Brisée {Fini}

14 : Mes démons

Pdv Emma

*Ellipse jusqu'au lendemain*

Assistante sociale : Pour le moment tu restes à l'hôpital jusqu'à ce que les médecins te disent que tu peux sortir et à ce moment-là, tu iras dans une famille d'accueil, moi je vais te trouver un avocat pour le procès de ton père et pour que tu obtiennes ton indépendance. C'est bien ce que tu veux ?

Emma : Oui.

Assistante : Tu as des questions ?

Emma : Combien de temps les procès vont prendre ?

Assistante : Pour ton père ça va aller assez vite je penses car ton dossier médical en dis long. Mais pour ton indépendance, je ne sais pas.

Emma : D'accord.

Assistante : Il a était décidé que tu irais chez un psychologue.

Face à mon silence, elle continue:

Assistante : Je t'ai pris un rendez-vous à 14h30, avec Monsieur DELGOSA, un psychologue dans cet hôpital. Tu seras libre ?

Emma: Je veux pas y aller.

Elle s'approche de moi les yeux débordant de pitié. J'en ai marre que tout le monde ai pitié de moi. Et je ne veux pas parler à un inconnu. Après l'arrestation de mon père, je croyais avoir détaché les chaînes des boulets de força pour être affranchi de toute souffrance. Mais c'est faux... Je suis bien libérée des chaines de mon père, je ne voit plus de feu à l'horizon, mais je n'en reste pas moins brûlée. Dès que le médecin a voulu m'osculpter hier, je suis rester bloquée face à sa main touchant ma peau brûlée comme si le feu aller s'y rallumer, j'ai paniqué. Ce sera pareil avec un psychologue, mais en pire: il ne va pas selement chercher à voir mes brulures, non, il va vouloir voir mes cendres. Ces même cendres qui me térrifient, et qui me maintiennent éveillée la nuit. Ces cendres que je veux cacher à tout le monde parce que je sais que dès la seconde où des yeux se poseront dessus, elles se rallumeront et reprendront vie à l'instar d'un phénix de feu.

Assistance : Emma ? Emma, tu m'entends ? Tout va bien, je ne te veux aucun mal.

Je reviens à la réalité chassant les démons de mes pensées, je me retrouve encore une fois assise, les genoux repliés contre ma poitrine, me balançant d'avant en arrière comme si ça pouvait faire fuir mes démons. Mais ce n'est qu'illusion. Une fois de plus j'ignore comment je suis arrivée ici, sans doute de la même manière dont je l'ai fait hier avec les médecins. Je veux qu'ils disparaissent. Je ne veut plus être hantée par ces démons. J'ai besoin de dessiner...

Emma: Papier, crayon...

Assistante: Oui, oui, je vais t'en chercher.

Je me lève alors qu'elle part, je m'assoit sur le lit de cette chambre ou ils me gardent presque enfermée, peut être que je ne suis pas encore sorti des enfers... L'assistante revient avec un cahier et un crayon de bois. Je ne dit pas un mot de plus et me concentre sur mon seul échappatoire. Les traits fins et précis commencent à dessiner une personne très précise. Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée, je le dessine comme je l'ai vu pour la dernière fois. Dévisagé par ma faute. Les démons, se rependant même en dehors de ma vie, et l'ont touché, lui. Et ça m'a paru encore plus douloureux. Je me rends compte que je pleure encore quand une goutte tombe sur le fin papier. Ce seul échappatoire que j'effectue depuis déjà un bout de temps fait ressortir tout mes sentiments.