Partie II

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Le matin,je suis sortie en flèche en laissant un mot à ma mère sur la table; je ne voulais pas croiser son regard j'étais encore sur le choc.Je suis passé par le restaurant car je n'avais cours que jusqu'à 14h.Je suis allé prendre mon programme de service pour la semaine; nous étions 8 à travailler dans ce restaurant donc on suivait un programme par vague de quatre.

Patron:Bonjour jeune fille
Moi: Bonjour Monsieur
Patron:Tu vas bien j'espère ?
Moi:Oh oui Monsieur merci
Patron:Cette semaine c'est ta vague .Tiens c'est le programme
Moi:Merci bien monsieur
Patron :Je t'en prie

Et donc c'était au environ de huit heures je suis allé à la bibliothèque de la faculté faire un peu de lecture pour me changer les idées en attente du début de mon cours dans l'après midi.Je feuilletais un roman que je lisais sans lire car à chaque fois que j'apercevais les mots "père, mère" enfant "amour", tout allait de travers dans ma tête.J'étais vraiment tourmentée par cette historiette que m'avait raconté ma marraine . je n'aurais peut-être pas dû poser des questions. C'était peut-être préférable de rester dans l'ignorance. Maman n'avait pas totalement tort en gardant le silence après tout.Ma raison était chamboulée et mon coeur était comme capturé par un tourbillon d'émotions négatives.Je pleurais sans vraiment savoir pourquoi était ce pour ma mère ou pour moi même?Je m'étais alors rendu compte que j'étais une erreur dans leur vie;je ne faisais pas partir de ces enfants conçu par amour et avec joie.Mes pensées allaient dans tous les sens; Je me jurais sans cesse que mes enfants seront conçus dans l'amour et avec toutes les précautions possibles.Je me le répétais en hurlant près que dans cette bibliothèque : jamais mes enfants ne connaîtront l'absence de leurs parents ils grandiront dans l'amour.Sans savoir ce que l'avenir me réservait , je me le répétais en permanence sans me soucier du lendemain ni même de ce que Dieu pouvait en penser. Et donc à l'heure de mon cours j'y suis allé avec le moral à zéro ; je me suis assise au fond de la salle en douce. Mais le professeur me remarqua.

Professeur : Mademoiselle ? Qu'avez-vous ? Vous semblez absente.
Moi:Je vais bien Monsieur.

J'étais un peu perplexe et ébouriffée on aurait dit que je venais de me réveiller d'un sommeil profond.Et cet enseignant l'avait bien remarqué.Les autres étudiants quant à eux,ils étaient très silencieux et regardaient tous en ma direction comme s'ils voulaient vraiment découvrir ce qui me tracassait.

Professeur :J'espère que c'est vraiment le cas?

Je hochai juste la tête en positivant. Et donc, il continua sa leçon sans aucune autre forme de curiosité.En tout cas avec son attitude ,il m'avait un peu sortir de cet enfer dans lequel je m'étais moi même plongée avec ce passé ressassé .Au moins lui , il ferait un bon père pour ses enfants me suis je dis en passant mes paumes de mains sur mon visage.Puis ,j'ai suivi les explications à plein temps en mettant de côté mes pensées surnoises.Dès la fin du cours ,je me suis précipité vers la sorti et je suis tombé sur mes amies avec chacune son copain .Veronica était tenu par la hanche et Sabrina par l'épaule.

Moi:Salut les filles. Vous semblez très bien accompagnées
Sabrina : Bah ouais. On organise une fête demain soir tu viendra n'est-ce pas ?
Veronica : Ah Ouais! cà va être super drôle et tu en a grand besoin crois moi. Aller dis oui

Les deux garçons se sont un peu éloignés de nous car Sabrina le leur avait demandé. Elles voulaient vraiment que je viennent à cette fête avec elles; je les regardais se tordre devant moi en essayant de me convaincre. Mais faire la fête ne me disait rien de bon.J'ai donc essayé de refuser

Moi:Les filles j'aimerai bien mais j'ai trop d'exercices à faire et en plus ma mère ne sera pas d'accord
Sabrina : On t'aidera pour tes devoirs et pour ta mère on peut arranger cà. Pas vrai véro?

La naissance de ma fille:un sacrilègeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant