« SAUTE ! VITE ! »

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Nous sortons de la salle et une masse hyper lourde vient se jeter sur moi. Je m'excuse mentalement en reconnaissant Momo.
Je la serre dans mes bras pendant que les garçons discutent ensemble.
Momo est et a toujours été une jolie femme, mature et honnête, elle était comme un modèle pour moi quand nous étions à Yuei.

« T'as grandit !

— C'est juste les talons. » Rigolais-je.

« Oh... »

Un silence s'installe pendant presque une minute. Est-elle gênée ? En même temps ça fait trois ans que je n'ai pas donné de nouvelles. Est-ce qu'elle m'en veut ?

« Vas chercher les enfants chez Mina, Ochako et moi allons sortir un peu en ville. » Dit-elle à Shoto en me tirant par le poignet dans l'agence.

Nous avons fini dans un petit café avec vue sur la mer, il a un style plutôt ancien qui le rend chaleureux malgré la pluie dehors.
Momo a pris un petit café et moi, un grand chocolat liégeois et quelques macarons.

« Comment c'est le Brésil ?

— Les gens sont sympas sauf quelques-uns vraiment casses couilles qui me montent les nerfs. »

Un petit rire cristallin sort de sa bouche avant qu'elle ne porte son café à ses lèvres.

« Qu'est-ce qui te fais rire ?

— Tu parles exactement comme lui. »

Je lève les yeux au ciel malgré que qu'au fond elle a raison.

« Qu'est-ce que t'y faisais ?

— Je travaillais dans un petit bar, où les gens sont un peu comme une famille. J'avais complètement lâché le quotidien de héros.

— Et ça ne te manquait pas ?

— Non, absolument pas, j'étais une personne normale qui vivait une vie normale.

— Une personne normale qui contrôle la gravité. » Finit-elle.

Elle me pique un macaron.

« Honnêtement, tu es prête pour cette mission ?

— Non, ça fait trois ans que j'ai pris m'a "retraite" on va dire. Je préfèrerais être n'importe où que ici pour être honnête. J'me pisse littéralement dessus. Les héros sont surfaits, sans l'argent je ne serais jamais revenue. Ils ne servent qu'à consoler la population. Lorsqu'un héros arrive, le mal a déjà été fait. Ce n'est devenu qu'une image commerciale maintenant. Tous les enfant rêvent de devenir comme Deku, de sauver le monde mais lorsque vous sauver quelqu'un, la balance se rééquilibre et en échange la vie vous prends quelque chose.

— Tu dis ça à cause de ce qu'il s'est passé ? Tu sais ce n'est pas de notre faute si on les a perdus. On a fait tout ce qu'on a pus. »

Le mur se fracasse grâce à l'alter de Kirishima.
Puis, Shoto construit le plus haut que possible un immense pic de glace. Notre plan est irréaliste mais nous y croyons.

Nous faisons l'ascension du pic tous les quatre. Une fois que nous ne touchons plus le pic, j'active mon alter sur Kirishima, Iida et Deku. Pour éviter que je ne perde connaissance, je n'ai pas utilisé mon alter sur moi je suis juste retenue par le bras de Deku.

Nous survolons le champ de bataille, tous les élèves sont présents à se battre pour assurer le sauvetage de Bakugo.
Je le repère du regard et lui tend la main.

« SAUTE ! VITE ! »

Il provoque grâce à ses mains une violente explosion et nous rattrape rapidement. Il s'approche et me tend la main. Il a juste à me toucher, le bout des doigts.

C'est à ce moment-là que la descente aux enfers a commencé.

Il ferme les yeux et tombe. Sa main a frôlé la mienne, je l'ai loupé.

« KACCHAN ! »

J'ai hurlé à m'en casser la voix. J'ai baissé ma garde et ai désactivé mon alter. Nous sommes tous tombés.

Il nous a fallût des jours pour élaborer ce plan et 1 seconde pour l'échouer. Personne n'était prêt. Nous avions tous en tête d'y arriver. Il y avait tellement d'espoir dans nos imaginations que nous en avons oublié la réalité.

Ma tête est la première chose qui est entrée en contact avec le sol.

Je n'arrivais plus à distinguer mon environnement. J'étais sonnée. Mes larmes coulaient d'elles-mêmes. Je savais que nous l'avions perdu, que je n'avais pas pu réaliser la promesse que j'avais faite à sa mère et à mes camarades.

« OCHAKO DERRIÈRE TOI ! »

C'est après ça que je me suis évanouie. Je me suis réveillée un jour plus tard dans l'hôpital de l'école. Toute la classe ainsi que mes parents étaient présents à mon réveil et c'est là qu'on m'a apprît la nouvelle. Kyoka était morte en protégeant Denki. Et Denki était mort en serrant le corps de sa bien aimée.

Tout aurait pus être parfait.

« C'est de vot'faute ! J'vous déteste ! Allez crevez ! »

À cet instant, j'ai ressenti une douleur et une haine envers les héros. Je les détestaient. Je pleurais et personne ne me contredisait. C'est là que j'ai commencé à être comme lui. Je vouais une haine injuste à tout ce qui était sur cette terre. J'ai pris son caractère.

J'ai essayé d'oublier c'est pour ça que je suis partie mais cette cicatrice sur mon dos me le rappelle constamment.

« Ochako ? Tu rêves ?

— Oh pardon !

— Dis, tu l'aimes encore ?

— Je considère Bakugo comme n'importe quel vilain sur cette Terre, il n'y a pas de place pour les sentiments envers les criminels. »

Son regard ne décroche pas mes yeux comme si elle sondait mon âme. Elle finit par détourner le regard en finissant son café.
À la fin de notre conversation, je paye pour nous deux et nous sortons du café.

« Tu veux que je te raccompagne ?

— Non, t'inquiète je v-

— KYŌ ! »

Je tourne rapidement la tête vers un enfant jouant au milieu de la route. Un camion fonce sur lui. Il n'arrive pas à freiner à cause de la plus.

« J'y vais ! »

Je coupe Momo en m'élançant vers le petit. Je l'enroule d'un bras et tend l'autre vers le camion.

Vole, vole, vole.

Quand le camion entre en contact avec ma main, celui-ci ce mit à voler au dessus de nous.
Je regarde le petit.

« MAIS T'ES COMPLÈTEMENT INCONSCIENT ! POURQUOI TU RESTES EN PLEIN MILIEU ! »

Il se tourne vers moi avec un regard sévère et me montre le petit chat qu'il tient aussi roux que ses cheveux.

« Je voulais protéger ce petit chat. Je gérais la situation, j'avais pas besoin de toi ! »

Je lui donne une tape sur la tête.

« ALORS TU VAS COMMENCER PAR M'PARLER SUR UN AUTRE TON ! »

Je me relève et relève le gamin. Une femme d'un certain âge vient me voir pendant que le gamin joue avec le chat. Sûrement sa grand-mère.

« Merci beaucoup mademoiselle. »

Elle me serre dans les bras avant de rattraper le garçon.

« Le quotidien de héros c'est plus pour moi, n'est-ce pas ?

— Rooh tais-toi. »

Come Back [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant