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THIRTEEN PAST TEN A.M
Les genoux serrés contre son torse et les yeux rouges à force de pleurer, Wyatt n'avait pas bougé de position depuis plusieurs jours. Il n'était pas bien, ses parents n'avaient même pas osé lui demander ce qui n'allait pas en le voyant dans cet état. Il n'avait rien avalé depuis ce soir-là, bien trop dépité pour être capable de manger quoi que ce soit. Il ne disait plus rien, ni un mot ni une syllabe, il ne faisait que pleurer à longueur de journée, il n'arrivait pas à oublier ce foutu message et ce sentiment de malheur qui le hantaient depuis l'autre soir. La tristesse le rongeait, il ne cessait de penser à elle et ça l'obsédait, il voulait enlever son visage de son esprit mais n'y arrivait pas, il se sentait faible et il l'était, sa fatigue pouvait se voir à travers les cernes qui ornaient le dessous de ses yeux, ainsi que son manque d'alimentation par la pâleur de son corps désormais frêle.
Il était seul, chez lui, son corps enfouit sous la couverture du fauteuil de son salon, il regardait une série. Il frissonnait, son vieux teeshirt gris accompagné de son short de sport noir le couvrant peu, et son plaid ne servant pas à grand chose, il était gelé. Pourtant, il ne bougeait pas, se sentant plus ou moins à l'aise dans ce froid et cette tristesse immense qui l'engouffrait. Plusieurs fois il avait regardé son reflet dans le miroir de sa salle de bain, un petit sourire narquois sur le visage. Il se trouvait bête, bête d'être parti sans demander plus d'explications, se rendant malade à force de penser à tout ça. Des voix résonnaient dans sa tête, lui avouant sa faiblesse et sa lâcheté, sa frayeur et son idiotie. Ses voix ne cessaient de parler, de plus en plus fort, lui faisant perdre la tête. Seul le bruit de coups sur sa porte avaient réussi à les faire taire.
❛ Wyatt...? Une petite voix se fit entendre de l'autre côté de sa porte, une voix qu'il ne connaissait que trop bien.
— Qu'est ce que tu veux ? Le bouclé renifla.
— Je veux te voir, te parler aussi, je m'inquiète, tu réponds à aucun de mes messages...
— J'en n'ai rien à faire...
— Tu me manques... J'ai vraiment envie de te voir... J'en ai besoin.
— Retourne avec Aurora. Son ton était froid.
— Je lui parle plus... T'es beaucoup plus important qu'elle à mes yeux, tu le sais très bien... S'il te plaît, laisse-moi entrer... Au moins deux minutes... La rousse commençait à sangloter, vraiment triste à l'idée de ne plus pouvoir le voir.
— Y'a... Y'a un double des clés caché dans la boîte aux lettres... ❜
Il eut à peine fini sa phrase que le bruit de serrure se fit entendre, lui arrachant un soupir. Spencer entra doucement chez lui, en prenant soin de fermer sans aucun bruit la porte d'entrée. Elle s'avança vers le salon, d'où provenait le bruit présent dans sa maison, sac sur le dos. Ce-dernier tomba, lorsqu'elle le vit dans cet état, tout comme les larmes dévalèrent sur ses joues.
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EIGHTEENTH CHAPTER salut la populace
p'tit chapitre, plutôt triste je dois l'avouer
j'ai fait beaucoup plus de description que de dialogue, parce que j'avais besoin d'expliquer les sentiments de wyatt vis à vis de lui-même
