Chapter 5

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Un son strident me détachait de mon rêve et me faisait prendre conscience de la réalité. Je fermais et ouvrais les yeux plusieurs fois afin de m'habituer à la lumière du jour qui traversait les volets du salon.
Je m'étais endormie sur le canapé. Regardant l'heure, je remarquais que je devais être chez mon directeur dans moins d'une heure, j'avais oublié de mettre l'alarme de mon téléphone, mais alors d'où venait ce cri ? Je sursautais et me precipitais dans la chambre de ma mère. Recroquevillée sur elle elle-même, assise sur le lit, elle pleurait.

Maman?
Je m'installais auprès d'elle et la prenais dans mes bras.

Je me souviens de tout...

Maman, ça va aller...

Nous avons vécu de terribles événements, je voulais tellement qu'elle oublie tout cela, mais malgré son Alzheimer, il lui arrivait de se souvenir de certains traumatismes qu'elle avait subie. 

Je...C'est à cause de toi ! Elle s'écriait en se tirant les cheveux. 

Alors que je tentais de la calmer, elle m'attrapait par le cou et me poussait contre l'armoire, en plus de m'être faite mal au dos, j'avais du mal à respirer. Se rendant compte de ce qu'elle faisait, elle me lâchait et je me massais ma gorge douloureuse. 

Je suis tellement désolée Evana, je ne sais pas ce qui m'a prit, je suis une mauvaise mère...Elle se mettait à pleurer comme une petite fille. 

C'est pas grave maman...ce n'est pas de ta faute...Repose toi, je t'emmènerai chez le médecin demain.

Je l'aidais à s'allonger et me preparais dans le silence le plus total, je m'apprêtais à sortir lorsque je tombais nez à nez avec Denise.

Bonjour Denise.

On parlait quelques minutes, je lui donnais quelques conseils et m'en allait chez mon directeur.

Après avoir pris un taxi, avoir courru environ 5 mètres pour être dans les temps, je m'essouflais, les mains sur les genoux. La maison en face de moi était gigantesque, l'architecture était pensé minutieusement, elle était tout simplement sublime. On aurait dit que la villa sortait tout droit des films des années quatre-vingt. 

Tu veux un peu d'eau ?

Je voyais un jeune homme, blond, me sourire de toutes ses dents. Il s'était penché à ma hauteur, il paraissait assez gentil. 

Non, non merci, mais vous êtes qui ?
Je lui demandais.

Je suis Zack, le chauffeur de monsieur O'Connor, vous devez être sa nouvelle secrétaire ?

Oui c'est cela.
Je me redressais et il s'empressait de me prendre dans ses bras alors que je lui avais tendu la main.

— Il m'avait parlé de votre arrivée, j'espère que vous durerez. 

Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire, pourquoi tout le monde est aussi réticent à son égard ? Il avait l'air d'être plutôt cool. Voyant monsieur O'Connor arriver dans notre direction, je le repoussais.

Je suis désolé, je suis très tactile, je vois que ce n'est pas ton cas.

Un raclement de gorge se fit entendre et notre conversation prenait fin.
Après avoir salué tout les deux monsieur O'Connor, on s'installait dans la voiture.

Le trajet se passait calmement, je prenais la peine d'expliquer l'emploi du temps à mon directeur tandis qu'il lisait son journal. J'avais l'impression qu'il ne m'écoutait pas réellement, je roulais alors des yeux. 

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