[SUITE DE NOS IMPARFAITS - TOME 1]
Après cinq années passées à Londres, Isaac est prêt à retourner en Californie et récupérer Zoe. Car s'il y a bien une chose qu'il ne sait pas faire, c'est abandonner. Encore moins celle qu'il aime. Changé, il se se...
Information Avant de commencer votre lecture, je tiens à dire que ce tome aborde un sujet délicat qui n'est autre que la consommation de drogue. N'oubliez pas que ceci est une fiction, qu'en aucun cas j'incite qui que ce soit à reproduire ce qui suit. Ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère,et je me suis renseignée un maximum pour ne pas dire de bêtises dans mon récit. C'est romancé, mais le thème abordé n'en est pas moins grave. Vous êtes prévenus. Bonne lecture ❤️ ________________________
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La brise effleurant les visages, les vagues s'échouant délicatement sur le sable et chatouillant les pieds, les cris de mouettes résonnant contre les rochers, les rayons du soleil titillant les nuages pour se faire une place et annoncer une nouvelle journée. Tous les jours, c'est le même spectacle. Seul le temps change, mais l'océan est toujours là, à portée de main, pour apaiser les esprits tourmentés et exhiber sa beauté infinie.
Je finis par me lever à contre-cœur pour rentrer chez moi, mes sandales en main. Avant de partir, j'observe une vague effacer mes empreintes de pieds, désormais couverts de sable.
Le retard n'est pas acceptable en cette journée, ce qui est dommage parce que les vagues sont parfaites pour en surfer quelques-unes. Je rêve d'aller à l'eau, la chaleur du mois de juillet est insupportable et il n'est que neuf heures.
À la maison, c'est la course. Entre papa qui n'arrive pas à nouer sa cravate aussi noire que son costume deux pièces et Romy qui fuit parce qu'elle ne veut pas mettre sa robe, Harper ne sait plus où donner de la tête. Elle est au bord de la crise de nerfs.
La copine de mon père est une femme d'ordinaire calme, jamais un mot plus haut que l'autre et qui gère les crises comme personne ; c'est sans aucun doute une infirmière formidable. Cependant, ce n'est pas l'infirmière qui me fait face aujourd'hui, mais une femme débordée entre son compagnon et sa belle-fille.
— Zoe, te voilà enfin ! s'exclame-t-elle dans un soupir soulagé. Tu peux t'occuper de ta sœur pendant que j'aide ton père ?
J'accepte et retrouve Romy dans sa chambre de princesse. Tout est rose, y compris la moustiquaire de son lit. Toute cette couleur me fait mal aux yeux. Comment réussit-elle à dormir ici ?
— Romy, habille-toi.
Ma sœur boude sur la chaise de son bureau, les genoux ramenés contre sa poitrine. Dix ans et toujours aussi capricieuse qu'autrefois.
— J'aime pas cette robe.
— Pourquoi ? demandé-je en touchant la tulle de cette dernière, étendue sur son lit. Je la trouve jolie. Elle te va bien, en plus. T'étais toute contente lorsqu'on l'a acheté. Pourquoi tu ne l'aimes plus ?
Elle hausse les épaules.
— Viens t'asseoir à côté de moi.
Je tapote son lit et elle s'exécute, les bras croisés et un air bougon sur le visage.
