12: Je suis perdue

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Pdv Lenni

Je suis réveillé par ma sonnerie de téléphone. Oh non, pas les cours... j'ai l'impression d'à peine avoir dormi deux heures, je suis encore très fatigué... Attend mais... Cette musique, c'est pas ma musique de réveil habituel. Je tourne la tête sur mon oreiller pour voir mon radio réveil, il indique 3h07. Mon cerveau est dans le brouillard complet. Je tends ma main, avec peu -très peu- d'enthousiasme vers mon téléphone. Et quand mon regard tombe sur celui-ci, mon cœur rate un battement, je me redresse soudainement. Mon cerveau se met en marche en un claquement de doigts, comme si on appuyait sur le bouton "on". Je suis assailli par l'inquiétude, ce qui me pousse à vite décrocher.

"Lenni: Emma ?

Emma: Je... sais pas pourquoi je t'ai appelé... C'est idiot... pleure-t-elle."

Que lui est-il arrivé?

"Lenni: Emma ça va ? Dis moi ce qu'il se passe.

Emma: Je... C'est eux... Mon... père, il a... Essaie-t-elle de prononcé entre plusieurs reniflements.

Lenni: Où es tu? Dis-je en me levant.

Emma: Au parc Blandan.

Lenni: Bouges pas j'arrive."

Je me mets un tee-shirt et un pantalon en vitesse, passe par le salon, prends les clés de voiture à ma mère, et pars. Heureusement que j'ai le permis, merde, mon permis! J'ai pas mes papiers! Fuck! J'en ai rien à foutre! J'arrive en dix minutes au parc je me gare là où j'ai pas le droit, c'est pas grave j'en ai pour une minute. Je la cherche du regard et cours vers elle lorsque que je l'aperçois. Elle est sur un banc, les genoux pliés contre sa poitrine, elle pleure à chaudes larmes. Elle n'est muni qu'avec des vieux habits usés par le temps. Elle doit avoir froid, ou alors est-elle trop effondré pour s'apercevoir de la basse température de saison. Je ne sais pas ce que je dois faire, la prendre dans mes bras? J'ai bien compris qu'elle ne supportait pas d'être touché. Je dépose à peine une main sur son bras qu'elle recule d'un mètre sur le banc. Quand elle croise mon regard je vois qu'une lueur d'espoir ou bien de réconfort brille dans ses iris assombris par la tristesse. Pas de contact, j'ai bien compris. Je ne sais absolument pas quoi faire. J'ai l'impression d'avoir été poignarder au cœur.

Lenni: Suis-moi. Lui dis-je la voix tremblante.

Elle relève son regard vers moi, et sans dire un mot de plus, elle se lève, je me dirige vers la voiture et lui ouvre la porte. Elle s'assoit et dans en silence troublant on se retrouve vite dans ma chambre, tout les deux l'un en face de l'autre.

Lenni: Je veux t'aider, dis moi juste ce dont tu as besoin.

Elle semble réfléchir et s'en que je n'ai le temps de comprendre, elle se faufile dans mes bras. Okay, alors là, je ne comprends rien. Je referme lentement mes bras sur elle, voulant juste la réconforter. Elle semble se laisser aller, ses genoux se fléchissent et sa tête tombe contre mon torse. Elle tient à peine sur ces jambes, elle se repose entièrement sur moi et aussi bizarre soit-il, j'aime ça et en même tant je hais ça. Je ferme les yeux en profitant juste de ce sentiments de bien être que je ressens, mais je suis incapable de profiter pleinement: sa tristesse est omniprésente et m'assaille intégralement. Sa dégraisse me déchire le cœur. De longues minutes s'écoulent, il est désormais plus de 4heures. Par moments, elle sanglote alors je lui caresse lentement le dos. Les mots ne suffisent plus, seul les gestes comptent. Elle se calme petit à petit, je me sépare d'elle à contre cœur pour m'allonger sur mon lit en l'entrainant par la main. Elle s'allonge à côté de moi, je saisis la couette pour nous y enrouler dedans.

Brisée {Fini}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant