Ce monde n'appartient qu'à tous ceux qui s'asseyent
Le temps d'un seul instant, de voir les gens passer
Comme passent leur vie, tranquille ou bien pareilles
À des cours d'eau rageurs, le visage effacé.Ce monde n'appartient qu'à ceux qui s'assoient,
Là, plus de trois heures, sans rien dire qu'entendre
Les murmures plaintifs de vies que l'on déçoit,
À s'être trop battues, à beaucoup trop attendre.Ce monde n'appartient qu'à ceux qui s'asseyent,
Dérobé, maculé, par maintes déchirures
Que le monde en marche, d'un seul revers balaye.Ce monde n'appartient qu'à tous ceux qui s'assoient ;
Et n'appartient qu'à eux de tendre une main sûre
Aux âmes perdues que nul en haut ne perçoit.
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Poèmes nouveaux
PoesiaIci trouverez-vous, je l'espère, mes quelques poèmes nouveaux, qui ne sont pas encore articulés en recueil, et qui, par conséquent, ne sauraient être triés autrement que chronologiquement.