- Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 25 - L'ɪɴᴛᴇʀʀᴏɢᴀᴛᴏɪʀᴇ -

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31 janvier 2020
21 heure, commissariat de Séoul

PDV MinAh

L'ambiance était devenu bien plus tendue quand nous étions arrivés au post accompagné du fameux suspect numéro un. L'arrestation c'était finalement faite sans aucun accro bien que la tension était à son comble.

San n'avait pas fait grand chose. À vrai dire on ne pourrait même pas dire qu'il avait réellement réagit. Lorsqu'on lui a passé les menottes, mise à part les multiples regards perdues qu'il m'a lancé, il n'a vraiment pas bougé d'un poil et n'a montré aucun signe d'opposition quand on lui a fait monter dans l'un des camions. Et ce, durant tout le long du trajet jusqu'à encore maintenant.

Je suppose que son silence doit être du à la surprise d'être embarqué aussi soudainement après que je lui ai tendu un piège durement réfléchi. Mais j'avoue que je m'attendais à ce qu'au moin il se débatte. M'enfin,
tant mieux pour nous.
On va pas s'en plaindre.

Néanmoins la mine qu'il avait me rendait assez triste. Son expression facial n'avait rien de très particulière, il était neutre. Mais je ne sais pas... J'ai l'impression de voir en lui une chose qui me fait me rendre mal à son égard.

Oula non MinAh reprend toi depuis quand tu vois à travers les gens non mais tu délire complètement là breeeeef je me suis fatiguée toute seule.

Je suis soulagée que tout se soit bien déroulé comme prévu et le pauvre MinGi, lui, semblait être encore plus stressé que moi à l'idée qu'il y ait une couille dans le pâté. Je l'ai d'ailleurs directement félicité de son travail très bien accompli après que notre suspect soit bien entre nos mains.
Enfin bref, arrêtons le blabla et reprenons les choses sérieuses.

Deux agents fouillent San afin que nous soyons sûrs qu'il ne tentera rien avant d'être directement placé en salle d'interrogatoire. Le concerné, quant à lui, exécutant les ordres sans jamais avoir décroché un seul mot ni même à moi. Il doit sûrement être sûr la défensive avec moi désormais...

MinGi_À toi de jouer pour l'interrogatoire.

Moi_Je vais essayer de le faire parler.

J'entre alors dans la petite pièce puis pars directement m'asseoir sur la chaise en face de la sienne et saisit le peu d'informations regrouper en un dossier que l'on possède sur lui en le relisant dans les grandes lignes.

Pendant ce temps il fixe simplement ses mains avant que je ne prenne la parole, brisant le silence froid qu'il y avait entre nous.

Moi_Je vais pas passer par quatre chemin. Pourquoi étais-tu présent à l'immeuble de mon frère juste avant l'heure de son décès ?

Il soupire et relève lentement la tête dans ma direction.

San_Je ne sais même pas où il habite.

Moi_Arrête de mentir. Les analyses disent que c'est bien ton cheveux qu'on a trouvé là bas. En plus avec une couleur comme la tienne, tu ne passe pas entièrement inaperçu.

San_Je ne sais pas ce que mon putain de cheveux faisait là bas, fit-t-il en insistant sur chaque mot.

À mon tour de soupirer tandis que je repose lourdement le dossier sur la table en aluminium.

Moi_Dis-moi tout ce que tu sais sur le l'enquête.

San_Je peux rien te dire.

Moi_Et pourquoi ça ?

San_Car je ne sais rien.

Je passe plusieurs fois mes mains sur mon visage pour me réveiller un peu plus tout en évitant que celle-ci ne finisse dans la gueul de l'autre.

Moi_Écoute. On a une preuve sûr que tu te trouvais là bas peu avant le drame. De plus, tu as payé la caution de Yeo-Sang qui était déjà suspecté, ensuite tout porte à croire que tu as voulu que nous nous raprochions pour pouvoir passer à travers ces accusations et pour finir tu as aussi donné une adresse qui n'existe pas lors de la procédure qui a permis la pseudo remise en liberté de Kang. Qu'est ce que tu peux dire pour ta défense ?

Il semble longuement réfléchir à ma tirade avant de se résilier à me répondre.

San_Pour le cheveux, je ne sais pas. Ensuite Yeo-Sang est mon ami donc comme j'avais les moyens de le faire sortir de là je l'ai fait. Pour toi et moi jamais j'aurais osé me servir de toi ainsi et pour l'adresse j'ai mes raisons.

Je ris ironiquement en claquant la langue contre mon palet. Je prends quand-même note de ses dires sur le bilan, même si pour le moment ça ne nous apporte rien du tout.

Moi_T'espères que je te crois avec ça ?

San_C'est la vérité pourtant.

Moi_Et c'est quoi tes raisons pour l'adresse alors ?

San_Je pensais pouvoir avoir confiance en toi, aujourd'hui tu m'as prouvé l'inverse. Tu peux toujours courir pour que je parle.

Je m'enfonce dans le dossier de ma chaise en expirant un grand coup.

Il y a donc bien un truc par rapport à son adresse...

Moi_Essaye pas de me faire culpabiliser, San. Et puis si tu tiendrais tant à moi tu saurais que du fait que l'on est la preuve que tu soit passer vers chez mon frère pile avant que l'on ne le retrouve mort et que mon travail me demande aussi d'enquêter, il est tout à fait normal que je sois aussi dure, crachais-je, Tu es mal placé pour me parler de confiance.

San_Là, c'est toi qui essaye de me faire culpabiliser.

Ses lèvres s'étirent en un sourire joueurs qui me fait soupirer davantage.

Moi_Pire qu'un gosse, fis-je à moi-même.

San_Un gosse serait-t-il capable de trois meurtres ?

Moi_Ne commence pas à jouer sur les mots.

San_Écoute MinAh..., il se redresse et pose ses mains attachées sur l'une des miennes, Il faut que tu me crois. Je n'aurais jamais fait une chose pareil. Certes les choses amènent au fait que je sois le fautif, mais je te jure que ce n'est pas le cas.

Moi_Comment pourrais-je te croire ? Ne me prend pas pour une imbécile. Sans même parler des meurtres ton cas perso laisse à désirer. On a quasiment rien de toi. Ni adresse ni identité des parents.

Je le vois baisser la tête tristement à la suite de mes dires tandis que ses mains sert la mienne plus forte que présentement.

Ah ?
Aurais-je touché un point sensible ? On dirait qu'il a perdu toute confiance en lui en l'espace de quelques petites secondes. Je commence à devenir trop sensible aux autres moi ça va pas du tout... Ça me fait de la peine de le voir comme ça.

San_MinAh, mes parents sont tout les deux morts. Je n'ai plus aucune famille...

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𝕷𝖊𝖓𝖙𝖊 𝕼𝖚𝖊̂𝖙𝖊 ࿐ 𝐶𝘩𝑜𝑖 𝑆𝑎𝑛 ᵃᵗᵉᵉᶻOù les histoires vivent. Découvrez maintenant