3. p.d.v. Edward

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/!\ Disclaimer !

Rien ne m'appartient si ce n'est le contenu de la fanfiction !

Merci !

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Cher lecteur, après l'entrée, place au plat de résistance qui se fera en deux temps. Commençons sans plus attendre, je m'en voudrais de te laisser sur ta faim...

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Je suis de nouveau allongé au sol. Six mois se sont écoulés, semaine pour semaine, jour pour jour, heure pour heure, minute pour minutes. Six mois...


C'est l'hiver à présent et il fait froid, il y a beaucoup de rafales de vent, glaciales, mordantes. J'ai toujours mon bandage mais je n'ai plus mal. Enfin, pas à cet endroit exactement. Les nuages d'un blanc de coton englobent la surface de la terre, c'est rassurant, un peu comme un plafond dans une chambre.


Je lève mon auto-mail vers eux, comme il y a 6 mois en arrière. Mais les cerisiers ont fané depuis longtemps et à présent, ils résistent tant qu'ils peuvent, décharnés, sans aucun vêtement, face à la rudesse de la saison. L'hiver est particulièrement dur cette année...


Des flocons commencent à tomber, en petit nombre, tout légers, tout tremblotants.


Quelques petits cristaux de glaces se posent sur mon visage et mon corps. Ça brûle doucement là où ma peau est à nue. Je n'ai pas besoin de les essuyer qu'ils fondent déjà. Si beaux, si froids mais si fragiles...


Comme Roy ! S'exclame ma petite voix.


Je grogne intérieurement. Je peux pas l'oublier un peu celui-là ?!


................................non, je ne peux pas. Je pense à lui à chaque dixième de seconde qui passent. Quoi qu'il se passe autour de moi, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec mon colonel. Mon magnifique colonel :


- Hahaha, pathétique...


Moi qui ai fait tant d'efforts pour l'effacer de ma mémoire, qui ai réussi à ne pas penser à lui pendant deux ans, il hante désormais toutes mes pensées. Je ne peux me défaire de son image. Celle que j'ai vu au printemps dernier, il était tellement......nostalgique, grave, avec un petit sourire mélancolique. J'avais eu un pincement au cœur, je m'en rappelle.


En même temps, la raison pour laquelle j'avais décidé de faire table rase sur tous les sujets qui le concernaient de près ou de loin revient en force. Des larmes pleins les yeux je tends mon bras, avec le même désespoir qu'autrefois. J'aimerais tellement t'oublier de nouveau, mais je n'y arrive plus. Je ne peux plus...


- Pourquoi tu n'arrêtes pas de me harceler !? Pourquoi tu ne me laisses pas tranquille !? Pourquoi tu ne veux pas quitter ma putain de mémoire !? Réponds !


Les larmes coulent en abondance, mais je n'en ai que faire...


Mon bras retombe mollement contre mon flanc. Les flocons sont désormais épais, énormes, vraiment gelés. Ils chutent rapidement vers le sol, drus, et s'insinuent dans la petite chemise que je porte. Mon corps est parcourut d'un spasme : J'ai froid.


Me lever m'est impossible, je suis incapable de bouger. Non, la vérité, c'est que je suis juste faible. Faible et méprisable...


Roy, si seulement je n'avais pas changé, j'aurais pu rester à tes côtés. Travailler sous tes ordres me manque, ton égoïsme et ton sale caractère d'autoritaire aussi. Même nos sempiternelles disputes me manquent, non en fait, tu me manques. Terriblement.


Pourquoi a t-il fallu que cela arrive ? C'était improbable, tu m'entends ? Improbable ! Alors, pourquoi ? En plus je suis sûr que tu t'en étais rendu compte mais véritable lâche comme tu l'es, tu as fait comme si de rien n'était. "Moi ? Rien vu, rien entendu !". C'est facile de faire l'autruche, la tête nichée sous terre pour échapper aux problèmes...mais ta responsabilité dans tout ça, tu m'expliques ?! Ce problème te concernait et en tant que mon colonel tu te devais de m'aider.


Mais non, tu t'es juste contenté de me regarder m'enfoncer davantage chaque jour. Jusqu'à ce que je parte. J'ai posé un matin, pendant que tu n'étais pas là, une lettre de démission. Et je suis parti sans explications, tout simplement. J'imagine la tête que tu as faite quand tu l'as découverte.


- M'as tu cherché Roy, t'es tu senti perdu sans moi ? Ou alors t'es tu senti soulagé de ne plus avoir à t'occuper de moi, de ne plus avoir à regarder la réalité en face ? Peut être t'es tu contenté de boire ton café comme tous les matins et de faire comme s'il ne s'était rien passé...


Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Une autre image j'imagine. Je le vois assis sur une chaise, à côté d'un bureau, dans le noir complet. La seule lumière présente est le rai de la lune qui traverse la vitre pour l'éclairer d'une lueur blafarde. Ce n'est pas tout, le plus drôle reste à venir. Regardez, le grand, le beau, le sublime alchimiste de flamme, avec un verre d'alcool à la main, sans nul doute en train de se saouler ! Tout seul, comme un imbécile. Quel tristesse, je suis fort marri de le voir aussi déprimé...


En tant normal je lui aurais arraché le verre des mains mais là, il peut mourir bourré, je ne lèverais pas le petit doigt pour l'aider, ah ça non ! Il me répond quelque chose mais je ne l'écoute pas. Son visage livide semble m'implorer, une douleur terrible s'installe dans ses yeux de ténèbres. Ne joue pas avec moi Roy, je t'en prie, arrête. Ne me regarde pas comme ça, ça fait trop mal, arrête ! Je me mets à pleurer : je ne te répondrai pas, non. Non...


- Je te déteste Roy, je te déteste de toute mon âme ! Je te hais !!!


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Cher lecteur, cette première partie de plat principal a-t-elle été suffisamment à ton goût ? Je l'espère bien car prochainement, tu auras droit à la deuxième partie.

De l'autre côté  [tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant