La Chimère

10 2 0
                                    

Chimère de mon lit qui, partie tout à l'heure,
Imprègne encor mon nez de ta magnificence,
Et de ton effluve mes draps et mon bonheur
De t'avoir dans mes bras, dans ta toute brillance,

Pèse toujours sur mon matelas hélas vide.
Lors, je me console dans ma prose futile,
Pour toi, tendre éphèbe si jeune, si candide
Pour réchauffer mon cœur de pierre débile.

Ils sont tous à toi, ces quelques vers spontanés,
Autant que ton odeur désormais est mienne.
Puisque le jour vient, là, de se terminer,

Que nous appartient la nuit toute entière,
Consommons-nous ; que de nos muscs mêlés vienne
Au monde cet amour — impatient fier.

Poèmes nouveauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant