Comme chaque matin, je me reveillais et me préparais pour aller au travail, ma mère dormait, je lui déposais un baiser sur le front et m'en allais à la banque avant de passer chez mon employeur.
La dame de l'accueil me souriait.
— Bonjour, comment puis-je vous aider ?
— Bonjour, j'ai rendez-vous, je lui annonçais.
— Vous êtes madame ?
— Hayz, Evana Hayz.
— Je vais vous faire patienter.
Je lui souriais et m'installais sur un fauteuil dans la salle d'attente, j'avais le trac, vous savez...Ce trac que vous avez le jour de vos épreuves finaux ? C'est ce que je ressentais en ce moment même. J'avais peur de me faire réprimander par ma banque car il était vrai que je ne leurs était d'aucune utilité, j'étais loin d'avoir des milliers de livre sterling sur mon compte.
— Madame Hayz, m'appelait mon banquier.
Je lui serrais la main et on s'installait à son bureau.
— Alors vous êtes venus pour un prêt immobilier ou un prêt personnel ? Il me questionna.
— Un prêt personnel.
— De quel montant ?
— Soixante milles livre sterling, j'annonçais d'une petite voix.
— Madame, vous savez que nous nous connaissons depuis maintenant cinq ans, cependant il m'est impossible de vous passer autant.
— Mais j'ai un contrat en CDI et je gagne plus de quatre milles livre dans mon nouveau boulot....Vous pouvez pas faire quelques choses ? C'est vraiment important pour moi, j'insistais.
— Vous étiez débiteur les cinq derniers mois, même si vous respectez votre autorisation de découvert, vous êtes quand même à découvert et cela nous donne un aperçu de vos dépenses. Je ne peux pas, je suis navré.
— Mais ça, c'était avant, maintenant que j'ai un boulot fixe, cela n'arrivera plus...S'il vous plait...
Il faisait une simulation de prêt sur l'ordinateur et le verdict tombait :
— Je peux faire 10 000 livres au maximum.
— Merci...
Qu'est-ce que je suis censée faire maintenant...?Je ne vais pas la laisser mourir...
~
La tête dans les feuilles, je commençais à désespérer...Je n'arriverais jamais à réunir les soixante milles livres sterling. Je n'avais personne pour m'aider et cela me désolait davantage, je me sentais tellement impuissante.
— Tiens, tu n'as pas déjeuner
Une main posait un sandwich sur ma table.— Je vous remercie mais je n'avais pas faim.
Je repoussais le sandwich et mettais mes lunettes de repos sur mon nez.
— Tu ne vas pas perdre ces habitudes ?
Je me mordais la lèvre, je fais toujours la même erreur.
J'ignorais sa remarque et continuait à travailler comme si je ne savais pas de quoi il parlait.— Tu as besoin d'aide ?
Je secouais la tête, négativement.
Je voulais tenter ma chance...lui demander...et s'il acceptait ? Jusqu'à maintenant, c'était l'idée la plus nulle que j'avais eu mais j'étais prête à tout pour sauver maman. Il s'apprêtait à partir mais je le retenait par la manche de sa chemise.
— Monsieur...?
Il se retournait.
— Pardon... Je suis désolée...
J'enlevais directement ma main, confuse.
— Dis-moi.
Je me massais la nuque, j'étais dans l'embarras...
— Je voulais vous demander si je peux avoir une avance sur salaire...
— Tu viens tout juste d'intégrer l'entreprise... Tu as besoin d'une avance de combien de livres ?
Je préférerais me volatiliser à cet instant même, mais je devais le faire, pour maman.
Tu n'as vraiment pas d'honneur Evana...
— De...50 000 livres sterling...Ne me demandez pas pourquoi, mais j'en ai besoin, s'il vous plait...Je suis consciente que j'ai commencé depuis peu mais...
— 50 000 sterling... ça fait beaucoup, c'est deux ans de ton salaire... il remarquait.
— Oui je sais mais je ne peux pas attendre autant de mois.
Il se grattait la barbe de quelque jours.
— J'accepte ta demande à une seule condition.— Laquelle ?
— Dinons ensembles, il me proposait.
Dans quoi me suis-je encore embarquée ?
~
En me regardant dans la glace je suis encore surprise, Denise a des mains de fée. Je n'arrive pas à croire que je vais sortir avec mon directeur...Dans quel pétrin je me suis mise...Mais avais-je d'autres choix ? Non.
— Denise, tu pense que j'en fais trop ?
— Non, du tout ma belle cette robe bleu marine te va à ravir avec tes yeux émeraudes.
— Merci Denise, il est vingt heure , il faut que je descendes.
J'ai dis à Denise que j'avais rendez-vous avec mon patron...mais je lui ai épargné les détails...je ne lui ai pas dis que j'ai fais cela pour de l'argent...surtout que ce sujet ne l'a concerne pas...je suis prête à tout pour sauver ma mère.
Sa quatre-quartre blanche m'attendait devant, il était au volant et m'ouvrait portière, j'y montais et bouclais ma ceinture.
Après environ trente minutes à conduire, nous arrivons à destination, un restaurant-hôtel où toute la ville de Londres était sous nos pieds.
Nous nous installons et commençons à manger, surtout lui, je n'avais pas beaucoup d'appétit. Faire ce genre de chose pour de l'argent et non de mon plein gré me rendait malade, surtout que j'étais paniquée, comment allons-nous travailler ensemble après cela ?— Tu vas bien ? Il paraissait inquiet.
Pourquoi veut-tu qu'il se soucie de toi ? Tu es juste son employée.
— Oui, oui.
Je lui souriais, un sourire tout à fait faux.— Si tu n'aimes pas, on peut commander autre chose.
— Non ça va aller, c'est parfait. Je buvais de mon vin rouge.
Après le dîner, il me prenait par la main et on se balladait dans le parc naturel de l'hôtel, nous nous étions éloignés de tout le monde. Il s'arrêtait au bord du petit lac et me murmurait à l'oreille...
— Je t'ai souhaité dès notre première rencontre Evana.
Il ne me connait pas vraiment, je ne le connais pas non plus et pourtant nous sommes tout les deux réunis ici. Pourquoi mon coeur souffre autant ?
Ses lèvres s'étaient liées aux miennes et une larme traçait son chemin sur ma joue, si seulement je ne l'avais pas rencontré dans ces conditions, je n'aurais pas eu autant mal...
Avis ?
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Professional Network | T1
RomanceEvana est une jeune femme de 24 ans, enchaînant les petits boulots depuis ses vingt ans pour s'occuper de sa mère atteinte d'Alzheimer. Elle se retrouve sans emploi suite à une accusation injustifiée. Avec les conseils de ses amis, elle tente de re...