Chapitre X : Dragées Surprise

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Résumé des chapitres précédents : Une dure bataille a fait rage au sein de Poudlard, celle pour la vérité. Adeline a tant bien que mal essayé de gagner, de ne pas avouer son attirance. Résultat Charlie a perdu patience et s'est énervé contre elle. Première défaite. La deuxième défaite s'est faite à l'occasion d'un cours de soins aux créatures magiques, où Charlie et Adeline se sont piqués l'un l'autre par rapport à leur jalousie (Jack pour Charlie, Cassandre pour Adeline). Une fois encore, ça a été une bataille perdue pour Adeline qui est partie du cours les larmes aux yeux. À la fin du chapitre, la maladresse d'Hagrid a frappé et, sans le vouloir, il a prévenu Charlie du rêve qu'Adeline avait fait : lui et elle en train de s'embrasser. 


Jeudi 6 décembre

Poudlard

J-9. J'ai peur. Suis-je vraiment dans une fausseté ? Laissez-moi encore une dernière fois me mentir.


La jeune fille se dirigea vers la salle sur demande, sans réellement savoir pourquoi. Ses jambes la commandant. Sa réflexion était restée endormie dans son lit. Il était tard et Adeline se demandait pourquoi, par Merlin, elle avait cette envie d'y aller. Avait-elle rendez-vous avec Jack ? Non, les choses étaient claires entre eux. Une simple amitié, rien de plus, rien de moins. Arrivant dans cette pièce qui avait était le théâtre d'un moment répété de faiblesse entre Jack et elle, la Poufsouffle fut étonné en voyant Charlie, le sourire aux lèvres l'attendant. Il était assis sur un canapé qui avait fait son apparition et avait l'air paisible, un brin enjôleur.

— « Charlie ? Que fais-tu ici ? »
— « Je voulais te voir », sourit-il, gêné.
— « Qu'est-ce que je fais ici, d'ailleurs ? »
— « Tu voulais me voir aussi », affirma t-il en haussant les épaules.
— « Je ne comprends pas ... »
— « C'est bien ça, le problème... On pourrait être ensemble depuis des mois si tu t'en rendais compte », dit-il, attristé.
— « Me rendre compte de quoi ? »

Le temps d'un clignement d'œil, Charlie était devant elle, il avait perdu au passage son t-shirt et la jeune fille pouvait admirer les abdominaux légèrement formés sur le Weasley. Elle le trouvait magnifique. Il lui caressa la joue. Mais elle ne bougea pas. Il passa sa main sous la chemise de la jeune fille. Aucune réaction. Dirigeant sa main sur le dos d'Adeline tout en effectuant des caresses. Toujours aucune réaction. Elle était hypnotisée par ses yeux bleu océan. Adeline ferma les yeux pour profiter de ce doux contact qu'elle avait temps imaginé, fantasmé. Lorsqu'elle ouvrit les paupières, Charlie n'était qu'à quelques centimètres d'elle et, dans un geste de désir, la distance entre eux disparut. D'un baiser fougueux, ils se dirigèrent vers le canapé pour satisfaire un besoin présent depuis bien trop longtemps.

__ « Adeline, Adeline ! »

Dans un sursaut, Adeline se redressa. Elle regarda autour d'elle et vit ses deux camarades de chambres en train de la regarder : Harmony, encore elle aussi dans son lit en train de se réveiller, et Ivy, déjà prête pour descendre manger.

— « Ça va tu es toute rouge ? Et chaude aussi », souligna Ivy, en touchant les joues d'Adeline. « Tu devrais peut-être passer à l'infirmerie ?»
— « Ou sous une douche froide ... », murmura Harmony qui retenait un rire.
— « On a cours dans trois minutes les filles, je vous conseille de vous dépêcher », s'exclama Ivy sans tenir compte de la phrase de sa camarade.
— « Ivy, tu es peut-être notre préfète-en-chef, mais pas notre tutrice », marmonna Harmony qui se remit en position fœtus pour s'endormir.

Adeline, une fois remise des émotions de son rêve, réalisa le mot qu'avait employé son amie : « tutrice ». Les parents de la jeune fille étaient tous les deux morts quand cette dernière n'était qu'une enfant. Harmony n'abordait que très peu le sujet et, ne voulant pas la brusquer, Adeline faisait de même. En regardant Ivy, Adeline n'eut pas besoin de sa capacité pour comprendre qu'elle pensait la même chose. Certes, les parents Grim étaient séparés, mais ils étaient en vie. Certes, les parents d'Adeline étaient constamment en conflit, mais ils étaient en vie. À ce moment précis, la benjamine des Dragonneau culpabilisa de se plaindre sans cesse de son père trop souvent absent, de sa mère bien trop protectrice, alors qu'Harmony n'avait presque aucun souvenir de ses propres parents.

— « Oh, ça va, les filles. Je ne suis pas une pauvre petite gamine apeurée par la mort de ses parents. Ma tante est cool ! J'étais petite, je m'en suis remise » répondit alors la Poufsouffle en décryptant le visage triste de ses colocataires. « Moi, je préfère qu'on parle du rêve d'Adeline ! Et ne me dis pas que ce n'était pas un début de rêve érotique vu le sourire que tu affichais, j'ai même cru t'entendre gémir, non ? » Adeline étouffa un rire, gênée par les yeux ronds qu'Ivy affichait. « Alors qui était l'heureux élu ? Ou l'heureuse. Je ne juge pas, tu sais. Je suis sortie avec une fille l'an dernier. »

Ivy, se doutant qu'il s'agissait de Charlie, partit pour ne pas être mise dans une situation embarrassante vis-à-vis de son ami. Une fois absente, Harmony sauta sur le lit de sa camarade, attendant sa réponse.

— « Charlie... », marmonna Adeline.

Dans un cri aigu mêlé à un rire, Harmony se tenait le ventre pour essayer de contenir son hilarité. À cela Adeline, répondit par un coup d'oreiller sur la tête.

— « Hum hum. Pardon. Donc Charlie, tu disais ? Qu'est-ce qui s'est passé ? »
— « Rien d'important... », répondit Adeline après quelques secondes. C'est flou, en réalité. Mais je crois qu'il voulait que je me rende compte de quelque chose. »
— « Adeline, tu es mon amie et j'accepte ton choix par rapport à Charlie, que tu ne veuilles rien de plus. Mais peut-être faut-il que tu arrêtes de te mentir sur ton attirance »
— « Je n'ai pas et je n'aurai jamais d'attirance pour lui ! » affirma fermement la Dragonneau.

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