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Quelle heure était-il ? Je ne savais pas vraiment. Dehors, la nuit et l'obscurité étaient maîtresse des lieux, par le biais de la fenêtre, on pouvait observer le lampadaire éclairant d'un faible halo lumineux la chambre de Tristan.

J'étais plongé dans ses draps blanc, caressant du bout des ongles le dos du jeune homme dans un souffle apaisé. Il dormait, et pour rien au monde je ne voudrais le réveiller, son sommeil était bien trop précieux pour moi.

Ah, qui l'aurait vu venir, ça ? Qui aurait pensé, que dans l'un de ces hasard les plus improbables, le grand garçon bien populaire finisse avec celui qui était timide et qui n'osait pas se montrer? Les clichés existaient vraiment, visiblement.

Une semaine seulement s'était passé depuis l'épisode de ma chambre, et j'avoue que tout avait été assez rapide. Il m'avait emmené chez lui, et ce soir, nous avions dormi ensemble.

Et, non, nous n'avions pas coucher.

Cette nuit avait été si délicieuse, après avoir jeté un rapide coup d'œil à mon téléphone, je constatai qu'il était deux heure du matin.

« Eliott... »

Tristan murmura doucement tandis qu'il tourna son visage vers moi. Je lui souris, alors, il avait un air tellement innocent lorsqu'il se réveillait ainsi, un enfant, même. Ses boucles retombaient sur ses yeux, et moi, j'admirais le visage de mon petit ami d'un air détendu.

« Oui?

- J'ai quelque chose à te dire. »

C'est un air beaucoup plus sérieux qui se dessina sur son visage, tandis qu'il se rassied dans le lit, faisant couler le draps blanc du haut de son corps jusqu'à ses hanches blanchâtres. Son torse sculpté et galbé. Je me mordillai un peu la lèvres avant de murmurer :

« Qu'est-ce qu'il y a ?

- Habille toi. »

Sur ce, le jeune homme se leva, et je ne mis pas longtemps avant d'imiter son geste, saisissant mon t-shirt et mon sweat traînant à même le sol avant de les enfiler. Je ne pris pas mon jeans, sortir en jogging ne me dérangeait pas et j'osais espérer que nous n'aurions pas à aller bien loin.

Nous sortions alors de sa maison à pas de loup afin de ne pas réveiller ses parents. Je ne voulais pas prendre le risque de lui causer des problème et l'idée qu'il se fasse réprimander par ma faute m'étais insupportable.

« J'espère que tu as une bonne raison de m'emmener dehors, comme ça, à deux heure du mat'... » Finis-je par souffler tandis que je remontai le col de mon pull sur mon menton.

Silence.

Après un petit moment de marche, nous avions finis par gagner la plage. Un sourire me prit alors, et j'admirai l'eau se jetant sur le sable. Les étoiles se reflétant dans la mer noire, et la brise légère faisant bouger nos cheveux.

Tristan se retourna vers moi, il semblait vraiment mal, quelques chose le tracassait j'en étais certain. Alors, d'un air doux, je lui pris la main, et demanda :

« Hey, qu'est-ce-qu'il y a? »

Il déglutit, et finalement, tout en me prenant dans les bras, il murmura :

« Je crois... Je crois que je me suis trompé, sur mes sentiments. Je crois que t'es juste, à mes yeux, un ami, un grand ami. Je t'apprécie beaucoup plus que les autres, bien sûr. Mais je ne pense pas que ce soit de l'amour. J'ai dû faire une erreur quelque part, je suis vraiment idiot et je m'en excuse. Je crois... Je crois qu'il faut qu'on arrête de se voir, Eliott. »

Tristan.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant