Arthur M'est Revenu

Retrouvailles

Arthur était allongé sur le lit de Merlin. Il dormait paisiblement, laissant parfois des demi-mots et des grognements (comme: bata... Mag... Merl... Dodo... Gnk...). Merlin restait à son chevet, impatient de le voir se réveiller.

~

- Bon! Ça suffit la paresse!

Une demi-heure plus tard, Merlin en eut marre et se leva. Il avait une idée pour qu'Arthur se réveille.

Il fit le même mouvement qu'il avait fait pendant toutes les années durant lesquelles il avait été au service d'Arthur: il tira les rideaux d'un coup sec. La lumière remplit la pièce.
- Rise and shine, Arthur! s'exclama-t-il.
- MER-lin, je t'ai dit 1000 fois de changer de phrase! grogna le roi.
- Tu t'es réveillé!

Il se précipita sur Arthur et l'entoura de ses bras.

- Merlin! Qu'est-ce que tu fais?! dit le roi en se débattant pour se dégager de l'emprise du sorcier. Lâche-moi! MERLIN!
- Ça fait tellement du bien de te revoir...
- Mais qu'est-ce que tu racontes? Espèce de stupide petit—

Il ne finit pas sa phrase. Il tomba du lit en emportant Merlin dans sa chute.
Celui-ci atterri douloureusement sur le sol et Arthur, sur lui.
Ils restèrent dans cette position pendant quelques secondes avant que Merlin ne toussote et qu'Arthur ne se relève, les joues rouges.

- Tu as prit du poid, ou quoi? grogna Merlin en se relevant.
Arthur lui lança un oreiller, puis détourna son attention de son ancien serviteur.
- Merlin, où suis-je? Et c'est quoi ces vêtements? Qu'est-ce que je fais ici?
- Tu te rappelles de quoi? demanda Merlin. Quel est le dernier souvenir dont tu te souviens?
- D'une bataille affreuse. Et de Mordred, qui me rentre une épée dans le corps avant que je ne puis lui faire subir le même traitement. De toi qui s'occupait de moi et qui me disais que tu étais un sorcier.
La voix du roi se cassa, mais il continua son récit.
- Il y avait Gaius. Je lui ai donné le sceau royal à remettre à Gwen. Comment va-t-elle? se précipita-t-il à demander.
- Finis ce que tu à me dire. Après, je te raconterai tout.
- Humpf. Je suis ton roi, c'est moi qui décide.
- Je ne te dirai rien.
- ...
- Alors?
- Après avoir vu Gaius, nous avons continué en direction de... de...
- D'Avalon.
- C'est ça! Je crois que c'étais pour me guérir. Et puis, on a vu Morgane. Tu l'as tuée. Avec mon épée. Et après... Après... Après, je me suis excusé. Et c'est tout ce dont je me souviens.
- Tu est mort, cette journée. Et tu l'ai resté endant environ 1500 ans.
- Oui, oui, Merlin. Comme tu veux, fit Arthur en lui administrant un coup sur l'épaule. Donc on est à Avalon, ici? On a réussi à me guérir? Parfait! Et Gwen? Et les chevaliers de la table ronde? Et mon peuple? Et Gaius?
- Arthur... Je suis tellement –tellement– désolé...
- Quoi? Qu'est-ce qu'il y a?
- Je n'ai jamais eu le temps de t'emmener à Avalon. Enfin, pas avant ta mort. Tu étais vraiment mort jusqu'à ce matin.

Arthur ne répondit pas. Il s'assoya sur le lit et enfoui sa tête dans ses mains. Merlin le rejoignit sur le matelas et, sans trop penser, frotta délicatement le dos de son roi. Celui-ci frissona en premier lieu, mais se détentdit et se laissa faire.

- Ils ont tous eu une belle vie.
Il mentait pour ce qui en était de Gwaine, mais il y avait des choses qu'Arthur n'avait pas besoin de savoir.
- Tu as réussi à unir les 5 royaumes. Gwen t'as toujours aimé.
Il n'osa pas lui dire que la reine s'était remariée avec Sir Léon.
- Gwen était enceinte de toi. De jumelles. Adélaïde et Yvanne.
Mortes à l'âge de 5 ans, dans un accident, lors d'une attaque de bandits.
- Tous croyaient en la paix que tu avais instaurée.
Perceval a été assassiné. Gaius est mort en essayant de défendre les jumelles.
- Encore aujourd'hui, on te connaît partout dans le monde!
Les gens croient que Perceval a trouvé le Graal, que Guenièvre était la fille d'un roi, que Uther acceptait la magie et que Merlin aimait Nimueh.
- Vraiment? demanda d'une voix faible Arthur.
- Vraiment, assura Merlin.
- Et toi, pourquoi tu es toujours là?

Merlin prit la remarque comme une accusation. Et s'en était une justifiée. Pourquoi lui, un mage qui n'avait pas réussi à accomplir la mission qui lui était destiné (sauver Arthur), était-il encore vivant? Pourquoi pas Gwen? Pourquoi pas Adélaïde ou Yvanne? Pourquoi pas Gaius? Pourquoi pas n'importe qui?

- Ma destiné est de veiller sur toi et la tienne est de toujours revenir, alors je serai immortel jusqu'à ce que tu arrêtes de retourner au monde des vivants.
- Je ne pourrai jamais mourir pour de bon, donc?
- Non... Enfin, peut-être. Je ne sais pas trop.
- Pourquoi moi, Merlin?
- Parce que tu es l'humain le plus courageux que je n'ai jamais connu. Et crois moi, j'en ai vu, des humains. Tu fais ce que tu crois qui est juste, tu es compréhensif, tu donne une chance à tout le monde... Tu essais de faire de ton mieux. Et c'est le plus important.
- Mouais, grogna Arthur, encore perplexe. Tu me dis ça à chaque fois. Tu es peut-être un sorcier puissant, mais tu es incapable d'avoir la mondre originalité.

Merlin sourit et arrêta de lui faire des ronds dans le dos.

- Tu veux des chocolatines?
- Des quoi?
- Des— Ah, merde, c'est vrai.
- Ton language, Merlin! s'indigna Arthur.
- C'est juste que... Wow! Tu ne sais même pas ce qu'est le chocolat!
- Du cocola?
- Non, rigola Merlin. Tu vois, rien n'a vraiment changé: je sais toujours plus de choses que toi, je suis plus intelligent.
Merlin évita agilement une baffe.
- Viens, je vais te faire goûter à la friandise la plus répandue au monde. Et la meilleure.

Il prit le bras du roi et le tira dans la cuisine.

** J'aime le chocolat. Team lait ou noir? Ou blanc?
Perso, c'est le chocolat au lait. Trop bon. **