Chapitre 15

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J'ai déconné

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J'ai déconné. Et j'ai beau me le répéter depuis cinq minutes, ça me fait quand même sourire. Zoe sait très bien que j'aime la taquiner, ce n'est pas par méchanceté. Je pensais qu'elle en rirait, pas qu'elle prendrait la fuite. C'était pour alléger l'atmosphère, elle est tendue depuis hier. Encore plus depuis qu'elle a perdu la finale contre Nell, ce matin.

Pour me faire pardonner, je suis venu toquer à sa chambre avec le moelleux au chocolat qu'elle n'a pas pu manger au restaurant, étant partie trop tôt. Cependant, elle doit savoir que c'est moi parce qu'à la troisième fois, elle ne m'ouvre toujours pas.

— Zoe, ouvre. Je suis désolé.

Je l'entends de l'autre côté, ouvrant ou fermant un sac. Une valise, peut-être. Elle va partir ce soir, et moi seulement demain. Je ne la reverrai pas avant dimanche. Si j'ai la chance de la revoir à Santa Cruz.

— Je t'en prie, la supplié-je. J'ai l'air d'un con à patienter depuis cinq minutes devant ta porte.

Je sais qu'elle doit se marrer de me faire poireauter, elle peut être vicieuse lorsqu'elle s'y met.

— Et je devrais te laisser patienter cinq minutes de plus, marmonne-t-elle en m'ouvrant. J'ai bien eu l'air bête devant Jeff lorsque tu lui as dit qu'on avait couché ensemble.

— Je ne l'ai pas vraiment dit.

Elle roule des yeux, ses bras croisés remontant sa poitrine. J'aime être plus grand qu'elle, j'ai vue directe sur son décolleté.

— Qu'est-ce que tu veux ?

Je lui tends la part de gâteau que l'une des serveuses a gentiment mis dans une boîte.

— Je n'ai plus faim, grogne-t-elle en le repoussant de la main.

— S'il te plaît. J'ai dû user de mon charme pour qu'il soit mis dans cette jolie boîte en carton.

Elle finit par le prendre en soupirant.

— Comme si t'avais besoin de faire ça pour que les gens te cèdent tout.

— La preuve ! dis-je en lui désignant le gâteau. Je suppose que ce n'est pas grâce à mon charme que j'aurai ton pardon ?

— Bien vu.

Elle s'assoit sur son lit et ouvre la boîte blanche comme si c'était un cadeau. La dernière fois que je l'ai vu déballer quelque chose avec cet éclat de joie dans les yeux, c'était lorsque je lui ai offert le bracelet. Qu'elle ne porte plus.

— Sérieusement, Isaac, ce n'est pas ce gâteau au chocolat qui va excuser ton comportement, rétorque-t-elle en me fusillant du regard. T'en a parlé devant Jeff, et je n'ai aucune envie qu'il soit informé de ma vie sexuelle.

— Je suis désolé, sincèrement. Excuse-moi.

Je m'assois à côté d'elle, prenant sa main libre dans la mienne, et la contemple un bref instant. Ça me suffit pour remarquer qu'elle est plus mince qu'avant. Ses joues sont plus creuses. Comment ai-je fait pour ne pas le voir plutôt ?

Nos Imparfaits - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant