Stuffed ducks TOME 3

La suite

A présent, Daniela n'était plus qu'un mauvais souvenir. Plus personne ne parlait d'elle ni de sa chaîne Youtube, tout le monde était déjà passer à aux autres potins du lycée. 

La vie n'avait vraiment pas été tendre avec elle. En plus d'être grosse, elle était handicapée, et mère d'un fils. Quoique, ce dernier point pourrait être positif, qui ne rêverait pas de ma progéniture ? Un enfant aussi beau et intelligent que son père ! 

Je n'avais toujours pas parlé de toute cette histoire à mes pères. Papa Stranger était toujours dans le coma. J'essayai de me faire tout petit pour ne pas empirer l'état de Papa Kenjin, n'ayant que "sucer c'est pas tromper !" à la bouche quand il rentrait tard le soir. Je n'étais pas allé voir Papa Stranger à l'hôpital car je suis sensible lorsque ce n'est pas à propos des handicapées.

Cependant, j'avais pris le soin de rédiger un carnet y listant toutes les âneries que Kenjin a fait durant l'absence de Papa Stranger.

J'avais ainsi noté dans un carnet :

- Papa Kenjin va voir les putes

- Papa Kenjin suce des inconnus

- Papa Kenjin a explosé la vitre de la chambre 

Et cetera. 

De mon côté, j'étais un peu perdu. Madame Simplouf me tapait sur les nerfs. Ses menaces puériles commençaient à me peser. Je pense la dégager de la maison parce que personne n'a le courage de lui dire qu'elle ne mérite que le bûcher.

En plus, la semaine dernière, Madame Simplouf m'avait racketté 2 euros pour acheter des chewing-gums. Et cela m'avait frappé, elle m'avait toujours répété qu'elle me détestait moi et mes bonbons.

Tout cela, mon père, ma grand-mère, et la pression qui pesait sur moi de plus en plus jours après jours... je croyais que mon cerveau allait exploser. 

Pour aider, j'avais atteint le stade de crise identitaire, suite à ma rupture avec Daniela. C'est une phase que tous les ados traversent, m'a dit Papa Kenjin. C'est la raison pour laquelle il refusa de me laisser me teindre les cheveux en violet.

La nuit dernière, quelque chose de bouleversant est arrivé.

Après avoir fait un énième cauchemar étrange, où cette fois, un curé m'offrait des bonbons en échange d'un membre. A mon réveil, j'avais perdu le contrôle de moi-même. 

Je m'étais retrouvé jusqu'à la salle de bain et j'avais hurlé devant le miroir "JE SUIS GAY !!". 

En fait, c'est pas la première fois que ça arrive. Je l'avais redouté toute ma vie, je veux pas être pd. Des larmes avaient coulé le long de mes joues. Je ne saurais dire si ce fut des larmes de joie ou de tristesse. 

Point positif: m'avouer ma déviance sexuelle m'avait fait du bien. Je me rendis compte qu'aimer un garçon, c'était pas si honteux que ça. 

Je ne cessais de penser sans arrêt à... Ruben. En effet, c'était mon tout nouveau coup de cœur. Comme pour Daniela, au tout début, je pensais à lui jour et nuit. Quand il ne chiait pas sur sa chaise, il était un peu efféminé, et sans homophobie, j'en conclus qu'il est gay.  

Alors j'avais toutes mes chances. Mais pour le moment, je n'étais pas prêt. Je me contentais de l'épier discrètement en cours. Malgré l'horrible odeur lorsqu'il se chiait dessus, je le trouvais plutôt mignon. 

Dimanche, je partis à l'aventure au parc avec mon bien-aimé.