Chapitre 8 : Castiel

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- Redis-moi les raisons qui te font penser que tu es amoureux de Dean. 

Je peux voir l'air sérieux de Charlie à travers l'écran de mon ordinateur. 

- Mais je te l'ai déjà dit, rappelé-je.

- Répète pour être sûrs.

Je baisse les yeux ne voulant pas voir sa réaction.

- Ok, cédé-je, je ne cesse de penser à lui, je rougis sans aucune raison quand je le vois et lorsqu'il a embrassé Lisa, j'ai senti toutes sortes d'émotions.

- Comme quoi ? De l'amertume ?

Je me concentre sur ce que j'ai ressenti.

- Non, de la tristesse avec de la jalousie mais surtout de la colère.

Un frisson me parcourt le corps en me remémorant la scène.

- De la colère envers qui ?

- Les deux, mais la colère que je ressentais envers Dean était plus intense.

Je regarde, enfin, l'écran de mon ordinateur. Charlie est en pleine réflexion.

- Et pourquoi tu étais en colère contre lui ? insiste-t-elle pour essayer de comprendre.

- Je le haïssais parce qu'il ne m'en n'avait pas parlé et aussi parce qu'il embrassait quelqu'un d'autre que moi.

J'ai vraiment l'impression de me retrouver devant un psy. 

- Et tu n'as jamais eu d'attirance pour d'autres garçons ?

- Pas à ma connaissance, en tout cas, je n'ai jamais ressenti une chose pareille que cela soit pour un garçon ou pour une fille.

- Et maintenant il t'a proposé que tu l'aides pour les cours. 

Je soupire.

- Je sais, c'est stupide mais je n'ai pas réussi à refuser. Il s'est excusé et j'ai cédé. Je n'aurais pas dû...

- Si au contraire ! s'exclame-t-elle brutalement, tu as bien fait d'accepter, tu as une chance de te rapprocher de lui.

Je penche légèrement la tête.

- Mais, d'après ce que tu m'as dit hier, je n'ai aucune chance. Tu m'as expliqué qu'il n'arrête pas de collectionner des filles et juste le mot « gay » peut l'effrayer.

Elle semble contrite.

- Je suis allée un peu fort hier mais j'ai étudié le sujet attentivement et j'ai changé d'avis.

Inconsciemment, l'espoir annihilé hier reprend petit à petit place en mon sein.

- Pourquoi ? Demandé-je en sentant mon cœur s'accélérer.

- Car c'est la première fois qu'il aide quelqu'un à s'intégrer et votre jeu de regards c'est très, elle marque une pause, intime.

- Oui mais tu m'as dit que c'était pour m'utiliser et tu avais raison.

Je n'arrive pas encore à me faire à cette idée, me dire que tout cela était faux. Ils ne voulaient pas m'aider mais juste se servir de moi.

- Maintenant qu'il s'est excusé, ça change tout ! C'est la preuve qu'il tient à toi et en plus te demander de l'aide pour les cours, ça signifie qu'il te fait confiance.

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