Kirua x Reader [BxB]

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Dès que Gon fut sorti de ma chambre, Kirua rentra. Son visage était presque aussi rouge que le mien.

(T/n) : T'as tout entendu ?

Kirua : Oui.

'Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? C'était évident que Kirua allait entendre Gon, même en chuchotant !'

Un silence gênant s'installa. Il était resté à côté de la porte et n'osait pas se rapprocher.

(T/n) : Euh .. Alors...-

Kirua : Je suis désolé !

Il avait crié ses excuses, me faisant sursauter.

(T/n) : Hein ? Pourquoi ?

Kirua rougit encore plus - si s'était possible - et baissa la tête.

Kirua : Je suis désolé pour l'autre fois. Je sais pas ce qui m'a pris. Mais c'est de ta faute ! Tu caches tellement de choses ! Et puis tu ne m'as jamais beaucoup parlé. Je ne sais quasiment rien de toi et ça m'énerve !

Malgré le fait qu'il chuchotait presque, je ne perdis pas une seule miette de ses paroles. Le papy arrogant avait laissé place à un Kirua timide et je ne pouvais m'empêcher de trouver son air contrit absolument adorable.

(T/n) : Pardon ? J'ai pas bien entendu. Tu peux répéter ?

Kirua : Rah ! Idiot ! T'as très bien entendu !

Nos yeux se croisèrent et j'éclatai de rire. Kirua sourit, me rejoignit et s'assit sur mon lit en face de moi.

Kirua : Maintenant parle moi de toi.

(T/n) : Quoi ? Non.

Il se renfrogna et frappa ma jambe plâtré.

(T/n) : Aïe ! Aïe ! Ok, ok ! Je parle, je parle !

Kirua afficha un air suffisant, content de lui qui me fit grogner.

(T/n) : Qu'est-ce que tu veux savoir ?

Kirua : Tout.

(T/n) : Tu m'aides pas là !

Kirua : Ok, ok... Parle moi de ta famille.

(T/n) : J'en ai pas.

Kirua : Rah ? Bien sûr que si t'en en une ! Tout le monde en a une.

(T/n) : Idiot !

Je lui tapai la tête.

(T/n) : Je sais que j'en ai une. Mais je ne la connais pas.

Kirua : Pas même tes parents ?

(T/n) : Non. Maître Kark m'a dit que je vivais avec mon père avant, mais je n'ai plus aucun souvenir de mon enfance.

Kirua : Ah ! Euh je ... Désolé de t'avoir rappelé ça.

J'haussai les épaules. Il est vrai que, même si je ne l'avouerais jamais, j'aurais aimé connaître ma famille.

(T/n) : Ne t'inquiète pas. Je ne peux pas être triste d'une chose dont je ne me souviens pas. Et toi ?

Kirua : Moi ?

(T/n) : T'as bien une famille toi, non ?

Kirua : Ouais. J'ai même un animal de compagnie !

(T/n) : Ah bon ? Il s'appelle comment ?

Kirua : Milluki.

Il rigola tout seul, son visage affichant un air espiègle.

'Quelque chose me dit que l'on n'a pas la même définition "d'animal de compagnie".'

On passa le reste de l'après midi à faire plus ample connaissance. J'appris qu'il avait une petite sœur nommé Alluka qu'il affectionnait tout particulièrement. Il me parla également de sa fugue -  fatigué et ennuyé de tuer, il avait poignardé sa mère et son deuxième frère avant de s'enfuir pour passer l'examen Hunter. Quant à moi, je lui parlai de mon maître et de l'entraînement qu'il m'avait fait subir pendant de longues années. Il me posa des tonnes de questions et je m'efforçai d'y répondre. Je n'avais jamais aimé parler de moi et de mon enfance - ça me donnait l'impression d'être vulnérable. Mais je pouvais bien faire ça pour lui.

À force de parler de tout et de rien, on découvrit que nous étions tous les deux des utilisateurs de la Transformation.

Pendant des heures, on ne fit que discuter. Et je dois avouer que ça faisait du bien de lui reparler normalement après tout ce temps.

Le soleil finit par se coucher et on s'endormit l'un à côté de l'autre.

*

Quelques semaines plus tard, Kirua nous invita Gon et moi à assister au match d'Hisoka. Malheureusement pour Gon, Wing lui avait interdit d'avoir un quelconque rapport avec le Nen jusqu'à ce que son bras soit guéri, et d'après Wing, assister à un combat était une façon d'en apprendre plus sur le Nen. Il ne pouvait donc pas venir avec nous et était obligé de rester dans sa chambre.

Kirua et moi étions dans un des grands et innombrables couloirs de la Tour. L'idiot aux cheveux blancs se goinfrait de cacahuètes, et je lui en piquais quelques unes de temps en temps. On regardait les nombreux écrans qui diffusaient tous les combats. La commentatrice présentait les deux combattants du jour. D'un côté Hisoka, et de l'autre un certain Kastro. Apparemment, ils s'étaient déjà affrontés et le vainqueur avait été le clown. Ce n'était même pas l'heure du combat et pourtant on pouvait voir la salle remplie de spectateurs derrière la présentatrice. On nous repassa une interview dans laquelle Kastro avait déclaré être sûr de gagner cette fois.

Kirua : Il est pas très modeste celui-là.

J'acquiesçai, la bouche trop pleine pour parler.

Kirua : Dis, ça te dirait d'aller voir si la confiance de ce mec est justifiée ?

Il affichait un air joueur et ses yeux brillaient de malice.

(T/n) : Non.

Kirua : Hein ? Pourquoi ?

'Quelle question ! Je ne veux pas me retrouver dans des problèmes à cause de toi et de tes stupides idées.'

Déjà que je m'étais pris un savon de la part de mon maître pour m'être battu contre Hisoka. Rien que d'y penser j'avais des frissons.

Je m'apprêtais à m'en aller mais Kirua en décida autrement et attrapa mon t-shirt.

Kirua : Tu viens avec moi !

(T/n) : Non ! Lâche moi ! Idiot !

Je tirai de toutes mes forces mais impossible de le faire lâcher.

Kirua : Si tu continues à tirer comme ça, ton t-shirt va se déchirer.

(T/n) : Et à qui la faute à ton avis ?!

Il rigola et m'entraîna de force.

*

On se retrouva au 200ème étage. Les couloirs étaient complètement vides.

(T/n) : Qu'est-ce que je fous là ?

Je marmonnais dans mon coin, désespéré de m'être fait embarqué dans cette histoire.

Kirua : Attends deux secondes.

Un garde était posté devant un couloir. Un panneau "interdit d'enter" était posé en plein milieu du passage.

Kirua prit une cacahuète dans son paquet et la lança. Elle passa devant le garde et finit sa course dans le mur, le fissurant par la même occasion.

'Bordel de chiotte ! C'est un missile sa cacahuète !'

Encore étonné du lancer de Kirua, ce dernier attrapa ma main et m'entraîna dans le couloir interdit de passage alors que le garde regardait, stupéfait, les fissures du mur.