5. p.d.v. Edward

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/!\ Disclaimer :

Bon ben depuis la semaine dernière, ça n'a guère évolué.

Les personnages ne m'appartiennent toujours pas à mon plus dam.

Si si, j'ai beau le quémander, on refuse de me les céder !

En attendant je remercie encore Hiromu Arakawa d'avoir inventé Fullmetal Alchemist.

Je lui en serai éternellement reconnaissante !

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Cher lecteur, je m'incline devant toi en soulevant la cloche du dessert. Etant d'humeur magnanime, je ne te tourmenterai point aujourd'hui.

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Mais qu'est-ce que je fais par terre dans la neige ? J'ai du perdre connaissance...seigneur, qu'est-ce que j'ai froid. Les doigts de ma main gauche sont bleuis et le métal de ma jambe et de mon bras sont plus froids que de l'azote liquide.


La neige est épaisse, très épaisse et elle ne cesse de s'étaler. Elle devient maîtresse avec le vent. Ensembles ils dominent le monde. Un monde appelé hiver...


J'ai l'impression que des années sont passées depuis mon inconscience. Pourtant je sais qu'il ne s'est réellement écoulées que quelques minutes. Peut être une heure. Ma tête me fait mal, je ne sens plus mon corps. Il faut que je bouge, je vais vraiment finir par mourir de froid. La température a dû chuter à -10 et si je ne veux pas finir mon existence par une hypothermie, je dois impérativement me réchauffer.


J'essaie plusieurs fois de remuer mes membres, sans succès, le sang chaud qui parcourait mes veines et mes artères il y a quelques minutes déjà est devenu tiède, puis froid. Super, je fais comment pour me sortir de cette merde ? Je peux toujours appeler au secours :


- ...à l'aide...


Doublement super, je n'arrive pas à parler fort, donc inutile de m'attendre à voir débarquer un gars qui viendrait m'aider. Je suis gelé...


Roy je te demande pardon, je retire tout ce que j'ai dis dernièrement. Ce n'est pas vrai que je te déteste, au contraire. J'aurais tellement aimé te revoir une dernière fois mais je me rends bien compte que c'est tout à fait dérisoire de souhaiter une telle chose. Je t'ai fuis avec toute mon énergie, mis le plus de distance entre toi et moi et maintenant je voudrais que tu sois là ? Ridicule. Et pourtant...je donnerai tout pour être dans tes bras, là, tout de suite.


Ne m'en veux pas si je t'ai dis toute ces méchancetés, elles n'étaient pas vraies. J'espère que tu as vu le contraire qui se reflétait au fond de mes pupilles. J'étais prêt à revenir, demain même mais je doute à présent que j'arriverais à réaliser ce rêve. En fait je crois que je vais mourir dans pas longtemps, tout seul, loin d'Alphonse, loin de ce qu'il reste de ma maison, loin de mes amis, loin de toi...oui, je vais mourir.


J'ai lutté jusqu'au bout tu sais, je me suis battu de toutes mes forces et je tomberai vaillamment comme tu nous le répétais si bien. J'aurais voulu te montrer à quel point je souffrais, à quel point ma douleur me brisait, j'aurais tant voulu te parler de mon problème mais je n'osais pas. J'avais peur de ta réaction, de ta réponse. Peur d'être déçu, peur d'être blessé dans mon amour-propre. Alors comme un imbécile je n'ai rien dis et fais en sorte de m'éloigner de toi. Si je ne pouvais pas t'avoir, je pourrais toujours te regarder de loin. Du moins c'est ce que j'ai pensé. Rapidement la situation a dégénérée et on en est arrivé là...oh Roy, j'ai si froid...j'aimerais tellement te voir...


Aussitôt que je pense cela, une nouvelle image s'ancre dans mon esprit. Je souris faiblement. Je me demande comment il va être cette fois. Sans doute dans une tenue de généralissime, ou alors dans un costume noir avec cravate et chaussures vernies...Mais que...


Il est debout, le visage levé vers le ciel. Les nuages de cotons ont fini de lâcher leurs flocons et le ciel est désormais dégagé. Une longue veste noire recouvre son corps amaigri et sa pâleur a empiré depuis la dernière fois. Mais ce qui me trouble le plus c'est qu'il a un regard de chien battu à demi caché sous une casquette. Ne fais pas cette tête d'enterrement, je veux te voir heureux avant de partir. Une seconde pensée vient de s'installer et elle se transforme en parole :


- J'ai trop froid...


à ma grande stupeur il se tourne vers moi et me répond, d'une voix angoissée :


- Où est-tu ? Je vais venir te chercher.


- Roy, c'est trop tard...


- Non. Dis moi où tu es !


Je lui souris tendrement. Je prie intérieurement pour que cette première conversation depuis deux ans entre nous ne s'arrête jamais. Mais tout a une fin :


- Je suis content de te voir. Tu ne voudrais pas m'offrir un joli sourire ?


- Je ne suis pas vraiment d'humeur à rigoler.


Pourvu que ça ne s'arrête jamais. Mais tout a une fin :


- Écoute mon temps est compté. Il y a tellement de choses dont je voudrais te parler mais je ne peux pas. Je m'excuse pour tout à l'heure, je ne pensais pas ce que je disais.


- Je sais.


- Es tu devenu Généralissime ?


- Non, il m'ont écarté.


- Tu le deviendras, ne t'inquiète pas. Et tu seras le meilleur.


- Oui parce que tu seras là.


- Non, mon colonel.


Pourvu que ça ne s'arrête jamais. Mais tout a une fin.


Je sens mon cœur ralentir, ralentir pour ne plus battre. Il comprend et m'offre le sourire le plus beau que j'ai jamais vu. Cette image gravée dans ma tête, mes larmes continuant de couler et mon dernier soupir :


- Je t'aime Roy...


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Cher lecteur, ravale tes larmes car elles n'ont pas fini de couler, autrement. Sens-tu la fin arriver ? Elle est proche, si proche. Je te donne rendez-vous la semaine prochaine pour finir le dessert et payer l'addition... 

De l'autre côté  [tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant