On est pas modernes nous ?

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C'était une publication présentant une vieille femme avec un air antipathique qui fait des F word (je ne le dirai pas car papa Kenjin ne m'autorise pas), avec comme description "nique la vie".

Je regarde ses commentaires et là, le drame.

Je tombe sur un commentaire de @danielalathug123 qui dit : "grave x)". Devant cette critique si bien rédigée provenant d'une personne me semblant intelectuellement avantagée, je ne pût m'empêcher de visiter le profil de cet inconnu.( Il y avait aussi une certaine @dtyaski mais comme son commentaire n'était pas pertinent, je ne l'ai pas trop calculée.)

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La photo de profil de cette mystérieuse personne, dont je lisais le nom "Daniela", était un petit chaton, quant à sa biographie, on pouvait y lire :

"kikou '^' tu peut me critiqué au temps que tu veut mais si tu critique mon chaton t'es mort !! sa critique mais sa clique !#sadgirl #swagg #jesourismaisaufondjepleure"

Il n'y avait qu'une seule publication. J'appuyai dessus, et je vois un visage inexistant très familier. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris qu'il s'agissait là d'un selfie de ma dulcinée ! J'avais tapé dans le mille. Je l'avais retrouvée. L'handicapée du fond de l'autobus s'appelait donc Daniela... Prénom exotique auquel je m'empressai de regarder sur Yahoo sa provenance. « le milieu allemand populaire appelle un « daniel » une carte à jouer truquée utilisée par les tricheurs. ». Je compris immédiatement que Daniela sera mienne car je détenais des canards empaillés d'Allemagne, c'était un signe. Et puis, ça m'arrivait de tricher au kems quand madame simplouf avait le dos tourné.

Pour être sûr de ne jamais oublier son prénom, je décide de noter son prénom...sur mon propre corps. En effet mon esprit un peu romanesque m'avait amené à penser que c'était plus pratique ainsi, et en plus, ça avait un côté ludique.

Il fallait tout de même que cela reste discret. Bah oui ! Que dira Ruben quand il verra que j'ai écris le prénom d'une handicapée (même s'il vivait lui-même une chiasse permanente) ? Je choisis de l'écrire sur ma hanche droite, ainsi mes vêtements couvriraient l'exotisme. Je pris un marqueur indélébile noir, et avec beaucoup d'application, je traçais les lettres D a n i e l a. En dépit de mes efforts sensationnel, les lettres semblaient être un peu tordues.

Je n'en tenu pas compte, et, le sourire aux lèvres, je m'endormis, une main sur la hanche.

Le lendemain, je dévalai les escaliers jusqu'à la cuisine. Jamais je n'avais été d'aussi bonne humeur un matin d'école. Cependant, je fus vite stoppé dans mon élan. Papa Kanjine était là, comme chaque matin, mais aujourd'hui il était affalé sur la table, une bière "Heineken" dans la main.

Jusque là tout allait bien, mais alors que je m'approchais, je vis une vingtaine de bières vides au sol ainsi qu'une bouteille de rhum bien entamée. Je devinais que papa Kanjine s'était bien bourré la gueule la nuit dernière, il s'était bien frit confit comme on dit.

Sûrement à cause du chagrin qu'il éprouvait depuis que papa Stranger était dans le coma à l'hôpital. Une histoire de drogue. J'en déduis que papa Stranger était un dealer à ses heures perdus, et je trouvais cela plus ou moins stylé. Il était comme les bicraveurs en bas des tours des endroits dépaysés ! Je n'avais pas plus de détails car papa Kanjine ne voulait pas m'en parler.

Enfin bref. Papa Kanjine se releva brusquement, il me dévisagea de haut en bas avant de soupirer : "Désolé, fiston, je suis vraiment un enculé... et pas qu'au sens figuré haha !" ajouta-t-il avec un clin d'œil avant de s'éclater la gueule contre la table et retomber dans un sommeil profond. Je ne vérifiais pas s'il était encore en vie car j'étais en retard, mais je me promis de le faire dès mon retour.

Une heure après cet incident quelque peu perturbant, j'étais en cours de sport. Je rentrai dans les vestiaires des garçons, endroit à la fois savoureux mais aussi dangereux. Lorsque le professeur ouvra la porte du vestiaire, je remarquais la présence d'autres personnes. Elles semblaient erroné. Quand le professeur vit mon regard dubitatif, il me confia :

« Ce qu'ils m'énervent, ces cons d'handicapé ! Fallait avorter merde ! Tu vois Rose-marie, on aura la joie de les supporter pendant le reste du trimestre. 3 mois. 91 jours. »

Je lui répondis d'un sourire gêné. Il me fallut quelques instants pour procéder ce qu'il venait de dire. Je me rappelais que Daniela était handicapée... Et que peut-être j'allais la voir ? Je la cherchais du regard, et je l'aperçut de loin. J'avais donc une vue superbe sur Daniela et son boule qui chamboule pendant 2 heures de sport. Je rigole mdr, elle avait pas de jambes donc pas de fesses.

Je m'investissais beaucoup dans le cours d'acrosport, mais il m'arrivait de temps à autre de jeter un coup d'œil vers Daniela. Cette dernière était assise sur un banc avec le reste de sa classe. En effet, étant une classe d'handicapés, ils ne pouvaient pas faire grand chose en matière sportive . Je ne sais pas trop pourquoi ils se trouvaient là mais j'en étais très heureux.

J'enchaînais donc sur ma chorégraphie avec mon équipe, et au moment de faire la pyramide humaine, je levais haut les bras, et là malheur... Mon T-shirt se souleva jusqu'à mes côtes. Affolé je tournai la tête vers Daniela. Son regard (même si elle n'avait pas de visage) en disait long sur ce qu'elle avait vu. Peut-être avait-elle aperçu mes fabuleux abdos ? Ce qui m'étonnait beaucoup car je n'en avais pas.

Non. Elle avait tout vu. Son prénom marqué sur ma peau. Elle devait me prendre pour je ne sais quel psychopathe. A part elle, personne ne semblait avoir remarqué quoique ce soit. J'attendis donc la fin du cours pour aller voir Daniela.

Dès qu'elle me vit venir vers elle, celle-ci changea d'expression instantanément...

Stuffed ducks TOME 3Where stories live. Discover now