Je connaissais déjà l'expression "plonger dans un sommeil sans rêve", mais jamais j'aurais cru que ça pouvait être possible. Aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours rêvé, si ce n'est pas cauchemardé. Pourtant, aujourd'hui l'expression prend tout son sens. Je ne rêve pas. Je ne fais pas de cauchemar non plus. Rien de tout ça, non. J'ai juste... froid. Et mal partout. C'est tout ce que je ressens en dormant cette fois-ci.
Bien que je sois dans un état de sommeil, je parviens encore à songer. Des pensées me traversent l'esprit quelques fois pour tomber dans l'oubli l'instant d'après. Ce qui se passe dans notre sommeil a toujours été relatif et irréel, rien de surprenant...
Pourquoi j'ai aussi froid ? Pourquoi j'ai aussi mal ? Est-ce que je suis en train de mourir ? Est-ce que je suis morte ? Est-ce que ma situation n'est que fictive et tient plus du cauchemar que du réel ? Est-ce que je suis seulement dans mon lit chaud à rêver que j'ai froid ? Trop de questions traversent mon esprit pour se faire oublier.
Je sens que mon corps tremble de froid et que mes dents claquent, même endormie. C'est insupportable. Si je n'étais pas aussi épuisée, je n'aurai pas pu dormir, mais mon état de fatigue est si grand que je suis partagée entre le sommeil et la réalité.
Ma situation change. Quelque chose est en train de changer, mais je ne sais pas quoi. Tout est relatif. Je suis encore dans un état d'inertie, alors plus rien ne m'importe à l'extérieur. Je me fiche de ce qu'il peut se passer, mais je sais pertinemment qu'en temps normal j'aurais voulu savoir ce que je vis. Seulement voilà, je suis trop faible pour me réveiller de ce sommeil sans rêve, alors qu'importe ce qu'il se passe réellement, je ne pourrais qu'en ressentir de vague impression, comme celle d'aller un peu mieux, actuellement.
Je suis légèrement soulagée, car j'ai l'impression de me sentir mieux, de pouvoir mieux respirer et d'être dans de meilleures conditions. Pourtant, je sais que ce n'est pas réel. Je suis sûrement en train de mourir. Mon corps tremble toujours autant de même que mes dents claquent encore. Mais je me raccroche au peu de chaleur que je peux trouver. J'ai trop froid. J'en peux plus, je veux lâcher prise...
Je pleure intérieurement, et je sens que le vent glacial empire mon état. C'est de moins en moins supportable, alors je pleure encore. Petit à petit, j'émerge de mon sommeil infernal, je sens que le vent cesse de souffler et de refroidir mon corps, et j'ai moins froid. Un sentiment de soulagement s'empare de moi, et je profite de chaque instant où le vent ne refroidit pas mon corps. Je m'accroche au peu de chaleur que je trouve. Encore.
- J'ai froid...
Voilà ce que je me répète incessamment, comme si cette simple plainte allait pouvoir changer ma situation.
Mais c'est alors que quelque chose de chaud me recouvre et me sort des ténèbres. J'ai de moins en moins froid, ça me fait beaucoup de bien... Je me laisse alors bercer par le doux balancement qui me secoue et replonge dans un sommeil plus doux, tout en me collant à la source de chaleur la plus importante.
Sûrement quelques minutes plus tard, le léger balancement cesse, ce qui me tire de mon sommeil. Je sens alors un parfum particulier, puis réalise que je suis collée à une personne qui marche en me portant. Mais alors... Ça voudrait dire que mes amies sont finalement venue me chercher !
Encore ensommeillée, j'ouvre légèrement les yeux, pour les refermer l'instant d'après. J'aurai dû tilter sur l'odeur qui m'est inconnue et les bras musclés qui me portent.
Livaï.
Il s'agit bien de cet enfoiré qui est venu me sauver.
J'en reviens pas. Je sais même pas comment le prendre ! Moi qui le pensais égoïste et arrogant, le voilà qui vient de me sauver d'une mort certaine ! Est-ce que mes amies l'auraient finalement envoyé me chercher ? Je ne vois pas d'autre raison.
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A Melody to live (Livaï / Levi x Oc)
Fanfiction"Je ne suis pas suicidaire, hors de question d'intégrer le bataillon d'exploration !" C'était ce que j'avais prononcé avant de rejoindre la garnison. Moi, Melody, 26 ans, adulte immature, froussarde et flemmarde de première classe, je refuse de ris...