NDA - Hétaïre, pour mieux comprendre...

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Quelques points sur l'antiquité grecque pour celles que ça intéresse de mieux comprendre mes choix au sujet de ce récit :



HISTOIRE.

Si on en croit les évènements cités (victoire de Délos, future défaite à Syracuse), l'histoire se situe vers -416 ou -415, en plein pendant la guerre du Péloponnèse. Cette guerre oppose Athènes et ses alliés à Spartes et les siens. C'est Sparte qui finira par l'emporter en -404.



CIVILISATION

Pour les banquets, on mange installé non sur des chaises mais sur des lits de table (on mange allongé quoi). J'ai cependant préféré les faire manger assis parce qu'honnêtement j'avais beaucoup de mal pour la description de la façon dont ça s'agencerait sinon. J'avoue, j'ai préféré la simplicité, mais au moins c'est plus évocateur et plus clair (comme ça tout le monde se représente à peu près la scène).

Les banquets grecs étaient très codifiés (prières, choix de la proportion d'eau à verser dans le vin, etc), j'ai pas voulu tout décrire, ça aurait été trop long pour pas grand-chose.

Le vin de l'époque est très épais, pas comme celui qu'on fait aujourd'hui, alors on le coupe avec plus ou moins d'eau. Parfois on l'aromatise aussi.

Le drachme est la monnaie grecque dont j'ai le plus souvent entendu parler (avec l'obole aussi), les hétaïres pouvaient demander jusqu'à 10 000 drachmes par nuit.

Comme c'est mentionné au début du texte, les Grecs pensaient bel et bien que quelqu'un de beau était quelqu'un de bien, c'est pourquoi on avait du mal à imaginer qu'un homme aussi laid que Socrate par exemple puisse être quelqu'un de bon.



LANGUE

En grec, le mot « hétaïre » est uniquement féminin : il existe bien un masculin, mais c'est pour parler de ceux qui prennent soin d'elles et de toute façon, ce terme n'a pas de traduction (on ne dit pas « un hétaïre », ça n'existe dans aucun des deux sens). Par ailleurs, les hétaïres sont bien mieux rémunérées que les prostitués de base (appelées « pornè » en grec ancien)... et si vous voulez savoir, on utilisait parfois les prostituées pour apprendre aux jeune garçons à devenir des hommes... ouais j'avoue ça devient gênant là...

Les Grecs utilisent souvent des apostrophes. Parmi celles que je croise le plus souvent en traduction, il y a « Athéniens » et « citoyens », surtout dans des procès ou des discours. Dans des cadres plus intimes (quand on parle à une seule personne), on retrouve surtout « mon ami », « étranger » (plus rare car on s'adresse moins à des étrangers), ou encore le prénom de la personne mis en apostrophe. Chaque fois ces qualificatifs sont précédés de « ô », mais c'est juste la marque de l'apostrophe, en français on ne la traduit pas (on est pas dans un poème lyrique XD).

Le qualificatif d'« étranger » n'est pas péjoratif, d'autant plus que les Grecs sont très à cheval sur le respect vis-à-vis de ceux qu'ils invitent dans leur demeure, et plus encore quand ils viennent en tant qu'ambassadeurs en quête de paix et de savoirs. Les étrangers qu'on méprise, on les qualifie de barbares (pas parce qu'on les imagine cannibales ou je sais pas quoi ; un barbare à l'époque est un homme qui ne parle pas grec, donc considéré un abruti quoi...)



CULTURE

S'il y a des personnes qui s'intéressent à l'antiquité (et surtout à la philo), vous aurez remarqué tous les éléments qui font référence à l'œuvre « Le banquet », de Platon.

Ainsi, le vieil homme qui boit sans finir bourré, celui qui est très laid mais semble sage, c'est Socrate (à la fin du Banquet de Platon, il est mentionné que tout le monde est ivre sauf lui et qu'au petit matin, il s'en va tranquillement). :3

Mélodie [Recueil d'OS Kpop]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant