Chapitre 7: Cœur briser

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Je reste un long moment sans bouger, incapable d'émettre un quelconque mouvement. C'est l'une des premières fois que j'ai aussi mal. Certes, je suis habituée à ces douleurs étranges qui me brûlent le corps entier mais celle-ci est encore plus difficile à supporter. Au bout de quelques instants, la douleur dans ma poitrine finit par se calmer. Ma respiration est aussi revenue à la normale. Cet événement me pousse à me poser diverses questions, notamment sur mon avenir dans cette ville. Il m'est arrivé de nombreuses choses depuis que je suis ici. Je ne comprends pas tout mais je suis dès à présent sûre d'une chose : je dois quitter la ville le plus rapidement possible afin de m'isoler du monde entier. Il n'y a qu'une seule solution... L'Alaska... Bien que cette idée ne me plaise pas énormément, je sais que là-bas personne ne pourra me retrouver.

Le problème est comment vais-je bien pouvoir partir d'ici sans me faire remarquer. J'ai déjà échappé à plusieurs reprises à la vigilance des Cullen, mais avec ces nouveaux arrivants, cela ne sera pas une tâche facile. En regardant par la fenêtre, je vois le soleil se lever et un oiseau rentre dans la chaumière par une fenêtre sans vitre. Levant ma main, l'oiseau vient directement vers moi et je remarque un petit morceau de papier attaché à sa patte. J'enlève le papier et l'oiseau prend son envol. Je déplie soigneusement le papier, une boule au ventre. Qu'est-ce donc ? Un message manuscrit est inscrit dessus :

Va chez les Quileute, tu y seras en sécurité. Ils vivent dans la réserve.

Je ne connais pas cette écriture et encore moins la réserve de Forks. Mon corps migre vers la porte et j'enclenche la poignée de celle-ci. Quand j'ouvre la porte, la nature s'écarte et me laisse voir quelques animaux couchés sur l'herbe. Je finis par sortir et je me retrouve directement entourée de papillons, mais aussi d'abeilles. Je n'ai jamais apprécié les abeilles, mais si elles semblent vouloir me protéger alors que j'ignore la raison. Je ne dois pas me plaindre et d'ailleurs, pourquoi est-ce que j'attire autant d'animaux vers moi ?

-Pouvez-vous me diriger vers la réserve de Forks ?

Je n'ai pas eu besoin de le demander deux fois que l'une d'elle s'éloigne de son groupe afin de me montrer le chemin. J'ignore depuis combien de temps je marche dans cette forêt, jusqu'au moment où le vent se met à siffler et prise de panique, je me mets à courir sans perdre de vue la petite abeille qui va de plus en plus vite.

Soudain, j'entends une voix traverser toute la forêt.

-Ne la laissez pas franchir la rivière !

Ma vue commence à devenir trouble. Je ne sais pas ce que ces types me veulent et surtout ce que j'ai bien pu faire pour me les mettre à dos. Dans ma course, je vois la nature s'écarter de mon chemin comme elle l'a fait lorsque je suis sortie de la chaumière. Quand je vois une issue, je donne tout ce que mon corps peut, mais je sens quelque chose de froid attraper mon bras, puis, il est projeté loin de moi par quelque chose. Une fois arrivée près de la rivière, j'ai dû m'arrêter afin de reprendre un peu mon souffle. Je halète, l'air rentre difficilement dans mes poumons. Je n'ai jamais autant couru de toute ma vie. Il faut dire que le sport et moi, ça fait deux. Je n'ai jamais voué un intérêt particulier à cette pratique, il suffit simplement de regarder ma silhouette.

Pendant mon arrêt, je n'ai pas remarqué l'attroupement se former autour de moi. En quelques instants, je suis rejointe par des personnes vêtues de noir. Je suis prise au piège. Aucune issue ne me permettrait de m'enfuir.

Le plus grand des quatre attrape mon bras avec une poigne si forte que je ne peux empêcher un couinement sortir de ma bouche. Il ne prête pas attention à mon membre qui devient tout endolori et me force à les suivre. Ces inconnus ne prennent même pas la peine de me regarder. Sur le moment même, je ne pense à plus rien. Ma vie est foutue. Je ne sais même pas qui sont ces types et encore moins ce qu'ils me veulent.

Un secret bien gardéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant