La Cocagne

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Allons voir par là-bas ces femmes et ces hommes
Qui vivent tous béats. Qu'ils savent être insouciants,
Heureux : ils ignorent les malheurs que nous vîmes.
Jamais qu'ils ne sachent notre souffrance et comme
Nous souffrons encore. Cet ailleurs luxuriant
J'en ai rêvé tu sais, du fond de mon abîme.

Nous n'avons plus rien à faire ici. Partons vite.
Nous prendrons la route par-delà les montagnes
Et nous embarquerons loin, le plus loin possible :
Une nouvelle vie nous attend. Notre fuite
Sera belle comme les terres de Cocagne :
Allons là-bas mûrir et puis mourir, paisibles.

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