Recueil d'Os manga X reader

Gaara X Reader

Tout ça me paraît trop simple, au abords du village je ne peux y croire.

Je suis libre. Aucunes chaînes pour entraver mes mouvements plus que de raison.

C'est étrange, les hommes qui m'escortent ne font pas attention à moi, je suppose qu'il ne savent pas pourquoi ils sont ici ni quel crime j'ai pu commettre pour être conduite au village depuis la forteresse qui nous sert de bagne.

D'un mouvement devenu automatique je replace le fin foulard qui protège à peine ma nuque du regard accusateur que me lance le Soleil de midi, un regard semblable au tiens le jour de mon jugement.

Je secoue la tête, dissipant par la même occasion se souvenir.

Enfin l'étroite crevasse qui sert d'entrée pour se rendre à Suna, par la voie terrestre, nous fait face.

J'ai tenté de m'avancer mais sans surprise on m'a barré la route, j'imagine que je dois attendre le Kazekage.

Je ne supporte plus ce Soleil de plomb qui me fais tourner la tête, ni ce vent qui fait siffler mes oreilles et pleurer mes yeux.

Pourquoi me forcer à renter à Suna ? Pourquoi ne pas m'avoir renvoyée chez moi, mon vrai chez moi, ce trou perdu au milieu de ce désert aride. Pourquoi me torturer en me confrontant directement à mes démons ? Pourquoi ne pas me laisser un peu de répit après tant d'années ?

Du mouvement me fait relever la tête, je n'ai pas souvenir l'avoir baissée, la silhouette droite et élégante du Kazekage se dessine lentement.

En un instant le vent cesse, comme si tout l'univers retenait sa respiration, stoppant tout mouvement pour contempler cet instant terriblement long.

La tension se ressent dans l'air, je sens mon cœur pulser dans ma poitrine, mes jambes se font faibles. Je doute de pouvoir supporter cette pression.

Le bruissement régulier des vêtements me fait frémir. Je reconnais la cadence de ces pas.

Se détachant lentement dans la lumière du jour il apparaît comme dans mes songe, l'homme qui m'a laissé condamner à la prison pendant treize ans :

Gaara.

Instinctivement je fais de nouveau un pas en avant mais l'on me bloque la route.

« Restez tranquille, me grogne un jônin à l'oreille en m'attrapant le poignet. »

Je me dégage immédiatement et je lui jette un regard des plus noir.

Le Kazekage lève les mains pour nous inciter au calme.

Spontanément j'abaisse mes yeux pour me rendre compte que le sable forme une fine chaîne qui s'enroule tout autour de mes chevilles, le sable caresse doucement ma peau laissée à nue.

Mon regard croise le sien et je lis dans celui-ci une immense douleur.

Sans doutes la même que celle qui m'écrase la poitrine.

Une nouvelle fois je m'avance poussée par le sable.

Cette fois personne ne me retiens.

Mon pas s'accélère à mesure que la distance qui nous sépare s'amoindrit.

Ça y est, je suis devant lui.

Il a changé depuis la dernière fois que je l'ai vu.

Ces cheveux lissé sur le côté me surprennent.

Il a vieillit c'est indéniable.

Pourtant ces traits sont les mêmes, son tatouage est également toujours présent.