Liaison - kjg.

2.10

Kai's mind.

Après la dernière livraison du mois, j'avais emménagé dans une nouvelle maison un peu plus près du QG.

Pendant ce mois de repos, j'allais pouvoir reprendre mes fonctions de psychologue. J'avais longtemps fermé le bureau et il fallait que je m'y remette.

James allait partir à Vegas, sa ville d'origine. Et j'allais consacré mon temps à mes patients. En réalité, on pourrait croire que c'est fou de mener une double vie comme ça.
Avant de faire partie de la mafia, j'étais déjà psychologue mais le salaire n'était pas à la hauteur de mes espérances. C'est pourquoi j'ai intégré le QG des Kim qui était à l'époque très réputé car il recrutait des nouvelles têtes.

C'est comme ça que j'ai pu intégré mais c'était pas directement James qui était à la tête du QG. Son père, Isaac Kim qui était le fondateur du QG était celui qui m'avait recruté.

Suite a une trahison il s'est fait emprisonné et ensuite tué. James a reprit la relève

Tout ça pour dire que James et moi étions très proches comme deux frères. Malgré la trahison que j'ai pu faire vis-à-vis de mon clan, James a su me pardonner car au final il était ma seule famille et j'étais la sienne.

En entrant au cabinet ce matin, une jeune femme était déjà dans la salle d'attente.
Elle était assez petite de taille, une nouvelle tête.

—Qui vous a recommandé mon cabinet ? Demandais-je.

—Sur internet, vous êtes le meilleur psychologue du quartier. Repondit-elle, un peu gênée.

J'hoche la tête et lui tend un formulaire à remplir ainsi qu'un stylo.

—Commençons tout de suite alors... Madame Léna. Lis-je sur le bout de papier.
—Je ne sais pas comment expliquer ça mais voilà, ça va faire maintenant huit mois que ma fille est séparée de moi et je n'ai plus le droit de l'approcher.. Ma belle soeur a décidé d'être sa mère sur papier pour pouvoir la garder auprès de nous mais c'est super dur de vivre ça... Commença-t-elle.

Je détaillais bien son visage, elle parlait en tremblant comme si elle était au bords des larmes. Elle n'articulait pas bien, elle devait être très angoissée par la situation.

—M-Mon mari nous a quittés pour faire sa vie ailleurs et ma fille a des problèmes de santé... Je ne peux même pas la voir. Je ne sais pas combien de temps je vais être capable de supporter tout ça.

Je prenais des notes pendant qu'elle se livrait à moi. Encore un lâche qui cause des problèmes à une famille qui n'a rien demandé.

—Buvez un coup s'il vous plaît. Il faut d'abord vous calmer. Lui tendis-je une bouteille d'eau.

Elle exécuta ce que je venais de lui demander et respirais profondément pour se calmer.

—Vous êtes certainement quelqu'un de très sensible et je comprends votre peine. Cependant, peut être qu'il faudrait voir ça auprès d'un avocat ? Si votre fille est loin de vous à cause de votre mari - si je peux dire ça comme ça - vous devriez songer à parler avec un avocat. Vous ne devez pas payer le prix des fautifs.

Elle baissa la tête en hochant la tête.

—Tout ce que je peux être pour vous c'est une épaule. Si vous vous sentez triste venez me voir pour vous confier à moi, j'essayerai d'être utile d'une manière. Lâchais-je.

—Merci beaucoup Monsieur.. Kim. Dit-elle.
—Au plaisir. Revenez quand vous voulez ! Et n'oubliez pas de savoir vous calmer dans les situations difficiles. Ça peut nuire à votre santé.

Elle acquiesça et se leva pour ensuite me serrer la main et s'en aller.
Le fait d'être en contact avec des personnes complètement inconnue a ma vie m'avait manqué. J'aimais ce métier car les gens autour de moi pouvait me voir comme un confident alors qu'il n'avait pas du tout idée de qui j'étais ni de ce que je faisais.

C'était l'autre partie de moi.

Alina's mind.

Je finissais encore une fois une longue et ennuyeuse journée de travail.
Il faisait beau aujourd'hui, le soleil était toujours présent alors que nous étions bientôt le soir.

Je me changeais rapidement et j'allais vers la douche. Yemir n'allait pas tarder à arriver.

[...]

Nous étions depuis deux heures posés devant la télévision en mangeant des chips. Nous avions passés un bon moment. Plus les jours passaient et plus je me rendais compte que je m'attachais vraiment à lui.

Il savait me rendre le sourire en quelques secondes et j'espérais que notre relation trouverait sa voie.
Ça fait plusieurs semaines qu'on se fréquente et je n'ai jamais eu une complicité aussi forte qu'avec lui.

Il ne m'avait jamais fait sentie comme une inconnue dans toutes les situations qui pouvait exister. J'ai toujours été en sécurité et à l'aise à ses côtés et je souhaitais officialiser notre relation.

—À quoi tu penses Alina Markov ?
—À nous. Répondis-je.

Il sourit et plaqua ses lèvres sur les miennes, c'était ce moment sur j'attendais. Il provoquait en mois mille sensations.
Ce baiser encore plus au dessus de mes espérances.

—Je t'aime. Me dit-il.

J'étais heureuse. Il l'avait enfin dit.
Je le serrai fortement dans mes bras...

Mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à notre premier baiser avec Kai.