Salem,
Sanaa
L'homme : j'me demande si t'es bête, ou si tu fais exprès pour que je vienne en fait
Moi : crois moi, je n'ai pas fait exprès
L'homme : tu doit être très conne alors
Moi : ça doit être ça, effectivement
L'homme : bon, on va pas parler 15 ans il raccroche
Non, ah non non non ! J'ai encore une fois couper ma respiration, comme ci il allait se dire « je l'entend pas respirer, elle ne doit pas être là »
J'ai entendu la porte s'ouvrir et ce refermer, j'ai mit ma main sur ma bouche pour ne pas faire trop de bruit.
L'homme : j'sais que tu es là !
Moi : ...
L'homme : tu veux jouer à cache cache ?
Moi : ...
L'homme : parfait, j'adore ce jeu. Mais si je te trouve, je te fais ce que j'ai envie
J'ai plus envie de jouer, j'voulais sortir de ma cachette et dire « pouce, je joue plus ça compte pas » mais vous croyez qu'il m'aurait laisser ?
Non, nous sommes bien d'accord, donc j'ai décidé de rester là, enfermer.
L'homme : j'vais faire toute les pièces de ton appartement Sanaa, et crois moi, je te trouverais.
Il a ouvert tout les portes, sauf celle de la salle de bains alors sur le coup j'me disais que lui aussi, il était très con.
Mais il c'est amusé à toquer à la porte justement, j'vous laisse imaginer la tête à ce moment là.
L'homme : si j'ouvre et que tu es là, tu as perdu
J'me suis levé et j'ai ouvert la fenêtre, ah ouais j'préfère mourrir écrasé sur le sol que mourrir frapper et violer par lui.
Il a beaucoup trop abusé de moi avant, mais c'est terminé.
Toute ses scènes je m'en souviens malheureusement, tout en détails. Quand j'hurlais, quand je les supplier de me lâcher en larme, mais qu'ils continuaient tous à m'utiliser comme ci je n'étais pas humaine, comme ci j'étais qu'un simple objet.
Et ce n'est pas parce que je n'en parle pas, pas parce que je rigole ou que je parle, que je fais les magasins et que je continue ma vie, que je ne suis pas apeuré, que je ne pleure pas toute seule dans le noir, que je ne suis pas traumatisée.. j'essaye juste de ne rien montrer.
Parce que malgré tout ce que j'ai vécu, j'me dis que pour certaine femme c'est tout les jours, quotidiennement elles vivent ce que j'ai vécu quelque temps.
J'ai eu la chance que tout ça s'arrête, mais même si ça c'est arrêter, j'en garde un souvenir très noir.
L'homme : il rigole tu veux t'enfuir par la fenêtre ? T'es au courant que tu habite au 4ème étage chérie ?