Au pays des Thraces

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Dans la verte et blanche campagne du jour
Levant, dans la fraîcheur du petit matin ;
Quand la Terre aimante s'accorde au ciel lourd,
Quand Gê et son malheur sont d'étain,

Je partirai au loin. Je ferai seule face
À la puissance divine de l'antan,
À la beauté d'airain du grand pays des Thraces,
Au gris d'argent noble de la nuit des temps.

J'ignore même encor pourquoi je m'en irai,
Mais j'irai, me sentant l'impérieux besoin
De vivre d'amour fol, d'une liberté vraie,

D'impossible rendu réel, sensible enfin ;
De rêves délirants, délivrant avec soin
Le voyageur perdu, explorateur sans fin.

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