4. p.d.v. Roy

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/!\ Disclaimer !

(oui, encore. en fait, j'ai lu un texte explicatif sur la création de fanfictions, et il était précisé qu'il fallait rappeler à chaque entête de chapitre tout ce qui ne nous appartenait pas. et comment dire, comme c'est un peu considéré comme du plagiat mais toléré, je ne tiens pas à avoir des problèmes avec la loi. surtout pour la publication d'un simple récit issu de mon esprit légèrement fanatique des mangas.

Donc tout appartient à Hiromu Arakawa ! (sauf le contenu de la fanfiction).

Merci !

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Cher lecteur, voici donc comme promis la deuxième partie du plat de résistance. Prends tout ton temps pour déguster et savourer. Après tu peux te contenter de picorer. Mais il serait fort dommage que tu n'en viennes pas à bout car le meilleur reste à venir.

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Le noir m'enveloppe de son épais manteau, seul le rayon de lune m'éclaire d'une couleur blanche. Je suis assis sur une chaise en bois, dans mon appartement, devant mon bureau. Une photo de Hugues et moi est posée dessus, du temps où il était encore là. Maes, mon premier ami et très certainement le seul et véritable. Parfois je reste des heures à la contempler, sans rien dire, repensant simplement à chaque moment de sa vie jusqu'à cette terrible nuit.


Mon regard est rivé sur l'extérieur, vers les trois quatre cerisiers plantés devant mon domicile. Ils sont passés de fleuris et feuillus à dévêtus. Il faut dire que six mois se sont écoulés depuis la dernière fois que je suis allé au parc. On est en hiver maintenant et celui promet d'être long, très long, et dur. Le sol gelé est prêt à accueillir les flocons de neige qui d'ailleurs se mettent à tomber. J'imagine que demain on ne pourra pas sortir. Je m'en contre-moque, de toute façon je ne sors plus depuis le printemps. Je pointe juste le bout du nez dehors pour acheter de quoi me nourrir et subvenir à mes besoins mais pas plus.


Mes relations amoureuses sont devenues de plus en plus rares pour cesser tout à fait. J'aimais les femmes à la folie, aujourd'hui elles m'indiffèrent. Je les trouves fades, vides, enquiquinantes. Je reste enfermé du matin au soir, la majorité de la journée assis sur cette chaise jusqu'à ce que mes jambes ankylosées et endolories réclament un peu de marche.


Je me suis remis à boire. Beaucoup. Beaucoup trop diraient les médecins si je les consultait. Une bouteille de whisky toute les deux nuits, c'est vrai que ce n'est pas très malin. Mais si je bois, c'est pour oublier, oublier ma peine. Malheureusement je reste toujours lucide et abattu.


L'insomnie s'est également emparée de moi et je ne dors quelques heures que grâce à de puissants somnifères. En une phrase pour résumer les précédentes : j'ai perdu le goût de vivre.


Je pense énormément à Edward, tout le temps à vrai dire. Chaque seconde qui passe, chaque minute, chaque jour, chaque mois. À lui, juste à lui. Et à sa disparition subite. La veille tout était nickel et le lendemain matin, pouf ! Plus de Fullmetal Alchemist. Rien qu'une lettre de démission. Sur le moment je n'ai pas compris puis après...j'ai bien vu que depuis quelques temps il n'avait pas la grande forme et plus les jours passaient, plus cela empirait.


J'aurais pu l'aider mais il ne m'en a jamais parlé. Comment aurais-je pu ? Non, ne te cherche pas d'excuses Roy, tu savais au fond de toi ce dont il s'agissait. Tous ces signes avant-coureurs ne pouvant être perçus que par toi. Tu savais et tu n'as rien fait. Et c'est pour ça qu'il est parti...


- Pourquoi tu n'arrêtes pas de me harceler !? Pourquoi tu ne me laisses pas tranquille !? Pourquoi tu ne veux pas quitter ma putain de mémoire !? Réponds !


Quoi ? Mais qui vient de parler ? Mon Dieu, Edward ! Il est là devant moi, allongé au même endroit que la dernière fois, toujours un bandage autour de la tête. Une image, c'est juste une image...mais il a encore l'air tellement réel cette fois aussi.


Une fois ma surprise passée, ses paroles qui m'étaient sans nul doute adressées m'interpellent. Il ne me laisse pas le temps de répondre qu'il continue d'une voix toute douce, presque éteinte :


- M'as tu cherché Roy, t'es tu senti perdu sans moi ? Ou alors t'es tu senti soulagé de ne plus avoir à t'occuper de moi, de ne plus avoir à regarder la réalité en face ? Peut être t'es tu contenté de boire ton café comme tous les matins et de faire comme s'il ne s'était rien passé...


Mon souffle se coupe, mon cœur rate un battement. Mais pourquoi dit-il ça ?


- Bien sûr que je t'ai cherché, dans tout le pays, j'ai même lancé des avis de recherche dans les autres ! Et même quand le généralissime a mis ton dossier dans "affaires résolues" j'ai continué mon enquête. Et oui je me suis senti, perdu sans toi, seul, si seul...écoute moi ! Edward c'est vrai, je ne t'ai jamais considéré comme un fardeau, je t'ai oublié mais c'est parce que je souffrais trop de ton absence, tu comprends ? Ce n'est pas contre toi, Edward ! Je t'en prie crois moi, c'est la vérité...


Pourquoi est-ce qu'il ne veut pas m'écouter ? Il a l'air terriblement malheureux, je voudrais tant le voir sourire. Mais il me regarde avec des larmes dans ses si beaux yeux, celles qui ont toujours brisé mon cœur sous ma carapace de métal. Oh Edward, si tu savais...j'étais tellement désespéré quand tu es parti, je ne cessais de croire à ton retour. Peu à peu je sentais mon espérance s'émousser et quand j'ai réalisé que je ne te verrais plus jamais je t'ai effacé de ma mémoire. Pour ne plus souffrir.


Ça a été dur au début mais à force d'aller au bar tous les soirs et de sortir avec n'importe quelle fille qui passait j'ai réussi à t'enfermer dans la salle des oubliettes. Je me suis mis à travailler mon but avec acharnement, on ne m'avait jamais connu autant d'énergie, j'ai eu un accident et j'ai profité de la vie jusqu'à ce que tu reviennes. Mais pourquoi est-ce qu'il pleure ? Ne pleure pas, je t'en supplie :


- Je te déteste Roy, je te déteste de toute mon âme ! Je te hais !!!


- Quoi ?! Non, ne me déteste pas, pitié, tu ne peux pas me dire ça. Je ne veux pas, je ne veux pas que tu me haïsses, je ne veux pas !!! Dis autre chose, Edward ! Edward !


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Cher lecteur, je compte sur toi pour avoir l'estomac bien accroché car comme tu l'auras deviné, le menu ne touche pas à son terme. Il reste la partie la plus gourmande... le dessert ! Mais ne t'inquiète donc pas, je vais te laisser une petite semaine pour digérer tout ça... 

De l'autre côté  [tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant