[SUITE DE NOS IMPARFAITS - TOME 1]
Après cinq années passées à Londres, Isaac est prêt à retourner en Californie et récupérer Zoe. Car s'il y a bien une chose qu'il ne sait pas faire, c'est abandonner. Encore moins celle qu'il aime. Changé, il se se...
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Le surf ne doit pas être une priorité. Du moins, pas la seule. M'occuper d'un chien et sortir ne me fera pas oublier mon travail, je dois juste prévoir du temps pour chaque activité. Le matin, c'est sport. Obligatoirement. Surf, footing, musculation, yoga, rien ne doit me dévier de cette routine. L'après-midi et le soir, je suis entièrement libre pour m'occuper de Mavericks et passer du temps avec mes proches. Et surfer.
Il faut que je sache faire la part des choses : le travail d'un côté et le plaisir de l'autre. Sortir avec Isaac n'est pas une priorité, mais Isaac peut en être une. Comme l'est ma famille, et Mavericks depuis hier. Je dois simplement partager mon temps entre tout ça, ce qui ne doit pas être bien difficile à gérer.
Cet après-midi, je retrouve justement Isaac sur la plage. Accompagné de Colin. Ce dernier ne surfe pas, il va surtout surveiller le chien. Je sais que les garçons l'adorent. Comment le détester ? Mon père, Harper et Romy l'ont tout de suite adopté, ils n'ont pas résisté à sa bouille.
En voyant Isaac vêtu d'une combinaison noire, je me perds dans mes souvenirs. Je me rappelle les sessions de surf que nous partagions, enfants. Si seulement nous n'avions pas perdu les années suivantes à nous éviter.
— Prête pour que je te mette la pâté, Delatour ? déclare-t-il lorsque je le rejoins.
— Dans tes rêves, Evans. Tu ne peux pas battre une championne.
Il hausse un sourcil, amusé, alors que Colin caresse la tête de Mavericks. Ce chien adore les câlins.
— Tu gardes nos téléphones ? lui demandé-je en lui tendant mon portable.
— Avec plaisir.
— J'ai emmené le frisbee, si tu veux jouer avec Mavericks.
Apparemment, il a quatre mois. Plus tôt on lui apprend des tours, mieux il les apprendra. Isaac a eu raison de m'offrir ce chien, j'ai l'impression d'être moins stressée.
Nous laissons Colin avec le chiot et rejoignons l'eau, nos planches sous les bras.
— Ce n'est pas parce que je ne surfe plus autant qu'avant que je ne peux pas te battre, tu sais.
— Vraiment ? rétorqué-je, perplexe. Alors on verra lequel de nous deux fera le plus de figures en une vague.
— Deal.
Nous nous serrons la main et ramons jusqu'au line-up. J'ai presque envie de laisser Isaac gagner tant il semble confiant, mais il aime gagner honnêtement. Tant pis pour lui.
— Isaac, attends.
On s'arrête au milieu des baigneurs du dimanche après-midi, non loin de la zone des surfeurs. Il ne faudrait pas gêner ces derniers.
— C'est sans doute stupide, mais je me demandais si tu t'attendais à ce que je te rejoigne en Angleterre, à un moment ou un autre, rétorqué-je, ne comprenant pas vraiment pourquoi je ressens le besoin de lui dire ça.
