Sacrée soirée (NV)

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Point de vue de Ghost :

Je grimpe les escaliers de service avec la miss sur l'épaule, je ne comprends pas pourquoi le Pres' a voulu que je garde un œil sur elle. Je ne comprends pas non plus ma réaction envers Coyote quand il nous a dit qu'il lui avait proposé son lit. Franchement ce mec, je le supporte de moins en moins, pas sûr qu'un jour il passe à un autre rang que prospect. Arrivé devant ma porte je l'ouvre et la referme avec mon pied, puis je repose miss princesse sur ses pieds en la laissant glisser le long de mon corps. Elle n'a pas arrêté de me mettre des coups de poing dans le dos et heureusement que j'avais bloqué ses jambes, sinon mon service trois pièces aurait pris cher. Merde, moi qui cherche à la déstabiliser en la faisant glisser dans mes bras, je me retrouve à avoir un début d'érection. Dans la position où elle était, j'avais une vue magnifique sur son petit cul bien arrondi. Putain de journée, putain de soirée. Je ne vais pas pouvoir descendre pour me lever une brebis et il est hors de question qu'une de ces filles monte ici. Seuls certains de mes frères sont déjà venus. Je me reconnecte à la réalité quand j'entends la miss toujours dans mes bras : 

- Oh l'homme des cavernes ! Tu peux me lâcher ?

Je me décide à desserrer ma prise et la lâche complètement. Elle s'éloigne de moi comme si le fait d'être en mon contact la brûlait. Elle regarde autour d'elle, découvrant mon havre de paix. Ce n'est pas très grand, mais je m'y sens bien, une petite cuisine qui donne sur un salon, une chambre et une salle de bain. Largement suffisant pour un mec célibataire. Je me sens encore plus à l'étroit dans mon jean quand je réalise qu'elle porte encore mon cuir sur le dos. Elle grelotte et la seule chose à laquelle je pense c'est comment je pourrais la réchauffer de mes mains sur son corps. Je me fous des claques mentalement en espérant qu'elle ne se rende pas compte de l'état dans lequel elle me met sans même chercher à m'allumer. Quand ses yeux se reposent sur moi, elle semble perdue et épuisée. Son ventre décide de se manifester à cet instant précis.

- Princesse je crois que tu meurs de faim. La salle de bain est au fond du couloir porte de gauche. Je te donne des fringues, va prendre une douche pour te réchauffer et je prépare un plat chaud.

Je lui passe devant et rentre dans ma chambre, j'attrape un tee-shirt et un jogging, puis me dirige vers la porte d'en face, je toque et d'une toute petite voix, miss princesse dont je ne connais pas encore le prénom me dit d'entrer. Je dépose les vêtements sur l'évier et décide de repartir quand je l'entends.

Ghost attends.

Mon prénom à peine murmuré dans sa bouche est un supplice pour ma queue qui reprend de la vigueur dans mon jean. Fuck! J'ai vraiment envie de son corps. Je me retourne, elle me tend mon cuir et me regarde avec je ne sais trop quoi dans les yeux. Elle devient aussi rouge qu'une tomate. Quelque chose me dit que ce qui va sortir de sa bouche ne va pas m'aider à faire redescendre la pression d'une certaine partie de mon anatomie. Elle baisse la tête et commence à bégayer des mots qui n'ont aucun sens pour moi.

- OK stop, je lui attrape les poignets d'une main et lui fait lever la tête de l'autre, princesse calme toi d'abord, tu vas finir par tomber dans les pommes.

Je remarque seulement à cet instant que sa peau est glacée et ses lèvres commencent à virer au bleu. Je la lâche et me dirige vers la douche pour faire couler l'eau chaude. C'est quand je me retourne vers la princesse qu'elle me demande d'une toute petite voix :

Peux tu m'aider, heu avec la pluie je ne peux pas ouvrir la fermeture de ma robe.

Je l'avais dit qu'elle ne m'aiderait pas à calmer la trique que je me coltine. Elle me tourne le dos, je m'approche et commence par décaler ses cheveux délicatement en lui frôlant le cou du bout des doigts. La chair de poule lui hérisse les petits cheveux de la nuque. Je commence à descendre la fermeture le long de son dos en laissant mes doigts caresser sa peau blanche et douce. Je me colle à son dos et remonte mes mains le long de ses bras. C'est sûr, à cet instant, elle sent mon érection dans son dos. Je m'apprête à la retourner quand la sonnerie de mon portable fait irruption dans l'appartement. Je grogne en la lâchant pour aller répondre à cette personne qui vient de casser le moment. Avant de passer la porte je me retourne, elle a la tête baissée et tient le haut de sa robe pour ne pas qu'elle tombe

Douche toi, le repas sera prêt quand tu sortiras.

Point de vue de Leila :

Je me retrouve seule dans la salle de bain qui s'est remplie de buée. Mon dieu! Que vient-il de se passer et surtout que se serait-il passé si son portable n'avait pas sonné? Je me décide à rentrer sous la douche chaude. Que ça fait du bien! Je repense à ses mains sur mon corps et à son érection que je sentais contre mes reins. Ce n'est pas possible que ce soit moi qui l'ai mis dans cet état, et pourtant il était bien ici seul avec moi. Je n'y connais rien en relation amoureuse et encore moins en matière de sexe, mais je pense ne pas me tromper en disant que ses simples caresses dans le dos et sur mes bras m'ont excitée.

Allez je me sors tout ça de la tête, de toute façon je ne pense pas que cela se reproduise et puis je ne suis pas là pour ça. Après m'être douchée et essuyée, je regarde les affaires que Ghost m'a données. Je les enfile rapidement et après avoir retroussé le jogging pour ne pas qu'il me tombe en bas des pattes, je sors pour aller le rejoindre dans la cuisine. Il me regarde en se mordant la lèvre, puis secoue la tête comme pour se remettre les idées en place. Il me tend une assiette de poulet avec des frites. Je la dévore en un temps record, puis il me dit que je n'ai qu'à aller me coucher dans son lit, qu'il prendra le canapé. Épuisée je ne cherche pas à résister et vais m'allonger sur son lit en priant pour qu'il ne m'arrive rien pendant les quelques heures de sommeil qu'il me reste. A peine la tête sur l'oreiller que je pars au pays de Morphée et ce malgré l'orage qui gronde dehors, la pluie qui s'abat sur les carreaux et la fin de cette soirée.

Quand le passé apporte un avenir AUTOEDITIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant