Chapitre 13 : Dean

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Je me réveille en sursaut, je suis sorti de mon sommeil par des aboiements de chien qui me paraissent lointains. Je tourne la tête et regarde mon radio-réveil, j'ai dormi toute l'après-midi.


Je me redresse et je suis pris d'une énorme douleur à la tête, comme si je recevais des milliers de petits coups d'aiguilles dans le crâne. Je mets alors ma tête entre mes mains pour essayer de dissiper cette douleur atroce. J'essaye de songer à autre chose mais impossible à cause de ces aboiements de chien qui résonnent dans tout mon crâne, ce qui me déchire les tympans. Je décide donc de me lever pour faire taire ce foutu cabot.


Une fois levé, ma souffrance devient plus forte mais j'arrive, tout de même, à me diriger vers ma fenêtre. Je l'ouvre et regarde quel clebs peut bien aboyer ainsi. Dans un premier temps je ne le trouve pas, agacé par ce mal de tête, mais en observant de plus près j'aperçois devant ma porte un chien hurlant à mort. Je suis intrigué mais en le regardant de plus près il me paraît familier.


- Gabriel ! crié-je hébéter.


Le chien se tait, me regarde et se remet à aboyer comme pour me répondre. Je ne comprends pas tout de suite ce qu'il fait seul devant chez moi. Puis, j'ai un mauvais pressentiment car Gabriel ne se promène jamais sans Castiel à moins que...


Je sprinte jusqu'à ma porte d'entrée, prends ma veste à la hâte et suis Gabriel qui s'est déjà mis à courir. Tant pis pour mon mal de crâne.


Je commence à être essoufflé, ça fait bientôt dix minutes que je cours sans m'arrêter. Nous arrivons, à présent, dans un quartier que je connais vaguement à cause de la mauvaise fréquentation.


Les rues sont étroites, les murs sont sales et sentent la pisse. Durant ma course, je croise quelques résidents qui me regardent d'un oeil noir, j'ai l'impression qu'ils veulent m'étriper vivant. J'ai un frisson, non à cause du froid, mais à cause de ce lieu néfaste qui me rends mal à l'aise. Malgré l'épuisement, je continue ma course plus vite, pour sortir de cet endroit le plus rapidement possible.


Mais que ferait Castiel dans un endroit pareil ? Je n'ai pas besoin de réfléchir plus longtemps car Gabriel s'arrête net et se met à grogner dans une petite ruelle étroite et sombre.


- Castiel ?! appelé-je en voyant une silhouette noire qui s'approche de moi.


Mais celle-ci ne répond pas et continue d'avancer. J'ai un mouvement de recul et me prépare à courir en sens inverse, mais je veux découvrir le visage de cet inconnu. Je reste ainsi, attendant que les rayons du soleil percent l'obscurité qui l'entoure. Je suis terriblement surpris de voir ce visage familier, que je connais depuis des années.


- Crowley ?! Mais qu'est-ce que tu fais là ?


- Ah Dean ! C'est plutôt à moi de te poser la question.


Gabriel aboie après Crowley. Je le regarde sans comprendre ce qui se passe.


- Connard de chien ! s'écrit Crowley, c'est toi qui a ramené Dean ? Je croyais que je t'avais assommé.


Pour toute réponse Gabriel continue à grogner. Je recule d'un pas, me méfiant de Crowley.


- Mais qu'est-ce que...


Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que j'entends une voix m'appeler.
 

- Dean...


Cette voix est faible et fragile, presque perdue dans les ténèbres de la ruelle. Mes yeux s'adaptent à l'obscurité et perçoivent une ombre étendue au sol se tordant de douleur d'après les gémissements produits. Je m'approche et reconnais ce fameux trench-coat que je connais si bien.


Le Lien InvisibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant