La Métamorphose

Chapitre 40: L'heure de la romance

Alors que Severus attirait Hermione dans sa chambre, ses lèvres collées aux siennes, son esprit filait à toute allure.

Elle avait accepté de lui donner un mois d'essai en tant qu'amant. Il réalisa qu'il devait altérer son approche cynique du sexe s'il voulait la garder. Même s'il ne voyait pas de nécessité dans la romance, c'était le cas d'Hermione. Le Maître des Potions était assez adaptable… Il avait passé des années à jouer un rôle pour Voldemort, et il y eut des fois où, sous polynectar, il avait dû adopter les manières de la personne qu'il incarnait. Il devait être convaincant, et puisqu'il n'avait jamais été découvert, il avait visiblement la capacité de tenir un autre rôle.

Severus savait également qu'Hermione était bouillante de frustration, suffisamment pour enflammer une torche, après toutes ses tentatives infructueuses d'intimité. L'approche romantique n'était probablement pas nécessaire en cet instant. Elle était probablement prête à se foutre à poil et à lui sauter dessus. Aller lentement et doucement serait sûrement une vraie torture à ce niveau. Et ça le tentait pas mal. Elle voulait un traitement à la 'Miles', hein ? Alors c'est ce qu'elle allait avoir, jusqu'à ce que sa chatte danse le cha-cha, et qu'elle le supplie. Alors, il le lui donnerait. A répétition.

Hermione tourna instinctivement son corps vers le lit, complètement absorbée par le baiser avide du Maître des Potions, sa langue s'afférant paresseusement autour de la sienne, son corps rigide contre le sien. Alors Severus corrigea sa direction, la retournant pour qu'elle fasse dos à une zone libre du mur, retirant ses bras d'elle, reculant son corps et brisant le baiser. Il plaça une main de chaque côté d'elle, qui leva vers lui son regard enflammé.

« Que fais-tu? » demanda-t-elle comme enrouée, le désir rendant sa voix rauque.

« Je prends mon temps, Hermione. Je ne veux pas te 'ravager' » ajouta-t-il soyeusement, faisant référence à son commentaire précédent.

« Mais je veux être ravagée » dit-elle doucement, pressant son pelvis contre lui. Il la repoussa doucement d'une main contre le mur.

« Tu m'as déjà dit ce dont tu as envie, sorcière » rétorqua-t-il gentiment. Il embrassa son front. « De chastes baisers… Une lente montée. »

Les yeux d'Hermione s'entrouvrirent alors que Severus pressait ses lèvres sur son front.

« Tu veux de la tendresse » roucoula-t-il, embrassant une paupière, puis l'autre. Il baissa la main et caressa ses côtes, passant sur sa taille et sa hanche, au bas de sa cuisse, avant de remonter.

« Tu veux des caresses » expira-t-il, embrassant son nez puis ses joues en ramenant lentement sa seconde main en haut, et caressant à nouveau les côtes de la jeune femme. Il effleura un instant ses lèvres, embrassant à la place son menton alors qu'Hermione plissait la bouche, voulant le contact. Severus vint à son oreille et son souffle chaud caressa la ligne arrondie et délicate.

« Tu veux que je te dise que tu es belle » souffla-t-il. « Tu l'es. Tu veux que je te dise que tu me rends fou de désir. C'est le cas. »

Severus revint à la bouche d'Hermione, capturant ses lèvres des siennes, les suçant, tirant doucement sur elles comme pour les goûter. Il n'approfondit pas le baiser, mais les effleurait, taquin, Hermione faisant de son mieux pour qu'il fasse plus alors que ses mains caressaient lentement et rythmiquement ses côtes. Hermione voulait qu'il en vienne à des zones plus intimes et douloureuses de son corps, mais il ne le fit pas. Il continua à l'embrasser de la même manière, chaque union de leurs lèvres élevant plus haut la flamme de la sorcière jusqu'à ce qu'elle soit pratiquement frémissante devant lui.

« Severus » haleta-t-elle entre deux baisers.

« Oui, Hermione ? » répondit-il, capturant toujours ses lèvres de la même manière étourdissante.