Je déambulais dans la rue de Baker Street, le poids du carton me rappelant ma situation actuelle...Sans emploi.
Comment est-ce que j'allais pouvoir payer l'aide à domicile de ma mère, de plus, il me restait seulement 10 jours pour payer le loyer... Heureusement, on m'avait donné mon salaire...Mon dernier salaire.J'avais toujours eu des difficultés financières, je ne pouvais pas le nier mais je n'en avais jamais fais part à ma mère, je ne voulais pas qu'elle soit triste par ma faute, surtout après tout ce qu'elle avait vécu...
Ce sont les épreuves de la vie qui l'avaient rendue malade ainsi, auparavant, elle était la femme la plus joyeuse et harmonieuse, elle distribuait du bonheur à tout le monde et son côté optimiste me bluffait. Mais cette foutue maladie ne lui avait pas seulement volé ses souvenirs passés...mais aussi son avenir.La tête dans les nuages, je ne remarquais pas que je venais de rentrer dans quelqu'un.
— Je m'excuse.
Je demandais pardon sans relever la tête ramassais au passage quelques objets qui étaient tombés au sol avec l'aide de l'inconnu et traçais mon chemin en direction de l'appartement. 20 minutes plus tard, j'entrais à la maison en trombe tout en trainant des pieds, juste un mot pouvais me qualifier : déprimée.
Avant de pousser la porte, je prenais une grande inspiration et m'entrainait à sourire. Je ne pouvais pas apparaitre devant elle avec un air accablé.
— Eva ! Tu es rentrée ! Je me suis fais un sang d'encre ! Pourquoi tu rentres si tard ?
— Maman je suis partie cela ne fait même pas 5 heures.
— Ah oui ? Tu m'as manqué tout de même, je vais passer un savon à ton père, il n'est pas encore entré.
Je la regardais, déposais mes affaires et la prenais dans mes bras.
— Je t'aime maman.
Elle me caressait les cheveux.
— Qu'est-ce que tu as ?
Je reniflais, je m'étais interdite de pleurer devant elle.
— Rien.
— Si, dis-moi.
Elle insistait.— Tu m'as manqué maman...je humais l'odeur de fleur d'oranger qui émanait d'elle.
Elle attendait éperdument mon père, elle l'avait complètement oublié, mon père était mort dans un accident...un tragique accident.
— Maman, je vais nous préparer à manger d'accord ?
Elle souriait de toutes ses dents.
— Tu veux des raviolis ?
— Oui, oui !
Je me dirigeais en cuisine et préparais le dejeuner dans un silence religeux, je pensais déjà aux prochains endroits où je pourrais potentiellement travailler ou postuler.
Je sursautais à l'entente de la sonnerie de mon téléphone, Alice, une amie du lycée avec qui j'avais gardé contact m'appelait.
Je me dépêchais de décrocher toutes en versant les pâtes dans des assiettes creuses.— Allô, allô Eva t'es là ?
— Oui, dis-moi Alice ? Ça va ?
— Oui ça va, je viens juste de voir les infos, c'est vrai ce qu'ils disent sur ton lieu de travail ?
— Oui, Alice , j'ai été virée, ils doutent de moi alors que je n'ai même pas travaillé le weekend dernier, je ne comprends pas...
— Comment ça ? Ces débiles t'accusent à tord ! Tu n'es pas quelqu'un comme ça Eva je te connais !
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Professional Network | T1
RomanceEvana est une jeune femme de 24 ans, enchaînant les petits boulots depuis ses vingt ans pour s'occuper de sa mère atteinte d'Alzheimer. Elle se retrouve sans emploi suite à une accusation injustifiée. Avec les conseils de ses amis, elle tente de re...