Liaison - kjg.

1.13

Alina's mind.

Adossée contre le mur derrière l'entrepôt, j'attendais Kai. J'espérai qu'il vienne même s'il y avait très peu de chance.
J'avais beaucoup pris le temps de réfléchir et j'étais prête à arrêter toutes ces activités.

Cependant, je ne pense pas qu'il en serait de même pour lui.

—J'suis là. J'espère que t'as une bonne raison d'être venue juste derrière mon QG. Tu sais que c'est risqué pour toi ?

J'étais surprise de le voir, au final il était venu. Cette pensée me réchauffait le cœur.

—Je suis venue car tu me manquais Kai. Prononçais-je.

Il leva les yeux en l'air, faisant mine qu'il était ennuyé de mes paroles.

—Tu sais déjà ce que j'pense de ça. Inutile de me répéter.

Je me rapprochais de lui et le pris dans mes bras. Il ne s'y attendait pas et je le serrai très fort tandis que lui ne réagissait pas. Mais, il se laissait faire.

—Tu sens si bon..

Il me décolla doucement de lui et sourit doucement, alors lui aussi ça lui manquait tout ça je le savais au fond.

Il déposa ses lèvres sur ma joue et resta un bon moment comme ça. Il faisait un peu sombre derrière le QG. C'était vide et pas entretenu mais assez pour qu'on y siègent tout les deux.

—Je vais quitter le clan Markov. De tout façon, je n'y étais pas très utile. Et maintenant que tu as interdiction d'approcher au tien durant cinq mois. Tu peux nous donner une chance ?

Kai's mind.

Son sourire me laissait perplexe, j'pouvais pas refuser mais j'pouvais pas accepter non plus. C'était trop dangeureux pour elle.

J'sais que c'était peut être une bonne occasion mais j'sais à quel point le clan était très malin. Que si jamais j'étais vu une seule fois avec elle tout serait fini. Que James se doutait de quelque chose depuis bien longtemps et qu'il n'hésitera pas à me faire suivre par ses hommes. Tout ça ne me laissait pas la chance de dire oui.

—Je m'en veux de m'être attaché à toi et j't'en veux aussi de t'être attachée à moi aussi. J'fais tout ça par sécurité, putain ça m'énerve j'fais que me répéter. Arrête de vouloir plus Alina c'est fini.

Elle l'embrassa, c'était inattendu. J'étais surpris mais satisfait. Ça faisait tellement longtemps que j'n'avais pas gouté à ses lèvres. Tellement longtemps.

—Je n'abandonnerai jamais ! Écoute moi bien gros con qui ne pense qu'à soi. Depuis que je suis de ce monde j'ai jamais été aimée sincèrement par un gars. Tout le monde s'est foutu de ma tronche et j'ai toujours été déçue. Jusqu'à preuve du contraire, j'suis tombée sur toi et j'ai compris que c'était toi qu'il me faut dans ma vie.

—T'as raison je t'aime d'un amour sincère, oui t'es aussi la première que j'aime autant et certainement la dernière mais putain comprend moi. Si James sait pour nous tu crois qu'il va nous laisser vivant ? Il va nous crever la cervelle. Moi j'men moque bien. J'ai trahis mon clan après tout j'mérite de mourrir mais je tiens à toi. J'veux pas que tu perdes ta précieuse vie et encore moins à cause de moi.

J'étais à bout de force de devoir toujours justifier mes actes. Elle ne comprenait pas, elle ne comprendrait pas.

—J'ai toujours eu le doute quand il s'agissait de toi Kai, mais j'espérais m'être trompé. T'es vraiment le fils de p* qui a trahit son clan pour une salope. Cria une voix grave qui n'était autre que James.

Mon cœur rata un battement, devant nous se trouvait James. Il était au courant de tout.

—Si vous aviez été plus discret dans votre querelle de couple, p'tetre que vous serez toujours en vie mais plus pour longtemps.

Il sortit son arme de sa poche et la pointa sur moi.

J'entendais des cris d'Alina derrière moi, la pression montait petit à petit.

—Faites vos derniers adieux. C'est vos dernières secondes ensemble.

Alina me criait pleins de choses dans les oreilles mais j'arrivais pas à y prêter attention. James appuya sur la gâchette et je sentis une pression sur ma poitrine. Il avait bien visé.

Je me sentis affaiblir et je ne tarda pas à rejoindre le sol rapidement.
J'essayais de prononcer quelque chose, Alina me répétait que tout va rentrer dans l'ordre, que l'ambulance est en route et que l'on se retrouvera rapidement. Des larmes avaient coulés sur son visage , c'était pas ce dont je voulais me rappeler avant de mourrir.

—Tout ira bien la Markov. Arrête de chialer pour moi. Prononçais-je difficilement.

Elle sourit.

—Je t'aime. Ne l'oublies pas.

Mes yeux se fermaient petit à petit.

—Le.. Le prix à payer pour l'amour, c'est de le perdre. Réussis-je à prononcer avant de réellement fermer mes yeux et laisser mon âme s'envoler.