Chapitre 30

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À la maison, j'ai la chance que Romy soit occupée à regarder la télé pour me prêter une quelconque attention

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À la maison, j'ai la chance que Romy soit occupée à regarder la télé pour me prêter une quelconque attention.

Jamais cinq cent mètres m'ont parus si longs, pourtant je courrais. Je n'avais qu'une peur : qu'Eagle me poursuive. Ou Aiden. Je me fiche bien de son prénom, je ne veux plus l'approcher.

J'ai couru comme une dératée jusqu'ici, et mes cheveux doivent être en pagaille, tout comme mon visage doit être ravagé par mes larmes silencieuses. Il me faut une bonne douche pour effacer les traces d'Eagle sur mon corps.

—  Zoe ? Tu peux faire tes cookies ?

Heureusement, ma sœur ne se retourne pas, pourtant sa voix a suffi à faire s'emballer mon cœur. Si elle voit mon état, elle comprendra que quelque chose va mal.

—  Je vais d'abord prendre une douche, dis-je après m'être râclé la gorge pour chasser mes larmes. Où est Mavericks ?

En passant devant notre jardin à l'arrière, je ne l'ai pas vu. Pourtant, je l'avais laissé dehors.

J'entends un drôle de bruit, comme un reniflement animal, dans le salon, et je comprends que ma sœur l'a fait rentrer. Elle adore ce chiot autant que moi. Tout le monde l'adore. Isaac n'aurait pas pu me faire meilleur cadeau.

—  Il dort avec moi, mais promis je fais attention, rétorque ma sœur. Je sais bien qu'Harper ne veut pas qu'il abîme le canapé.

Harper est adorable, mais elle aime que tout soit propre et en bon état.

—  Je reviens dans deux minutes. Mais en ce qui concerne les cookies, tu n'en mangeras que si tu m'aides.

Je l'entends soupirer et me rends dans ma chambre sans m'occuper de ses protestations. Au moins, elle m'aura fait oublier Eagle le temps d'un instant.

Serait-il possible que les mecs que je rencontre ne soient pas tous des Shepard ? J'ai l'impression que je ne peux avoir confiance qu'en ceux que je connais depuis longtemps. Peut-être que quelque chose en moi attire les mauvais garçons.

En sortant de la douche, je me sens plus légère, même si je n'arrête pas de repenser à ce qu'il s'est passé. Il faut que je m'occupe l'esprit, alors je m'habille rapidement et vais à la cuisine préparer les cookies.

C'est drôle parce que la pâtisserie est la seule bonne chose que ma mère m'a appris. Elle faisait des gâteaux incroyables. Si elle n'était pas aussi opportuniste, elle aurait pu ouvrir son propre commerce au lieu de vivre au crochet de mon père.

Les cookies ont été la première recette qu'elle m'a appris, je n'avais pas encore dix ans. On pouvait passer des après-midis à pâtisser, et dans ces moments-là, ma mère était différente. Celle que j'aurais voulu avoir. Rieuse et qui prenait le temps de m'expliquer comment bien mélanger la pâte. On était bien, et seules. Elle ne s'énervait pas lorsque l'on cuisinait, comme si c'était un moment à part qu'elle ne voulait pas gâcher.

Nos Imparfaits - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant