Chapitre 12 : Sortie shopping

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POV Claire

Il y a quelque chose en moi qui a changé. Cette solitude que je ressentais depuis toujours a diminué comme par magie. Le fait de me sentir léger et plus sereine me rend bizarre. Ensuite, la conversation que j'ai entendue dans le couloir au sujet de ma famille me creuse le cerveau. Pourquoi serait-elle venue ? Le reste m'est flou, la seule chose dont je me rappelle est quand je me suis retrouvée dans ce cocon avec ma petite sœur. Cette dernière a dû vivre des choses atroces et je n'ai rien pu faire pour l'aider. Cette dernière a beau m'avoir fait du mal, en la voyant comme ça toute colère a disparu afin de faire place au remord. Je l'ai prise dans mes bras, les larmes coulant le long de mes joues. Puis, le cocon du papillon s'est mis à briller et le corps de ma sœur est devenu de plus en plus invisible. J'ai pu l'entendre dire :

-Je te demande pardon.

-Tu es pardonnée, ma chère petite sœur.

Je la vois sourire avant de totalement disparaître et quand le cocon se brise, je l'ai vu partir. Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais allongée dans un lit. Des bruits provenant du couloir m'invitent à me poser diverses questions. Curieuse, je me lève du lit pour me diriger vers la porte. Lentement, je fais glisser ma main sur la poignée qui émet un cliquetis. Le battement s'entrouvre et me permet d'avoir une vision directe sur le couloir. Deux hommes sont en train de parler ou plutôt de se crier dessus au vu du ton qu'ils emploient. D'où je me trouve, les mots me paraissent incompréhensibles. La langue me semble être de l'italien. J'ai toujours eu l'envie d'apprendre mais seule c'est compliqué. Je le sais par expérience car c'est comme ça que j'ai appris l'anglais.

Ils sont tous les deux grands. Le premier qui se tourne vers moi doit mesurer environ 1m90, sa silhouette est relativement mince. Sa peau me semble toute aussi pâle que celle d'Aro, Caius et Marcus. Ses cheveux sont de couleur blond cuivré courts, mais c'est toujours la couleur de ses yeux qui m'intrigue le plus. Tous ceux que j'ai croisés ont la même couleur, c'est-à-dire parfois rouges, parfois bordeaux et en dernier noirs. Je ne me suis jamais vraiment posée de questions dessus, mais si je laisse ma curiosité prendre le dessus sur moi, je me serais dirigée vers eux pour le leur demander. Cependant, je n'ai toujours pas récupéré ma voix donc je demeure muette.

L'homme donne un léger coup au géants qui doit mesurer dans les environs de 2 m. Ce dernier me regarde aussi et c'est là que je vois son corps musclé et son teint pâle, ses cheveux courts noirs. Il me fait vraiment penser à un ours. Soudain, je sens le feu monter au niveau de mes joues et je referme la porte à la hâte. Je peux même entendre les battements de mon cœur dans mes oreilles. Des rires font écho dans le couloir et je me renfrogne un peu plus dans mes épaules. La honte !

Je respire profondément durant plusieurs minutes jusqu'à ce que mon cœur finisse par se calmer. C'est à ce moment-là que je remarque que je ne me trouve plus dans la chambre où j'ai l'habitude de me réveiller. M'a-t-on changé de chambre ? Pourquoi ? Perdue dans mes pensées, je ne me rends pas compte que l'on frappe à la porte. Une voix masculine me sort de ma bulle.

-Bonjour Claire, pourrions-nous rentrer dans la chambre ?

En prenant encore une fois une profonde respiration, je m'écarte de la porte afin de la leur ouvrir. Je vois qu'il s'agit des types qui se sont disputés dans le couloir. Je les laisse rentrer, timide. Je me réfugie directement sur mon lit dans un silence complet. Le géant finit par me dire :

-On dirait que vous avez repris goût à la vie.

J'incline légèrement la tête, en m'interrogeant, mais la réponse me vient assez rapidement.

-Je dis cela car la couleur de vos yeux est redevenue violet clair. En tout cas, nous sommes venus pour vous accompagner jusqu'aux portes de la demeure. Là, il y aura d'autres personnes qui vont vous accompagner en ville. Bon, il faut admettre que le ciel est couvert...

Un secret bien gardéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant