandait Denki une dernière fois pour être sûr que j’étais bien d’accords et que ce n’était pas katchan qui disait ça juste pour m’abandonner à mon sort.

-Non, non, ça ira. Je peux rentrer seul juste pour cette fois, c’est pas grave. Le rassurais-je. Je ne voulais pas revenir sur ce que j’avais dit à katchan. Je n’allais pas lui donner la satisfaction de lui demander son aide.

-Bon ok, à lundi alors ! Me saluèrent-ils tous les deux, entrainant katchan avec eux qui, lui, ne daigna même pas me regarder par snobisme.

Je me mis alors en route pour rentrer chez moi tout en priant discrètement que je ne tombe sur aucuns problèmes. Dieu aujourd’hui n’était décidemment pas de mon côté, je ne sais pas ce que j’avais bien pu lui faire pour qu’il me punisse de la sorte ? Avait-il décidé de s’acharner sur moi ou était-ce qu’un simple jeu de plus pour tuer son ennui qui était tout aussi immortel que lui ? Car quand je me retrouvais devant le porche de ma maison, je sentis une présence inquiétante s’intensifier.

Par réflexe, je me retournai pour voir  d’où venait la menace et qu’elle ne fus pas ma surprise quand je vis cette masse de fumée noire violacée juste derrière moi avant qu’une main n’en jaïsse et ne m’attrape le cou avec puissance et m’écrasa la trachée au passage, m’empêchant de sortir un seul son.

Comment se faisait-il que je ne l’avais pas senti plus tôt ? J’allais certainement me faire tuer sur le pas de chez moi alors que ma mère se trouve juste de l’autre côté de cette porte.

Une tête émergea en plus du bras présent et quand je vis son visage, ou plutôt la main démembrée qui le recouvrait, je sentis mon sang se gelé sous la terreur. Ça, ce n’était clairement pas un pickpocket. Avec son autre main libre, il enleva cette main pour pouvoir certainement mieux me regarder.

-Bonsoir, Midoriya Izuku. Me salua-t-il tout en me donnant un sourire aux lèvres craquelées.

Ce sourire, me disait quelque chose. J’avais l’impression de l’avoir déjà vu quelque part. à l’école ? En rue ? En rêve ? Peut-être était-ce un signe du destin ? Que nous allions nous rencontrer un jour ou l’autre ?

-Désolé de gâcher ta petite balade du soir, mais il va falloir que tu viennes avec nous. Reprit-il, se sourire dérangeant coller aux lèvres.

Je n’eus pas le temps de contester, bien que j’en était incapable avec cette main qui m’empêchais de respirer et m’entraîna dans cette fumée noirâtre qui devait servir de portail. Je me sentais lâcher prise sur la réalité quand je le passai, le manque d’oxygène commençai à me jouer des tours. Je finis malgré moi par sombrer complètement.

À cet instant, je repensai à ce que m’avait dit katchan plus tôt dans la soirée ; ‘‘Si t’es pas capable de te protéger contre de simple pickpocket sur ton passage ça sert à rien de revenir ici, tu sais ?’’. Je n’avais même pas été capable d’utiliser mon alter pour me défendre. Personne ne se doutait que je venais de disparaître à l’instant même, il n’y avait eu aucuns témoins.

Je pouvais déjà le sentir venir, ma disparition n’apporterait que de la déception à mon égard. Je me sens désolé pour ma mère qui va devoir supporter tout ça…

Tu es d’un pathétique…


Izuku's dystopia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant