- On va t'emmener quelque part, m'annonça Madelaine.
Ses yeux rouges étaient effrayants. Elle prenait ma main et m'emmenait de force vers une autre pièce.
- Tu te demandes ce que tu fais ici, hein ? Me dit-elle avec un sourire narquois.
- Lâchez-moi, je vous en prie, je lui suppliais.
J'essayais de me tirer de sa prise mais elle était beaucoup trop forte. Elle n'avait même pas besoin de mettre toute sa force pour me traîner vers je ne sais où.
Je regardais autour de moi pour mémoriser le chemin si je venais à m'enfuir.
Madelaine s'arrêta devant un mur. Il n'y avait pas de porte, ce n'était que de la tapisserie avec des signes, rien d'autre. Elle posa son doigt sur un dessin et le traça. Le motif brilla et s'enfonça dans le mur. Je n'avais pas le temps de prendre conscience de ce qu'il s'était passé qu'une porte s'ouvrît. Nous descendions les escaliers précipitamment.
Je découvris l'endroit. Il était miteux et on pouvait entendre des gouttes d'eau qui heurtaient le sol. Il faisait froid et très sombre. Il y avait une cage au fond, j'ai pensé à que ce soit la mienne et je n'avais pas tord.
Elle déverrouilla la porte qui était faite de barreaux et me jeta à l'intérieur. Mon genou tapa le sol en premier et une égratignure s'était formée. Je grimace de douleur. Il y avait un trou à mon pantalon.
Elle referma la cage derrière elle et s'accroupit à ma hauteur.
- Comment connais-tu Lauren ?
Je n'avais pas répondu. Je n'avais pas envie de donner des ennuis à la femme qui m'avait confié cette rose.
- Réponds ! Cria-t-elle.
Cela me fit sursauter. J'étais beaucoup trop apeurée. Alors le fait de parler était impossible.
Elle souffla de désespoir et sortit en verrouillant la porte.
Qu'allais-je faire ici ? Pourquoi m'enfermait-elle ? J'avais l'impression que j'étais importante pour elles. J'avais peur.
Je réfléchissais à certaines choses. Je savais qu'elles n'étaient pas humaines. J'ai vu cette femme allumer, à l'aide d'un claquement de doigts, les lumières de mon restaurant. Elle m'avait téléporté. Le Pentacle dessiné au sol dans la pièce principale était un signe qu'elles faisaient des choses pas communes. Celle qui m'avait emmené ici, Madelaine, avait tracé avec son doigt un motif sur le mur pour déverrouiller une porte secrète. Et pour finir, cette rose bleue. Je n'avais jamais vu une telle chose magnifique et surréaliste.
Les yeux de ces femmes me restaient en tête, surtout ceux de Lauren. Ces colliers m'intriguaient aussi. Je me demandais ce qu'ils signifiaient. Peut-être que pour une fois, ils n'étaient pas magiques mais cela m'étonnerait.
Quelques jours auparavant, je n'aurais jamais pensé que la magie existait mais il y a eu cette femme aux yeux orange et aux cheveux ébènes et toute ma vie a chamboulé. Ma vie était platonique mais du jour au lendemain, elle était devenue attrayante mais avec une certaine dangerosité.
Je regardais autour de moi. J'analysais chaque détails de ma cellule. Il était clair que je ne pouvais pas m'échapper. Je posai mes mains sur les barreaux mais ceux-ci me donnèrent un coup de jus. Je me détachais et regardais la paume de mes mains. Il y avait de petits éclairs bleutés qui s'étaient formés. Je pris peur. Elles scintillaient au rythme de mon pouls cardiaque. Les larmes me montèrent aux yeux par la panique. J'essayais de me calmer mais rester debout n'arrangeait rien. Je m'étais assise dans le fond de la petite cellule, dans le noir complet et je posais ma tête dans mes bras. Ma respiration devenait régulière, petit à petit.
J'ai pensé au fait que Lauren pouvait me sauver mais si tout ça était calculé depuis le début. Que Lauren était chargé de me retrouver et d'instaurer un lien entre nous pour que ces femmes puissent m'enfermer dans cet endroit miteux. Je n'avais aucunes réponses à mes questions, cela me frustrait.
Des heures passèrent sans que personne vinrent à me voir. Je m'ennuyais franchement mais je sentais qu'il allait se passer quelque chose. Je remarquais aussi que mes mains étaient redevenues normales, cela me rassurait.
J'entendis la porte magique s'ouvrir et plusieurs bruits de pas s'entendirent. Je me redressai et me mis sur la défensive. Je ne savais pas ce que j'espérais réussir mais je ne voulais pas me laisser faire.
Je vis Madelaine et les trois autres devant moi. Elles ouvrirent la porte mais ne rentrèrent pas. Madelaine leva la main devant moi et la dirigea vers elle. Je sentis une force surnaturelle sur moi. J'étais entrain de voler en direction de ces femmes. J'étais paniquée et essayais de me débattre de cette force surhumaine. J'étais arrivée devant elle et elle arrêta sa magie. Je la regardai de manière effrayée. Tout s'est passé très vite.
- Tu vas venir avec nous, m'ordonna-t-elle.
Elle passa des menottes transparentes et magiques sur mes poignets. J'essayais de les séparer mais c'était sans succès. Elle me prit le bras de force et on se dirigeait vers une autre salle.
La porte de cette salle était blindée.
- Reserans ! S'exclama-t-elle.
C'était du latin. Peut-être que cette langue que j'avais appris par obligation allait me servir.
La porte s'entrouvrit. Nous avions été à l'intérieur. C'était une salle de torture. C'était la première impression que j'ai eu.
- Qu'est ce que vous allez me faire ?! Je m'étais mise à crier.
J'essayais de me dégager de son emprise mais c'était impossible. Elle m'allongea de force sur la sellerie. Elle m'attacha les poignets de chaque côté de mon corps et bloqua ma tête à l'aide d'une sangle qui m'étranglait un peu. Mes chevilles étaient aussi mobilisées.
- Si tu bouges, tu vas avoir très mal, me prévînt-elle avec ce même sourire diabolique.
Les autres étaient entrés dans la pièce et avaient leurs mains derrière leur dos. Elles me regardaient seulement, partialement, sans rien faire. Qu'avaient-elles en tête ?
Madelaine prit une seringue en main et maintenue mon bras. Je fermai les yeux pour ne pas voir ce qui allait se passer. Je sentis l'aiguille dans ma peau. Une larme coulait le long de ma tempe. Je serrai les dents. Elle injecta le contenu de la seringue. Je ne ressentis rien pendant quelques secondes avant qu'une douleur extrêmement forte surgit en moi. Mes veines ressortirent. On pouvait voir des petits éclairs bleutés à l'endroit où elle m'avait piqué. C'était comme quand j'avais touché les barreaux de ma petite cellule. Elles étaient au rythme de mon pouls.
Madelaine me caressait les cheveux en chuchotant :
- Tu n'auras plus mal d'ici une heure ! Puis, on recommencera, plusieurs fois, jusqu'à que ça fonctionne !
La douleur était insupportable. Je me mis à crier. Elle était de plus en plus forte. C'était comme si on me broyait de l'intérieur. Tous mes muscles étaient contractés.
- S'il vous plaît ! Arrêtez ça ! Je criai sans arrêt.
Ces femmes sortirent une par une. Excepté une seule d'entre elles. C'était la fille aux yeux verts, Billie. Je la suppliais du regard. Je voulais que ça s'arrête. Mais elle ne montra rien.
Mes yeux commencèrent à me brûler, je les fermais pour empêcher cela mais rien n'y faisait.
- C'est normal, intervint-elle. La première injection, c'est la pire.
Mon corps tremblait et était secoué de spasmes. Je n'en pouvais plus. Je voulais mourir à cet instant. Pourquoi elles me faisaient ça ? J'espérais sincèrement que tout ceci était un cauchemar mais je savais bien que c'était réel.
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The Coven
ФанфикLauren Jauregui, puissante sorcière appartenant à une confrérie, le Coven. Lauren souhaite par dessus tout protéger le monde mais ce n'est pas l'avis de ses confrères. Elles, veulent l'anéantir et le diriger. Les sorcières du Coven vont prendre une...