Chapitre 1

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Une jolie maison blanche façon cottage.

Elle semblait plus grande que sur la photo de l'annonce...Hésitante, ELLE regardait la grande maison qui était devant elle.

Deux marches permettaient d'arriver au perron. Sur celui-ci une grande porte rouge se dressait fièrement. De chaque côté de cette porte deux poutres, tous deux d'un blanc immaculé semblaient maintenir la bâtisse.Au-dessus du perron une fenêtre brillait sous le timide soleil de début septembre. Et les nuages gris se reflétaient à l'intérieur. Les rayons du soleil ne réchauffaient aucunement la jeune fille épuisée. Trop rapide fut le voyage, trop éprouvant, trop épuisant ...

ELLE n'avait pas eu le temps de se préparer, ELLE ne savait pas ce qu'elle aurait à dire, les questions auxquelles ELLE aurait à répondre, qui ELLE allait rencontrer... ELLE avait seulement répondu à une annonce car ELLE avait besoin d'un abri, et vite. C'était un cas de force majeure...La jeune femme se sentait fragile et toute petite devant cette imposante demeure. Comment pouvait-il en être autrement? Comme les poutres, les murs en pierre étaient d'un blanc immaculé, indéniablement entretenu... la perfection en vision, trop parfait...trop difficile...

Et le temps qui n'aidait pas: L'automne revenait doucement mais la chaleur pesante était encore présente. D'ailleurs il faisait bien plus chaud ici que d'où elle venait, bien qu'aujourd'hui il ne cessait de pleuvoir par intermittence et un vent froid venait des montagnes ... ELLE ne pouvait pas se permettre de rester dehors par ce temps il fallait un lieu pour se poser. ..Un lieu pour se reposer... .

Après six jours à errer ça et là, ELLE se sentait épuisée. En se réveillant ce matin, ELLE avait constaté avec dépit qu'on lui avait volé le peu d'argent dont'il lui restait.

Ses vêtements étaient maintenant bien plus abîmés qu'à son départ et elle ressemblait de plus en plus à une vraie SDF.

ELLE avait en quelque sorte eu la chance de rencontrer une jeune femme, quelques jours avant qui lui avait proposé de répondre à une petite annonce, pour un emploi.

Elle disait connaître personnellement la famille de cette annonce. Elle l'avait donc encouragé à postuler, elle l'y avait même conduit elle-même...

Au début ELLE ne voulait pas venir, mais avec ce froid qui n'allait pas tarder...

ELLE ne voulait pas se retrouver ce soir, dehors dans la rue, sans argent, ni demain ni, jamais. Si toutefois... Ses mains bien que dans ses poches, avaient refroidi. Comme si plus jamais il ne se réchaufferait. Le vent des montagnes avait ébouriffé ses cheveux nattés et des mèches s'étaient échappé de son élastique...

Mais ELLE n'avaient même pas la force de les arranger...La portière de la voiture claque à sa gauche, garer devant le garage de la maison. La jeune et très belle femme qui l'avait emmené ici, venait d'en sortir. Elle s'approche d'elle en courant, un parapluie à la main. ELLE, dans sa contemplation ne s'était même pas rendu compte qu'il s'était remis à pleuvoir, comme ce matin.

- Mais qu'est-ce que tu fais? Entre vite! tu vas finir par attraper la mort bon sang!

La jeune femme appuie sur la sonnette de son index parfaitement manucuré, tout en s'abritant tant bien que mal à l'aide de son parapluie arc-en-ciel.

Au dela des peinesWhere stories live. Discover now