T'es entré dans mon cœur comme dans une faena ~ ALIEX

Sang ?

Cette phrase revient faire place dans mon crâne.

« on m'retrouvera en train de baigner dans l'sang »

Et si...non il n'oserait pas putain.. Et si ce con n'était pas en train de dormir ou je ne sais quoi mais simplement en train de baigner dans son putain de sang ?

J'ai pas le temps de réfléchir, je me lève, attrape mes clefs de voiture et couru jusqu'à celle ci. L'adrénaline commence à monter. J'ai tellement peur que ce con fasse une connerie.

J'accélère autant que je peux jusqu'à me retrouver garé devant son immeuble. Je monte les quatre étages, trop impatient pour prendre l'ascenseur, frappant énergiquement à sa porte.

― Vincent !

Rien.

― Vincent !

Pas un son.

― Vincent bordel de merdeuh.

Je sentais des putains de larmes monter. Et si il avait tenté quelque chose ? Non je veux pas. Comment j'peux ouvrir cette putain de porte bordel de merde ? Je frappe contre, voyant qu'elle ne s'ouvrira pas, je cherche sous son paillasson, comme il avait l'habitude de la cacher, sa clef.

Je la trouve et ouvre en vitesse l'appartement de mon ami, ne cherchant pas à la refermer, je me précipite dans la salle de bain, là où il serait si jamais il baignait dans son sang mais il n'y est pas.

Je me dirige vers sa chambre, vide elle aussi, son odeur traverse mes narines. C'est pas le moment putain ! Où est ce qu'il peut être bordel de merde !

Ma vue commence à se brouiller. Vincent t'es où putain ? J'peux pas être arrivé trop tard..

― Rémi, t'es là ?

Je me retourne vers la source de la voix et découvre mon ami, simplement vêtu d'un peignoir et de sa clope en main avec sa petite mine du matin. Il n'a même pas le temps de me demander ce que je fou ici que me jette sur lui.

― tu m'as fait peur enculé, dit-je en le serrant plus fort.
― c'est moi qui devrait dire ça, c'est toi qui t'es introduit chez moi. Pas l'inverse.

Il rit, d'un rire qui sonnait presque faux mais voyant que je ne cessait de pleurer, il se calme vite.