CHAPITRE III

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J'ai voulu la retrouver. Cette femme m'obsédait. Ma curiosité était tellement grande que j'avais essayé de me balader dans les rues les plus connues de la ville pour la retrouver. Mais aucuns signes d'elle n'avaient été présent. Qu'est-ce que cette femme m'avait fait ?

- Camila ? M'appela mon patron.

J'ai relevé la tête vers lui.

- Tu fermeras ?

J'ai hoché la tête. Il était parti après ma réponse.

Je soufflais d'ennui. Je n'avais plus rien à faire mais il restait quelques clients qui mangeaient tranquillement. On ne servait plus à cette heure mais des personnes prenaient leur temps de déguster leur repas.

Une personne entra dans le restaurant. J'allais lui demander de partir mais quand je vis que c'était la femme aux cheveux ébènes, je me suis arrêtée dans mon élan.

Elle me sourit. Ses yeux oranges ne me faisaient plus peur mais m'impressionnaient.

Elle s'était assise sur le tabouret en face du bar. Elle avait changé de tenue. Sa veste de costume était maintenant noire. Son collier était toujours sur son buste, son t-shirt blanc le faisait ressortir. Mon Dieu, qu'elle était belle !

Je me retenais de ne pas montrer ma joie de la voir.

- Bonsoir, me dit-elle poliment.

- Bonsoir, je lui répondis assurément.

Elle me détaillait en profondeur, de mon visage jusqu'à mes seins. Le bar l'empêchait de regarder plus bas.

- Vous êtes éblouissante ce soir, me complimenta-t-elle avec un sourire en coin.

- Vous de même, je lui dis de la même manière. Qu'est-ce que je vous sers ?

- La même chose que la dernière fois.

Je me rappelais bien de sa commande. Un whisky glace.

- Vous avez passée une bonne journée ? Me demanda-t-elle.

- Très bien et vous ?

- Moyen.

Je fronça les sourcils par ce qu'elle m'avait répondu.

- Ma patronne n'est pas des plus clémentes avec moi, se confia-t-elle.

- Vous n'avez qu'à l'envoyer chier, je lui répondis clairement.

Elle rigola. Elle a du trouver cela stupide mais je m'en fichais, j'avais réussi à la faire rire. D'ailleurs, celui-ci était contagieux.

- Vous êtes plutôt drôle comme fille, m'avoua-t-elle.

Je lui passais son verre rempli d'alcool. Elle le prit avec délicatesse en faisant exprès de toucher ma main avec ses doigts. Une bouffée de chaleur me prit au visage. J'étais sûre que mes joues étaient rouges.

- Et une femme plutôt curieuse. Vous avez voulu me chercher dans la ville, dit-elle en me regardant dans les yeux.

Mon souffle se coupa. Elle savait absolument tout. Tout ce que je faisais n'était pas un mystère pour elle. J'étais tellement confuse par son talent à tout savoir.

- Avouez le.

J'avalais difficilement ma salive.

- Vous avez du mal à le faire, ce qui veut dire que c'est vrai. Je vous ai vu dans les rues de Miami.

- Comment savez vous que je vous cherchais ?

- Vous ne regardez pas les boutiques, vous semblez chercher quelque chose ou plutôt quelqu'un. Cela aurait pu n'être pas moi mais je sais que vous voulez des réponses.

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