Naissance

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-Donc tu as accepté et tu as rejoint sa petite bande. Conclut Buffy en soupirant.

-Non ! S'offusqua le blond, je ne suis pas aussi naïf que toi.

Pour tout réponse, elle lui envoya son poing à la figure et il riposta en appuyant sur sa blessure à la côte. En faisant ça, la puce lui envoya un électrochoc et ils furent deux à gémir de douleur, attirant l'attention de toute la salle. Buffy fut la première à remarquer les regards insistants mais ce fut le vampire qui lui proposa de terminer la conversation à l'extérieur. Ce fut une assez bonne idée vu le silence de tombe qui y régnait.
Après quelques minutes de malaise, c'est Buffy qui reprit son questionnaire:

-Comment il a réagit ?

« — Tu devras t'y faire, tu n'es plus humain. Lorsque la faim te prendra aux tripes , tu deviendras beaucoup plus bestial que ce que tu crains de devenir. Suis moi ou prend le risque. Avait-il déclaré la main toujours viré sur moi. »

Je l'avais simplement ignoré jusqu'à ce qu'il abandonne et, au moment où il se préparait à parler, Drucila est entrée dans la pièce en ricanant:

« —Pleins de petits porcelets qui courent et courent. Ils ne pourront pas s'échapper...Angelus, il faut que tu viennes voir ça... »

Elle ne m'avait regarder qu'un quart de secondes mais aucun de nous deux ne vit d'intérêt dans l'autre. C'était la première fois que j'entendais son nom et j'espérais que ce serait la dernière. Il était resté un moment à me fixer, puis avait enroulé ses mains autour des hanches de Drucila qui riait encore.

« —J'ai hâte, amour. Lui avait-il susurré mais je savais qu'il me parlait à travers elle. »

-Il t'as laissé en vie ?! S'exclama Buffy étonnée, tu l'as repoussé puis ignorer et Angelus ne t'a pas trucidé ?

-Il savait que je n'y arriverais pas. Un vampire assoiffé n'était rien de plus qu'un chasseur.

Tu te souviens de ces bourgeois qui s'étaient moqués de moi ? Je ne pense pas que ce que je leur ai fait avait quoique ce soit de personnel mais en y repensant ils l'avaient foutrement mérité. J'avais tenu presqu'un mois sans avoir tranché une seule gorge. Je me nourrissait des rats que je trouvaient et je peux te certifier que l'Angleterre n'est pas aussi sale qu'il paraît. Les rongeurs étaient extraordinairement rare.
Un mois, Sans le délicieux goût du nectar chaud et sans Angelus dans les parages. La faim était atroce. Je me demande toujours comment Louis de Pointe du Lac fait. C'était comme se faire lacérer vivant. Même une heure au soleil ne pouvait surpasser ce calvaire.

Un soir, je déambulait comme un mort vivant au milieu des rues vides de Londres. La description qu'on en fait dans les livres était affreusement réel à cet instant. La brume, les réverbères clignotants et l'impression qu'un Jack l'éventreur rôdait dans les parages. Et c'était moi le Jack de l'histoire. La moindre personne qui serait passé serait morte dans la minute.

« —Eh ! Mais ne serait-ce pas William le sanglant ? Regardez! S'était exclamé une voix au loin. »

Ils étaient trois et aussi hilare qu'on pouvait l'être. Ils pensaient que je ne revenais plus aux salons à cause de leur jérémiades alors ils voulaient jouer les harceleurs de collège.

« —Mais oui ! C'est notre vieil ami William. Pourquoi n'approchez-vous pas ?»

J'avais si faim que j'entendais presque leur cœur battre dans leur poitrine et sentais l'odeur du sang qui s'écoulait dans leur veine, flotter dans l'air. L'un d'eux avait eut le malheur de s'approcher de moi un peu trop près:

« —Allez-vous nous présenter un de vos fabuleux poèmes ? M'avait-il demandé.

—...Le plus beau de tous... Lui avais-je dit en le prenant dans mes bras comme une mère câlinait son enfant »

Son poux avait accéléré sous la surprise et l'odeur de son sang en devenait meilleur. J'ai enfoncé mes crocs dans sa chair palpitante et me suis sentit revivre aussi vite. Je m'agrippais à lui alors qu'il hurlait de douleur et appelait à l'aide. Je venais d'apprendre que la peur était un super aphrodisiaque. Les deux autres s'étaient enfuis en criant au diable alors que je laissais le sang ruisseler sur mon corps pour sentir sa chaleur m'envahir. Une vraie bête.

Spike sourit en voyant le regard écœuré de la blonde. Quelques années auparavant, il aurait réagi de la même manière.

Je l'avais asséché trop vite et ma faim n'était pas encore assouvie. J'ai suivis les battements de leur cœur apeuré jusqu'à un chemin de fer. Je scrutais les moindre mouvements dans l'obscurité, mes sens étaient décuplés et tous en éveil. C'était sûrement la meilleure partie de cache-cache de ma vie.

« Ce n'est pas du jeu...comment vous entendrez mon joli poème si vous courrez ? »

Ils s'étaient séparés mais l'un d'eux ne savait pas ce que le mot « silence » signifiait car il s'était mis en tête de prier aussi fort que possible pour...m'exorciser je suppose.
Alors que ses cris s'effaçaient petit à petit, je m'approchais de sa cachette. Ce si grand homme s'était jeté entre les poubelles et avait gâcher le parfum que je désirais. Pour le punir, j'ai exaucé son souhait le plus chère. Il avait dit une fois qu'il préférait s'enfoncer des barres de fers dans les oreilles plutôt que d'écouter mes poèmes. Je l'ai traîner par le col de sa chemise si blanche vers le chemin de fer et l'y ai jeté.

« —Je vous en supplie William ! Pardonnez moi! Ne me tuez pas!

—Tu n'es plus potable. Lui avais-je répondu en décrochant une barre de fer du sol. »

Je n'avais même pas remarqué à quel point il fallait de force pour faire une chose pareil. Il s'était pisser dessus de peur, ce qui aurait put être hilarant si il n'aggravait pas la situation. J'avais faim et il empestait trop. C'était du gâchis alors...

-Tu lui a... Geint Buffy en se souvenant des histoires que Giles lui avait raconté sur ses meurtres.

Je lui ai explosé le crâne à coup de barre de fer. J'ai perdu le compte après les trois premiers coups mais je me souviens du son que ça faisait.

«Ton nom te sied à merveille désormais, Will. »

C'était Angelus. Il s'amusait de la scène quand le troisième était soudain sortit de sa tanière pour courir la queue entre les jambes, le plus loin possible. Je pensais le poursuivre mais mon créateur avait opté pour autre chose.

« Il faut toujours en laisser un raconter l'histoire... »

Sa main a agrippé ma nuque et comme si de rien était il a passé sa langue sur...

-Tu peux éviter de parler de cette partie. Ordonna Buffy en essayant de s'effacer l'image d'Angel léchant le torse maculé de sang de Spike.

Le blond se moqua de sa réaction et décida que ce ne serait pas une mauvaise chose de la dégoûter de son cher et tendre Angel.

Ses lèvres étaient encore rouge du liquide qu'il venait de savourer quand il les a posés sur les miennes.

-Spike ! Le prévint-elle à nouveau.

Je t'en ai déjà parlé du lien créateur et création non ? Je l'ai ressentit à chaque fois que ses lèvres happaient les miennes, qu'il mordait, suçait et grognait...

Buffy n'hésita pas à le projeter au sol d'un coup de pied avant de le chevaucher, prête à lui faire perdre sa mine arrogante:

-Qu'est-ce qui t'arrive Buffy ? C'est le fait qu'il m'ai touché en premier ou tu as peur que j'ai pu être meilleur que toi de ce côté là ?

La tueuse ne lui asséna aucun coups. Elle se releva et croisa à nouveau les bras:

-Je ne te donnerais pas ce plaisir. Ce qu'il y avait entre Angel et moi n'a rien de comparable avec sa petite partie de plaisir avec toi.

Spike posa sa tête contre le sol en soupirant: c'était la putin de dur vérité.

Avant tout çaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant