Chapitre 13

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Ma main sécha les larmes qui étaient toujours présentes sur mes joues.

Je m'éloignais un peu du rideau pour ne pas qu'Aubin ne se doute de quelque chose.

L'atmosphère dans la pièce était assez tendue. J'avais l'impression que du moment où j'étais passer dans le couloir mystérieux et le moment où j'en étais sortie, ce n'était plus la même ambiance.
Les gens s'étaient calmés, certains formaient des petits groupes réfléchissant à comment sortir d'ici.
Aucun des hommes présents dans cette pièce n'avaient peur, j'avais l'impression que pour eux c'était une sorte de routine à laquelle on devait faire face.

Je sentis une main se poser sur mon épaule qui tresaillit sous la surprise, Aubin était là avec un léger sourire sur les lèvres.
D'un mouvement de main extrêmement rapide, je dégagea sa main de mon épaule. Je le regarda dans les yeux avec un certain dégoût, il ne comprit pas de suite mais voyant que je n'étais pas d'humeur à rigoler, il me dit d'une voix assez irrité que je le regarde comme la pire chose que je puisse voir:

<<-Tu voulais me dire...

-C'est quoi ton problème?

Il ne comprit pas ce que j'entendais par là.

-Pourquoi tu parles à l'autre?

-Je...

-Je n'ai pas terminé ma phrase, tonnai-je.

Je continuais ma phrase en parlant cette fois plus fort afin que les gens m'entendent.

-Ça t'amuses de mettre un couteau dans le dos des gens de ton entourage? De faire croire qu'il y a problème alors qu'en faite, c'est juste un petit "plan" de toi et Mirenda?

-Écoutes, dit-il calmement, tu ne connais rien sur nous!

Je ravalais mes larmes.

-C'est pour ça que tu as le droit de me trahir?

-Mais je ne t'ai pas trahi!

-Tu... tu me dégoûtes.

Toutes les personnes présentes dans cette salle nous écoutaient, il y avait un silence, on aurait pu croire que quelqu'un était mort.

Je croyais que cette personne était digne de confiance et non un lèche-botte de Mirenda.

Il me regardait droit dans les yeux, il avait, tout à l'heure, une certaine incompréhension dans son regard mais plus maintenant.
Il dit d'un ton sec et le plus froid possible:

- Bien, j'imagine que je ne pourrais pas te faire changer d'avis, vu comment tu es têtu comme une mule. Au final je comprends mieux pourquoi on t'a enfermé ici après tout.

Un claquement sourd se fit entendre, il avait encore la marque du coup que je lui avais donné et franchement, je ne regrettais rien.

Je sentis une main se poser sur mon bras et me dégager vers la droite. Cette personne que je ne connaissais pas me regardait droit dans les yeux et me dit :

- Mais putain, à quoi tu joues?

- À quoi JE joue? à quoi moi je joue?

- J'te connais pas mais là, j'ai vraiment de la compassion pour ce qui va t'arriver!

-Mais ce mec, là, il vous a tous trahis! Vous êtes pas enfermés, il y a un ri...

- On sait, on sait que c'est un exercice, c'est pas toi qui nous l'apprend, on y a le droit tous les mois. Et jusqu'à maintenant il y avait jamais eu de problème!

Je me rend compte alors de mon erreur, peut-être que j'y étais allé un peu fort?
La seule chose que je savais c'est que Aubin s'entendait assez bien avec Mirenda pour qu'elle le trouve digne de confiance.
Je ne savais plus quoi dire quand Mirenda fit irruption par le rideau mur.

<<- Hé bien, que se passe t-il? dit-elle sur un ton ironique.

- Cette fille qui est juste là, dit un jeune homme blond qui ne m'était pas inconnu, a fait foirer votre exercice, commandante!

-Oui , j'avais bien compris, dit-elle sur un ton qui m'était insupportable.

-Alors on l'a puni? dit le blond qui arborait un sourire.

-Mmh, on va dire qu'avec tout ce qu'elle a fait, je te laisse la punir comme il le faut.

Mon poul s'accélèra, que voulaient t-ils dire par punir?

Aubin me regarda avec compassion et dit:

-Je ne pense pas qu'il faudrait la punir, après tout on a besoin d'elle et vu comment elle est têtu, il vaudrait mieux la calmer sans la liguer contre nous sinon elle pourrait être moins coopérative.

J'hallucinais, il parlait de moi comme si je n'étais pas là. Pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher de le remercier intérieurement.

Mirenda dit alors :

- Bien, pas de punition mais Jaffre, tu l'emmène dans mon bureau , je vous retrouve tout de suite pour parler de ton village au dessus la clôture.

2019

Docteur Spielberg

J'étais tranquillement installé dans mon fauteuil quand j'entendis mon téléphone sonner.
Je me ruai vers celui ci et décrochai:

- Bonjour monsieur, nous sommes détectives privés, nous aimerions vous poser quelques questions à propos de la disparition de la machine, évidemment, cela se fera dans mon cabinet.

-Oui oui bien sûr.

- Mais ce n'est pas tout, nous aimerions que vous dressiez la liste de toutes les personnes présentes le jour de la disparition de la machine.

-Oui, aucun problème, mais cela ne vous dérange pas de le recevoir pas avant mardi car en effet demain,  c'est le jour de l'an et ...

- Aucun soucis, même si le plus tôt est le mieux. Je vous envoie les coordonnées de mon cabinet.

Les détectives raccrochèrent sans un aurevoir. Je reposa mon portable.

C'est vrai que je n'allais pas fêter le jour de l'an.  Je ne savais pas ce qui m'avais pris de dire ça. Comme si je voulais montrer à ces gens que j'étais heureux et que j'avais une famille alors que ce n'était pas le cas.

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Voilà, j'espère que ce chapitre vous aura plû 💛 💛 💜
N'hésitez pas à mettre une étoile pour la motivation 💖
Gros bisous

Perdue dans le tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant