L'aube, si laiteuse, découvre ce matin
Les corps nus décharnés de ces cadavres froids.
Ils sont tombés hier au nom de cette putain
De boucherie cruelle – étrange lui qui croit
Aux nations sur les chairs – à canons imbéciles.
Malheureusement, nous avions laissé la porte
Grande ouverte, confiants dans l'avenir du monde,
Renaissant pour une seconde fois encore.
Et nous avons revu ces terribles cohortes
Brunes marchant sur la ville, sur notre fronde ;
Et nous avons vécu dans la peur et dehors.
Ils savaient qu'ils allaient tous mourir, hier soir :
La rumeur de la faux courait sur la campagne.
Personne ne priait ; personne ne pleurait.
Mais que leur importait : ils n'avaient plus d'espoir ;
Et mollement chacun arpenta la montagne
(La montagne à l'herbe noire et aux corps de craie).
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Poèmes nouveaux
PoetryIci trouverez-vous, je l'espère, mes quelques poèmes nouveaux, qui ne sont pas encore articulés en recueil, et qui, par conséquent, ne sauraient être triés autrement que chronologiquement.
