II

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"𝑳'𝒆𝒔𝒑𝒐𝒊𝒓 𝒆𝒔𝒕 𝒖𝒏 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒍𝒂𝒕𝒂𝒏 𝒒𝒖𝒊 𝒑𝒓𝒆́𝒕𝒆𝒏𝒅 𝒆𝒕 𝒑𝒂𝒓𝒗𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒂̀ 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒗𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒍𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒂𝒊𝒏𝒔 𝒅𝒐𝒏𝒕 𝒊𝒍 𝒏𝒆 𝒔𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒓𝒊𝒆𝒏." 𝑹𝒐𝒎𝒂𝒊𝒏 𝑮𝒖𝒊𝒍𝒍𝒆𝒂𝒖𝒎𝒆𝒔 




Le regard rivé sur le vide, observant un paysage familier plongé dans une obscurité angoissante, je refermais l'application d'un geste tremblant. Yüna n'était toujours pas revenu, pourtant vingt bonne minutes  s'étaient écoulées. Pour faire fréquemment le trajet, je connaissais parfaitement l'itinéraire, et le temps qu'il fallait pour revenir ici à Tsujiki. La bouteille de saké posée sur le rebord de la fenêtre, j'essayais de m'apaiser en profitant de l'air frais que m'offrait la vie, malgré la pollution. Je versais une nouvelle fois le liquide dont le passage me brûla la gorge. La pièce s'était retrouvée dans un étroit silence après que la radio n'émette son dernier son, lorsque la lumière ne fut plus, quelques temps auparavant. 

Ce n'est que l'aveuglante lumière blanche de ce qui ressemblait à une voiture qui me sortit de mes pensées. Je me relevais, le regard planté sur la voiture noire qui venait de s'arrêter le long de notre allée. Mes peurs s'envolèrent lorsque Yüna sortit du véhicule. Le passager avant sortit à son tour et semblait lui parler. J'apercevais très mal le conducteur si ce n'est ses cheveux bruns barrant son visage dont je ne voyais rien, celui-ci ne daigna se montrer. Sortant du vide de la fenêtre pour me diriger vers la porte d'entrée, attendant patiemment le retour de mon amie, je triturais nerveusement mes doigts, à la fois rassurer et tout de même sur mes gardes. 

La porte s'ouvrit à la volée et la douce voix de Yüna emplit la pièce brusquement.



- Merci beaucoup, vous m'avez sauvé la vie ! Elle insista.

- Non non pas de soucis, n'exagérez rien. Poursuivit une voix gênée. 





J'observais un instant l'homme qui se tenait sur mon paillasson. Il était grand, du moins, plus grand que les garçons habituels que j'avais l'occasion de rencontrer. Ses cheveux blonds cendrés s'éparpillaient sur son front pâle. Il avait l'air d'une gentillesse presque anodine. Ses grands yeux bleus me scindèrent le temps de quelques secondes avant qu'il n'apporte à sa tête une main embarrassée.



- Et voilà, elle est vivante votre amie. Il scinda ironiquement.

- Merci de l'avoir ramené. Je me contentais de répondre.



Yüna prit l'homme dans ses bras, son exubérance me faisant lever les yeux au ciel, avant qu'il ne nous salut maladroitement d'un hochement de tête, les mains dans les poches.



- Vous voulez rentrer boire un truc ? 


Sur le coup, je ne compris pas trop ma proposition.  Certes, j'étais légèrement, beaucoup, alcoolisée. Mais c'était bien loin de mes habitudes que d'inviter un inconnu dans notre salon. Heureusement, celui-ci ne bougea pas d'un pouce, se contentant de rire doucement.


- Ça aurait été avec plaisir, mais mon pote m'attends en bas, et on peut pas dire qu'il soit très patient. 

- Dîtes à votre collègue de monter, je suis sûre qu'il se détendrait avec du saké d'Osaka ! Mon père m'en a ramené une bouteille et...

- Et elle est vide. Je me permis en montrant le cadavre de verre sur le canapé.

Big in Japan - Levi x OC (modern)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant